FIFA 15 : un point sur l'absence Wii U, les émotions des joueurs, les leagues et le public
par NobunagashiNous avons rencontré Stéphane Gueguen, chef produit de la gamme EA Sports. Il a répondu à nos questions à propos de FIFA 15.
La semaine dernière, nous avons participé à un tournoi FIFA 15 opposant diverses rédactions spécialisées dans le domaine du jeu vidéo. Tournoi que nos deux membres envoyés sur place ont d'ailleurs remporté. Pendant que les matchs battaient leur plein dans une salle, nous en avons profité pour nous éclipser quelques minutes avec Stéphane Gueguen, chef de produit de la gamme EA Sports, qui nous a parlé de son jeu à venir. Une rencontre aussi intéressante qu'enrichissante.
- Bonjour Stéphane, pouvez-vous vous présenter ainsi que décrire votre rôle dans le développement de FIFA 15 ?
Stéphane Gueguen : Je m’appelle Stéphane Gueguen et je suis chef de produit sur la gamme EA Sports, la gamme sport d’Electronic Arts. Je m’occupe d’une manière globale de la promotion des jeux de sports et en particulier, pour le moment, de FIFA 15 en France et au Benelux.
- C’est une licence annuelle, difficile donc à faire évoluer. Pouvez-vous nous parler des différences entre FIFA 14 et FIFA 15 ?
SG : Il faut tout d’abord remettre les choses dans leur contexte. L’an dernier il y a eu un double lancement, le FIFA sur les consoles existantes (PS3 / Xbox 360) et le FIFA sur les consoles alors à venir (PS4 / Xbox One). Cela a un peu tronqué l’année et les différences entre les opus. Là on a un lancement unique à la même date du 25 septembre. Les nouveautés se situent notamment au niveau de l’authenticité puisque dans les tribunes on retrouve les parcages adverses et les chants des supporters ont été optimisés ainsi que leur modélisation 3D. Autour du terrain on retrouve le panoptique numérique, les joueurs qui s’échauffent, les cameramen qui tournent, mais aussi les entraîneurs qui s’activent dans leurs zones respectives. Le terrain quant à lui peut se détériorer selon les conditions météorologiques. S'il se met à pleuvoir, ce sera plus compliqué de jouer sur le terrain, ça va s’engorger, de la boue va apparaître et sur les tacles on pourra voir que les maillots des joueurs s’entachent, avec l’éventuelle boue ou pluie.
- Ces changements seront-ils présents sur toutes les versions ou uniquement sur les plateformes les plus puissantes ?
SG : Oui. Après vous aurez aussi des progrès au niveau de l’émotion. Cela sera plus compliqué de tout maîtriser lorsque vous êtes mené ou que vous menez, mais que l’équipe adverse est sur le retour. Il va y avoir plus de données avec lesquelles il va falloir gérer puisque le gardien adverse sera amélioré, il va donc falloir arrêter de penser qu’on peut anticiper toutes les réactions des gardiens. Il va falloir faire aussi face aux défenseurs qui vont pousser de plus en plus, ils peuvent tirer un petit peu le maillot, mais aussi faire face aux joueurs de ta propre équipe qui peuvent s’énerver parfois même entre eux, quand les ballons ne leur arrivent pas. Il sera donc possible d’avoir une scène ou ton gardien se dispute avec ton défenseur, car il est mal placé ou que ça fait trois fois qu’il gâche le ballon en touche, etc. Ou l’attaquant qui va réprimander le meneur de jeu, car il n’y a aucun ballon. Donc ça, ce sont des données supplémentaires dont il va falloir tenir compte, car même si tu as une meilleure maîtrise de ton joueur, le défenseur également à une meilleure maîtrise de ce qu’il fait (l’intelligence artificielle), le gardien a été optimisé avec de meilleures réactions et une meilleure anticipation des mouvements après plus de 50 arrêts supplémentaires. Donc voilà, plus d’authenticité dans les tribunes, autour du terrain et plus d’émotions dans la manière de jouer donc plus de données à assimiler avant de prendre ses décisions.
- FIFA 14 était le premier à sortir sur consoles next-gen. Qu'est-ce que cela vous a appris et en quoi cela a-t-il influé sur le développement de FIFA 15 ?
SG : Oui, on a eu ce double lancement l’an dernier où on a eu cette version qui était déjà bien aboutie en termes de graphismes, mais sur laquelle les nouveautés n’étaient pas forcément dingues par rapport à la « current-gen ». Ce qui était logique puisqu’on changeait de technologie, d’univers, avec un graphisme nouveau et une console qui venait d’arriver. Aujourd’hui, justement, cette idée d’authenticité dans le match on la retrouve beaucoup grâce à la puissance des nouvelles consoles avec cet univers ultra-dynamique. Quand on est sur un match, là où dans les anciens FIFA on avait les chants des supporters, ce côté un peu dynamique, là on est vraiment sur un univers entier qui bouge, qui vibre. Là on va vraiment avoir un stade qui bouge au rythme des supporters qui sautent dans les gradins… Là, on va trouver cette ambiance où le public réagit en fonction du match et où visuellement on sent que FIFA utilise vraiment la puissance optimisée des nouvelles consoles pour les graphismes du jeu même et puis le dynamisme dans les gradins, sur le terrain et sur les côtés du stade, etc. On a vraiment un jeu qui, pour le coup, est quand même bien optimisé pour les nouvelles consoles.
- Comme vous me parlez du public, j’ai vu à la gamescom sur NHL que l’accent avait vraiment été porté sur le public. Là ça a l’air un peu plus calme à ce niveau de ce que j’ai pu voir, pourquoi ne pas avoir utilisé la même technologie ?
SG : Dans les sports américains, c’est aussi une captation télé qui est différente. Aux États-Unis, on adore montrer des images du public comme les love-cameras dans les tribunes, par exemple. C’est donc une focalisation plus importante pour un jeu 100 % américain. Mais dans les stades de football en Europe on se concentre finalement plus sur les communautés ultras, etc. Donc c’est finalement un ensemble sur lequel le focus est moins mis, donc on modélise un groupe de public plutôt qu’un individu lambda, ce que tu peux effectivement voir sur NHL où tu as des gros plans sur le supporter américain de base avec sa canette, sa grosse barbe, son maillot d’une équipe US et sa petite famille derrière, ça tu vas le voir beaucoup, car ce sont des cinématiques ajoutées. En Europe sur le foot on est plus sur un plan plus large et plus cohérent où tu vois que ça bouge et que ça vit, mais sans forcément avoir une concentration sur un supporter, sa famille, son groupe.
Commenter 8 commentaires
Personnellement, je ne joue à ces jeux là, mais pour quelqu'un qui a acheté que la Wii U et qui aime le foot, cela doit être frustrant.
Surtout pour une MAJ annuelle à 70€
EA, c'te escroc...
La raison est simple, PES ne pourras pas avoir de patch sur Ps4 et XboxOne à cause des restriction des consoles elles même. Et sachant que les patchs (amateurs) sont la grande force de PES, cette histoire va lui faire très mal.
FIFA se repose trop sur ses lauriers, comme PES l'a fait il y a un temps et a perdu sa place de leader.
Pourquoi on vient ? Pour suivre l'actualité, c'est pas en restant dans un trou que tu pourra argument.
Puis rien ne m'empêche de commenter et lire l'article, non ?
J'ai dis que je suis désolé pour les fans de foot et qui ont uniquement la Wii U, où tu vois le problème ?
Car je dis la vérité sur EA ?
ptet parce que y'a que les cons qui ne changent pas d'avis...
SG : Oui."
D'accord.
Point pour toi u___u