Toujours aussi difficile ?
Souvenez-vous, à l’E3, il y a quelques mois, nous avons pu poser nos mimines pour la première fois sur Dark Souls II. À l’époque, l’expérience était déjà éprouvante, le gameplay de la franchise n’étant pas facile à appréhender, entre exigence perpétuelle et morts innombrables, à la limite de la frustration. Puisque cette production estampillée From Software était de nouveau jouable à la gamescom, nous avons pris notre courage - euh... notre épée - à deux mains pour retenter notre chance. Et, surtout, terrasser ce p***** de boss qui nous barrait la route. En vain ?
Hélas, nous n’avons pas été beaucoup plus glorieux en Allemagne, la difficulté n’ayant pas bougé d’un iota. Il faut dire que la démo était exactement la même que celle présentée à Los Angeles, soit une plongée au sein de catacombes poisseuses, en étant à peine éclairé par de très jolis effets de lumière, sans nul doute l’élément graphique le plus réussi de Dark Souls II. L’ambiance se veut donc assez sombre, renforçant ce sentiment d’étouffement à la limite de la claustrophobie et de la survie. Comme si les développeurs avaient tout fait pour nous forcer à sortir nos tripes.
Sinon, plus concrètement, nous avons opté pour l’épéiste au début de la démo, un personnage ayant la possibilité de s’équiper de deux lames en même temps (les joies de l’ambidextrie), l'une étant affectée à la gâchette droite, l’autre à la gauche. Ce héros se veut assez habile, bien que son talent avantageux soit compensé par une résistance somme toute assez relative aux dégâts adverses. Autrement dit, face à des petits squelettes en armure, ça passe. Face à des gros bestiaux, c’est déjà plus délicat. Fort heureusement, le monsieur emmitouflé dans sa capuche peut enduire ses épées de diverses substances, histoire de taper un peu plus fort. Qu’on se le dise, cela ne vous empêchera pas de maîtriser le timing de l’esquive, sous peine de décéder à la moindre maladresse.
Vous l’aurez compris, Dark Souls II n’a pas l’air plus simple que son prédécesseur, alors même que From Software l’avait promis. Les fans en seront ravis, tandis que les autres devront y passer du temps pour commencer à prendre du plaisir. Gageons qu’une fois la bête domptée, la frustration laisse la place à la fierté, la fierté d’avoir enfin réussi à occire un monstre grand de trois fois notre taille. Cela change des QTE et autres checkpoints hyper permissifs… En bref, l'hardcore gaming a encore de beaux jours devant lui !