GRID 2 - Interview Vincent Meulle, Senior Producer (Vidéo)

GRID 2 arrive aujourd'hui dans les magasins, et c'était avant-hier que le jeu était présenté à la presse. Votre serviteur s'est donc essayé au volant de plusieurs voitures et circuits et en repart avec de bonnes premières impressions. Cela dit, c'est Cristelle13 qui est en charge du test complet qui devrait arriver d'ici quelques jours. 

En attendant, nous avons profité de l'occasion pour interviewer Vincent Meulle, directeur sénior de GRID 2. Cette entrevue improvisée au pied levé permet d'en savoir un peu plus sur un jeu dont le premier opus avait marqué les esprits. 

• Pouvez-vous vous présenter ?

Vincent MEULLE : je suis le producteur sénior de GRID 2 et j'ai eu la chance d'assister tout le développement du jeu.

• Faisiez-vous déjà partie de l'équipe de premier volet ?

V.M. : non, hélas. J'ai rejoint l'équipe au tout début du développement de GRID 2.

• Comment aborde-t-on, en tant que Senior Producer, un projet faisant suite à un premier opus à succès ?

V.M. : GRID était vraiment un des premiers jeux qui se basaient vraiment sur la course et dont tout le contenu du gameplay était orienté vers la course, que ce soit au niveau de la gestion des dégâts, sur l'intelligence artificielle, etc. Sur GRID 2, on a vraiment voulu renforcer cet aspect-là et maximiser les sensations de course pour vraiment délivrer au joueur une prise en mains qui soit très rapide, très positive et très fun.

Sur GRID 2, on a voulu vraiment maximiser les sensations de course

• GRID 2 : arcade, simulation, ou les deux à la fois ?

V.M. : pour moi, on se situe vraiment entre les deux, le jeu n'est pas vraiment très arcade ou simulation. Il se positionne sur une prise en mains très rapide et un joueur qui n'est pas, non plus, très expérimenté, peut prendre le pad et vraiment s'éclater très rapidement sur une course. Mais, en même temps, c'est un jeu exigeant avec une intelligence artificielle qui est là pour vous challenger, une gestion des dégâts qui va vous rendre la vie plus difficile et, aussi, il y a toute une progression des voitures. Ainsi, vous commencez au niveau 1 des voitures, par exemple une Ford Focus très simple, très facile à partir en drift, puis vous augmentez le niveau pour accéder à des voitures comme la Bugatti Veron, et là, c'est un tout autre gameplay qui se met en place, plus difficile à prendre en charge, et il faut donc apprendre à maîtriser chaque voiture, apprendre chaque gameplay.

• GRID 2 bénéficie de choix un peu à l'encontre de la norme avec un mode multijoueur complètement indépendant du mode solo et la possibilité de jouer en écran partagé, même si cela baisse le niveau graphique. Pourquoi de tels choix ?

V.M. : disons que tout ce qui est écran partagé est un mode supporté par tous nos jeux, et donc nous l'avons aussi implanté dans GRID 2 et c'est vraiment quelque chose de sympa qui permet de jouer, en multijoueur, dans son salon avec un invité.
Pour le mode online, effectivement, nous l'avons complètement séparé, nous lui avons donné une progression autonome du mode carrière et c'est vraiment pour donner une expérience différente et aussi rajouter de la longévité au jeu. Il est donc ainsi possible de finir la carrière et ensuite aller sur le mode online où il est quasiment possible de tout recommencer de zéro, améliorer les voitures, progresser, etc.

• Parlez-nous du mode LiveRoute qui semble offrir une expérience unique à chaque course.

V.M. : exactement, on a un mode avec le Liveroute où le tracé de la course est généré dynamiquement. Par exemple, si vous faites une course sur Paris vous ne saurez jamais si la route qui vient part à gauche, à droite ou tout droit, car la console gère cela pour nous en temps réel. Dans un jeu de course, l'avantage, ou le désavantage selon le cas, c'est d'apprendre par cœur les tracés. Ainsi, ce qui est bien pour un jeu de simulation où le but est de faire le meilleur temps, c'est que vous allez faire et refaire, encore et encore, pour améliorer votre course, mais à un certain moment cela perd un peu de son intérêt. Donc, avec GRID 2, on a ce mode de Liveroute qui rallonge complètement, où tout est surprenant, car les jonctions qui arrivent devant nous vont se construire au fur et à mesure. Et cela prend tout son intérêt dans la mode online, quand vous jouez contre des amis connectés, en faisant des Liveroute, tous les joueurs sont remis au même niveau, car il n'y a personne qui connaisse le tracé par cœur puisque tout est généré aléatoirement.

• C'est un très bon point. Il y a aussi un mode "dépassements" où il faut conduire le plus proprement possible sur des routes très étroites et où moins on touche, moins on tape, plus on marque.

V.M. : voilà, exactement. Dans ce mode, il faut faire le plus possible de dépassements dans une course de point à point (NDLR : course où départ et arrivée ne sont pas les mêmes). Cela va très vite, car les autres voitures, elles, ne roulent pas très vite, et vous êtes là, à 200 km/h, à essayer d'en dépasser un maximum, et dès que vous touchez, par exemple un mur, ou avez une collision, cela réduit les points. Il y a plein de modes comme cela dans GRID 2 qui rendent l'expérience très riche.

GRID 2, c'est la "new-gen" dans la "current-gen"

• Petite question qui peut fâcher, version PC, versions consoles, pas trop de concessions pour ces dernières par rapport à celle sur PC ?

V.M. : oh non, pas du tout. On a deux équipes qui travaillent sur les versions consoles et sur la version PC. On travaille aussi avec Intel, sur la version PC, pour améliorer et pousser les capacités au maximum. C'est donc vraiment deux systèmes différents et sur PC le jeu est vraiment très, très, très beau.

• À condition d'avoir un PC "qui va bien", je suppose ?

V.M. : oui oui (NDLR : rires). Mais non, le jeu marche très bien sur des PC moins "calibrés".

• Beaucoup d'espoir donc pour ce GRID 2, et pour voir plus loin, quid de GRID 3 ?

V.M. : aaaah (NDLR : rires), là, je ne peux pas vous répondre de suite.

• GRID 2 sortira-t-il sur la prochaine génération de console ?

V.M. : GRID 2, c'est la "new-gen" dans la "current-gen" (NDLR : c'est la "nouvelle génération" dans la "génération actuelle").