Au registre comique de cette journée, quelques paroles du très controversé Hugo Chàvez, qui a récemment donné son opinion sur la PlayStation.
Lorsqu'un homme politique s'engage sur le terrain glissant des jeux vidéo, nous avons souvent l'occasion de découvrir à quel point les gouvernements sont à côté de la plaque. Mais quand l'homme politique en question n'est pas réputé pour être irréprochable, c'est l'occasion pour nous de découvrir une situation plutôt comique, ou dramatique pour les plus pessimistes.
Aujourd'hui, c'est Hugo Chàvez (actuel président du Vénézuela) qui met joyeusement les deux pieds dans le plat :
"La PlayStation est un poison qui conduit les enfants et le capitalisme directement en Enfer."
S'exprimant sur la radio nationale "Alo Presidente", le président a appelé les entreprises vénézueliennes à produire des jouets et des poupées en conservant les traits de la population, afin de combattre le capitalisme américain symbolisé par Barbie et les consoles de jeux vidéo.
Après avoir torturé Nintendo, le président jette désormais son dévolu sur PlayStation :
"Ces jeux qu'ils appellent PlayStation sont un véritable poison. Certains jeux vous apprennent à tuer. Mon visage apparaît dans un jeu et dit clairement : « tu dois trouver Chavez et le tuer »."
Les jeux qui permettent de détruire des villes ou de jeter des bombes sont vendus par des pays capitalistes pour répandre la violence et permettre, plus tard, de vendre des armes.
Ils font la part belle à la cigarette, à l'alcool et à la drogue afin de mieux les vendre."
A la fin de cet entretient, le président conclu sur une phrase absolument saisissante :
"Le capitalisme, c'est le chemin vers l'enfer"
Évidemment, pour un pays qui atteint le bas du tableau lorsqu'il s'agit de parler de liberté d'expression et de droits de l'Homme et dont le président "manipule" les foules pour rester au pouvoir et maintenir une pression autoritaire sur le pays, la crédibilité de ces récents propos vis-à-vis des jeux vidéo en prend un sacré coup.
Hugo Chàvez et le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad en 2009.
Accusé par la Colombie d'avoir fourni des armes aux FARCS (groupuscule responsable de la détention d'Ingrd Betancourt de 2002 à 2008 et classé comme entité terroriste depuis 2005 seulement), les propos d'Hugo Chàvez prêtent définitivement à sourire, d'autant que le bonhomme s'apparente plus souvent à un dictateur qu'à un défenseur de la liberté.