Des contenus obscènes font l'objet d'une affaire pénale et civile devant le tribunal de New Delhi.
Dans le cadre d'une affaire concernant au total vingt et un groupes de l'Internet, Google et Facebook ont été cités. Un procès en cours devra déterminer si les deux entreprises sont responsables juridiquement de contenus obscènes qui auraient été publiés sur leurs sites par des internautes.
Les deux géants américains ont déclaré hier, le 6 février 2012, que les contenus avaient été retirés de leurs sites en Inde, mais qu'ils seraient présentés comme des preuves à leur encontre.
La nature des contenus n'a pas été divulguée, cependant, il pourrait s'agir d'images offensant des figures religieuses et hommes politiques.
Cette mesure est en accord avec la politique de Google, en réponse aux demandes de la justice
Voici les déclarations de Paroma Roy Chowdhury, la porte-parole de Google en Inde, auprès de l'Agence France-Presse.
Cependant, les deux sociétés ne comptent pas en rester là. Chacun a soumis une requête à la Haute Cour de New Delhi dans le but d'interrompre les poursuites judiciaires, leur argument étant qu'ils ne peuvent être tenus pour responsables de ce que les utilisateurs publient en ligne. Il est à savoir qu'en France, tout site internet présentant des contenus à caractères injurieux, pédophiles, obscènes ou autres, que ce soit le site ou un internaute qui ait publié ces derniers, peut être tenu pour responsable, il est qualifié d'auteur ou d'hébergeur desdits contenus.
Pour en revenir à la requête de Google et Facebook, il faut savoir qu'un mois auparavant, le juge avait prévenu que si les contenus "offensants et choquants" n'étaient pas retirés, ils seraient bloqués, "comme en Chine" - Google ayant évité d'être rayé de la carte du web en Chine en se pliant aux exigences du pays.
Au mois de décembre 2011, le ministre des Communications, Kapil Sibal, avait déclaré mettre en œuvre des directives et des mécanismes éliminant les contenus diffamatoires. Son annonce avait déclenché la colère des internautes.