Dante fait son comeback après être passé chez le coiffeur et le styliste. Peut-il outrepasser les critiques sur son apparence ?
Quand DmC: Devil May Cry a été dévoilé, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir un Dante changé, plus jeune et, en apparence, moins charismatique. Pour son premier rencard, le nouveau chasseur de démons avait raté les présentations mais son acharnement – et celui du studio Ninja Theory – auront fini par payer. Car, oui, ce reboot d’une franchise culte de la PlayStation 2 est bien parti pour créer la surprise, contre toute attente et malgré l'Enfer sur le dos.
La démo E3 de DmC: Devil May Cry nous permettait de jouer à deux séquences. La première, intitulée Under Watch, s’apparentait à un tutorial. Chargé de nous accompagner au cours de notre baptême, il passait en revue l'essentiel du gameplay très réussi du titre. Ce dernier est basé sur la faculté de Dante à pouvoir passer en mode angélique ou démoniaque. Les deux n'altèrent pas le physique du beau gosse et s’illustrent par une arme différente – une faux pour la lumière, une hache lourde pour les ténèbres – et un pouvoir opposé – agripper les ennemis pour foncer sur eux ou les attirer vers nous. Aussi, ils n’agissent pas de la même manière sur l’environnement (le mode angélique permet de s’accrocher à certains éléments pour se balancer et continuer d’avancer). Étant donné qu’ils sont activables à tout moment à l’aide des gâchettes, l’astuce consiste à passer de l’un à l’autre en plein combat pour lâcher des attaques dévastatrices. Forcément, les possibilités sont nombreuses.
DmC: Devil May Cry se veut donc très dynamique et les sensations sont assez proches de ce que nous connaissons des anciens opus (esquive toujours aussi lente). Et il l’est d’autant plus que les décors évoluent au fur et à mesure que les enfers débarquent sur terre, avec la ferme intention de se débarrasser de Dante et de son arrogance à nulle autre pareille. Sur ce point, le héros n’a pas changé d’un iota et il nous ferait presque oublié qu’il a troqué ses cheveux argentés pour un noir corbeau plus fashion. Son faciès de minet et ses yeux bleus cristallins contrastent avec son comportement puéril et ses propos injurieux envers ses poursuivants. Sa faculté à les déchiqueter un par un également. Si jamais les rixes viennent à mal tourner, il peut vider une jauge se remplissant au gré des combos pour devenir une sorte de Super Guerrier (les coups sont plus puissants et régénèrent Dante). À part ça, le bellâtre peut planer un court instant. C’est très pratique pendant les phases de plateforme.
La deuxième partie de cette version jouable nous confrontait à un boss géant, une sorte d’abeille pouvant déverser une substance néfaste sur le sol. Quand c’était le cas, il fallait rapidement changer d’endroit sous peine de perdre de la santé trop rapidement. Cet affrontement était très impressionnant. D’une part, grâce au gigantisme de la bestiole et de la tâche qu’il fallait surmonter pour l’achever (trois barres de vie). D’autre part, parce qu’il mettait intelligemment en avant les capacités de Dante. Ajoutez à cela un habillage soigné et un humour noir de bon aloi et vous obtiendrez le traitement que le personnage méritait pour marquer son retour et les esprits. Une fois de plus.