IFA 2014 - HANDS-ON - Samsung Gear S : la smartwatch en avance sur son temps
par Nobunagashi , Eric de BrocartLa montre connectée autonome de Samsung ne nous a pas échappé.
Déjà présent dans le secteur, Samsung a dévoilé à l'occasion de l'IFA 2014 une nouvelle montre connectée, la Gear S. Fonctionnant sous Tizen, celle-ci se démarque de la concurrence en fonctionnant de façon totalement autonome grâce à un emplacement pour carte SIM. Nous avons eu l'occasion de la prendre en mains l'espace de quelques minutes pour savoir ce qu'elle avait vraiment dans le ventre.
Esthétiquement parlant, elle se présente comme un mélange de la Gear 2 et de la Gear Fit. Si sa forme et son bouton rappellent de loin la première, elle emprunte à la seconde son écran incurvé magnifique qui épouse la forme du poignet. Bien que visuellement très agréable, elle accuse encore son épaisseur un peu imposante qui dénote particulièrement sur un bras assez fin.
Pour ce qui est des fonctions, elle reprend les applications déjà présentes sur les autres produits de la gamme, à savoir un lecteur multimédia, un tracker sportif, le centre de notifications, l'accès aux mails, et bien d'autres choses encore, dans une liste en constante évolution grâce aux développeurs tiers. De quoi remplacer, pour une durée limitée, son smartphone. Par ailleurs, vu qu'elle est prévue pour fonctionner sans être couplée à un smartphone, la Gear S peut non seulement être pilotée à la voix, mais dispose également d'un mini clavier. Ce dernier est fortement aidé par le correcteur orthographique, sans lequel il serait horriblement fastidieux de rédiger un message tant les touches sont petites.
Plus embêtant, l'ergonomie est pénalisée par la gestion du tactile sur cet écran courbé. Sur le menu principal, le passage à la page d'applications se fait par un glissement vertical partant obligatoirement du bord inférieur de la montre, alors que le doigt se positionne plus naturellement en son centre. En revanche, sur la page des applications, un simple mouvement n'importe où sur l'écran suffit à dérouler la liste à vitesse grand V. Ce manque d'harmonie nuit donc clairement à l'accessibilité de l'ensemble.
Malgré ses quelques défauts, la Gear S reste la montre la plus alléchante qu'il nous ait été donné d'essayer jusqu'à aujourd'hui, à condition bien sûr de posséder l'un des vingt terminaux de la marque compatibles - nécessaire pour le premier lancement et certains paramétrages. Très belle, plus complète que ses équivalents sous Android Wear, elle montre malheureusement les limites inhérentes à son statut de montre connectée, tels son autonomie (2 jours annoncés), son concept de recharge par dock et son épaisseur qui ne sera pas du goût de tous.