Des informations sur Steve Jobs retrouvées dans des interview oubliées

La vie de Steve Jobs tourne autour de deux grands axes : le premier étant la période où il a fondé Apple et le deuxième lorsqu'après plusieurs années, il est revenu à la tête de la société et a donné un nouveau souffle à la firme de Cupertino. Au total, ce sont 11 années qui se sont passées entre ces deux périodes, pour beaucoup, une période sombre de la vie du visionnaire.

Pourtant, Brent Schlender, un journaliste du magazine Fast Company, soutient que cette période était la plus heureuse dans la vie de Steve Jobs, et pour appuyer ses dires, le journaliste a remis la main sur de nombreuses bandes sonores contenant des interviews du fondateur d'Apple. Un article écrit par le journaliste a été publié, reprenant de nombreuses citations du grand homme qui nous a quittés en octobre 2011. Ainsi, il est possible d'apprendre huit nouvelles choses à propos de Steve Jobs, des idées jamais diffusées auparavant :

Steve avait des idées révolutionnaires pour NeXT, la société d'informatique qu'il avait fondée en 1985, de manière à ce qu'elle devienne un modèle de société « ouverte » :

Pensez-y de cette façon, si vous regardez votre propre corps, vos cellules sont spécialisées, mais chacune d'entre elles a le plan directeur pour l'ensemble du corps. Nous pensons que notre société sera la meilleure entreprise possible si chaque personne qui travaille ici comprend le plan directeur. L'ensemble pourra être utilisé comme un critère pour prendre des décisions. Nous pensons que beaucoup de petites décisions et moyennes et grandes seront meilleures si tous nos employés le savent.

Jobs comparait John Sculley, le PDG d'Apple de 1983 à 1993, à la méchante sorcière du Magicien d'Oz au moins 20 fois par jour :

Sculley avait « empoisonné » la culture du lieu. Avec les années qui passaient, et la fortune d'Apple qui grandissaient, l'emploi de femmes devenait de plus en plus pointu : en ce moment, c'est un peu comme la méchante sorcière dans Le Magicien d'Oz. Le gabarit est en place. Ils ne semblent pas pouvoir sortir avec un grand ordinateur pour sauver leurs vies. Ils ont besoin de dépenser beaucoup d'argent sur le design industriel, de réintroduire le facteur branchitude. Mais non, ils embauchent Gil Amelio en tant que CEO. C'est comme si Nike engageait le gars qui a couru avec des chaussures.

Au lieu d'envoyer son assistant aller acheter des cadeaux pour sa femme ou ses enfants comme beaucoup le font, Steve aimait aller les acheter lui-même :

Je suis tombé sur lui lors d'une de ses promenades... et finis par le rejoindre comme il magasinait pour un nouveau vélo pour l'anniversaire de Laurene. C'était avant que vous puissiez faire vos devoirs sur Internet, mais il avait fait sa recherche. Nous étions à Palo Alto en 10 minutes à vélo. « Je n'aurais jamais laissé Andrea faire quelque chose comme ça », a-t-il dit, référant à son adjointe administrative de longue date. « Je voudrais acheter des cadeaux pour ma famille moi-même. »

IBM ne connaissait rien au sujet de l'industrie de l'informatique :

Les gens au sommet d'IBM ne savaient rien au sujet des ordinateurs. Rien. Rien. Les gens au sommet de Disney, d'autre part, en savent beaucoup sur ce qu'est un film vraiment bon ou non.

Steve Jobs aurait pu travailler au noir en tant que conseiller conjugal :

Une façon de conduire la peur d'une relation est de réaliser que les valeurs de votre partenaire sont les mêmes que les vôtres, que vous vous souciez de ce que c'est exactement. À mon avis, la peur est un grand partenaire, qu'il s'agisse d'une société en nom collectif ou d'un mariage.

Steve Jobs estimait qu'il était important que les entreprises soient prudentes quant à leur politique d'incitation au travail :

Les structures d'incitation au travail doivent être très prudentes sur ce qu'elles incitent les gens à faire, parce que les structures d'incitation diverses créent toutes sortes de conséquences que vous ne pouvez pas anticiper. Tout le monde chez Pixar est incité à construire la société : qu'ils travaillent sur le film ; qu'ils travaillent sur un potentiel direct pour un vidéo-produit ; qu'ils travaillent sur un CD-ROM. Quelle que soit leur combinaison de talent créatif et technique, nous voulons qu'ils soient incités à faire de la société un succès.

Steve était accroc au détail, même au sujet des briques qui ont servi à la construction du siège des studios Pixar :

Les briques faites sur-mesure sont arrivées en 12 teintes, et si les couleurs n'étaient pas réparties uniformément, les maçons devaient à nouveau les refaire. Je visitais le chantier de construction aussi souvent que je le pouvais. Souvent, je faisais le tour des bâtiments pendant la nuit, quand personne d'autre que les gardes de sécurité n’était présent.

Le fondateur d'Apple a engagé Walter Isaacson pour écrire sa biographie, car il était persuadé que les gens se souviennent mieux des belles histoires qu'ils ne se souviennent d'un bon produit :

La technologie que nous avions ces 20 dernières années était laborieuse. Mais quand Blanche-Neige a été re-publié [sur DVD, en 2001], nous étions l'une des 28 millions de familles qui sont sorties et j'ai acheté une copie de celui-ci. Il s'agissait d'un film qui avait 60 ans, et mon fils est allé le regarder et l'a aimé. Je ne pense pas que quiconque va se battre pour un Macintosh dans 60 ans à compter de maintenant.

L'article complet écrit par Brent Schlender contient davantage de citations et d'informations à propos du visionnaire qu'était Steve Jobs. Si vous souhaitez le découvrir en entier, il est possible de le lire sur le site de Fast Company ici.