De choix hasardeux en décisions stratégiques catastrophiques, HP cherche toujours à se débarrasser de son boulet WebOS.
On se demande qui tient la barre chez HP. Ces derniers mois n'ont été qu'une suite d'annonces contradictoires et de dépenses inutiles. Il y a quelques semaines, HP annonçait son intention d'arrêter définitivement sa division ordinateurs PC alors qu'il est actuellement le numéro 1 mondial dans ce domaine, pour finalement faire machine arrière et garder ses PC.
Quelques mois plus tôt, c'est le rachat de WebOS, le système d'exploitation mobile issu de Palm qui défrayait la chronique. On pensait que HP allait investir très fortement le marché des smartphones et des tablettes et faire trembler Apple et son iPad ; il n'en a rien été puisque les smartphones prévus sont au nombre de... un. Tandis que la seule tablette, la TouchPad, a fait un flop de ventes mondiales, à tel point que HP a fini par la brader à 99€ créant de ce fait des cohues monumentales dans le monde entier. Bien que son OS soit mort-né, la tablette présente un hardware de bonne facture, et surtout, des développeurs travaillent activement à la rendre compatible Android pour lui ouvrir l'Android Market.
La cohue chez Surcouf pour la TouchPad à 99€
Le projet WebOS avait tout pour réussir puisque les anciennes équipes issues de l'origine Palm avaient également migré chez HP. Malheureusement, faute de décisions fermes et sans perspectives viables, les têtes pensantes du projet ont fini par s'en aller, laissant l'OS comme une coquille vide. Depuis, HP a réagi et débarqué son PDG, Leo Apotheker, le remplaçant par Meg Whitman dans le but de donner un signe fort à ses actionnaires.
Aujourd'hui HP semble finalement décidé à revendre WebOS au plus offrant, l'ayant payé 1,2 milliard de dollars en avril 2010, il y a peu de chances qu'il réussisse à en tirer ce même prix aujourd'hui après de tels échecs commerciaux, mais plutôt quelques centaines de millions, soit une perte sèche qui pèsera très lourdement dans les comptes du géant de l'informatique.
Les errements de HP ont mis au placard un OS de bonne facture qui aurait pu rivaliser techniquement avec Android ou iOS, mais n'a pu percer faut d'une stratégie viable. Dans le même registre, on notera la dégringolade actuelle de RIM et de sa tablette PlayBook propulsée par l'OS maison BlackBerry, qui, elle aussi, stagne dans les rayonnages des commerçants et a déjà subi une première baisse de prix, en attendant une ouverture vers le monde Android, faute d'un Market propre à RIM qui peine à démarrer.
RIM : pas mieux !