Petit tour d'horizon avant la bêta.
Pour un jeu qui sort en cette fin d'année - avec un grand boulevard vu le nombre de reports déjà officialisés - Destiny s'est fait attendre avant de se laisser approcher. Mais l'E3 2014 étant le dernier E3 avant le lancement, la nouvelle licence d'Activision, chiffrée à 500 millions de dollars, a mis les petits plats dans les grands. Ainsi, nous avons eu droit à deux sessions jouables, une première très décevante et une deuxième démontrant davantage le potentiel de Destiny, un MMOFPS dont l'immensité ne pourra se dévoiler qu'au fil des mois. Du reste, voici nos premières impressions, DualShock 4 en mains.
Point de vue gameplay et technique (les graphismes font le job), Destiny part sur des bases solides.
La première démo, donc, n'était qu'un avant-goût de la Capture de Zone, mode ô combien classique et qui fait maintenant partie du patrimoine des jeux orientés multijoueur. Pour nous, c'était surtout l'occasion d'appréhender le gameplay. Sans surprise, Bungie oblige, nous retrouvons la patte Halo avec un plaisir immédiat, des cartes offrant des espaces ouverts et des environnements plus restreints ou encore des véhicules apportant un peu de piment et de spectacle à l'ensemble. À ce titre, l'un des engins ressemble à s'y méprendre à la fameuse "moto" aéroglisseur Ghost présente depuis Halo: Combat Evolved (petite précision : il est possible de l'appeler pour se balader rapidement). En somme, il n'y a rien de foncièrement original dans la prise en main, hormis peut-être les bonds hyper hauts à même d'offrir un peu de verticalité au feeling général. Néanmoins, nous attendons autre chose que de la simple Capture de Zone...
C'est là où la deuxième entrevue intervient. Cette fois-ci, nous étions accompagnés d'un confrère et d'un développeur de chez Bungie pour nous essayer au mode coopération. Et ce dernier sera parfois indispensable tant les ennemis affichent une barre de vie longue comme le bras. Par exemple, nous avons bien mis une quinzaine de minutes pour abattre le boss, sorte de boule géante capable de balancer des rayons laser et de se téléporter, non sans envoyer des mobs entre temps. Cela laisse augurer des instances géantes, où la communication sera primordiale pour terrasser les grosses bestioles (notamment pour ressusciter les coéquipiers). C'est sans doute sur ces événements publics que Destiny fera la différence.
Comme nous vous le disions, il est encore trop tôt pour réellement juger l'éventuel potentiel de Destiny. Du reste, son côté MMO a l'air suffisamment travaillé pour assurer son intérêt à plus long terme. De toute évidence, le HUB a l'air grand et semble recéler une foule de PNJ assurant la cohésion du background et la narration pour les quêtes. Celles-ci, d'ailleurs, s'annoncent éclectiques, tandis que le loot devrait plaire à ceux désirant le meilleur stuff. C'est d'autant plus vrai que l'interface et l'inventaire sont d'une clarté évidente, preuve s'il en est que l'accessibilité sera de mise, avec un habillage universel ne se perdant pas dans le too much (mention spéciale aux cinématiques remplaçant les écrans de chargement et donnant le ton), sans oublier la palette de personnalisation à nulle autre pareille. Nous pensons surtout à la façon dont le loot ramassé et les pièces équipées sont comparés en temps réel. Un point qui est hyper important pour toute production se voulant MMO.
A priori, Destiny a l'air d'avoir été bichonné comme il se doit par Bungie. Il faut dire qu'il n'a pas vraiment le droit à l'erreur, tandis qu'il demandera beaucoup de temps pour se mettre à nue. Quoi qu'il en soit, point de vue gameplay et technique (les graphismes font le job), Destiny part sur des bases solides. Le strict minimum pour une expérience qui se doit de faire le maximum pour confirmer les espérances placées en elle. En septembre, l'hypothétique nouveau blockbuster million-seller d'Activision ne pourra plus se cacher.