CRITIQUE - Allumette : un court-métrage poignant, poétique et absorbant, le tout en VR
par Martial DucheminL’œuvre de Penrose Studios en met plein la vue, dur de ne pas tomber sous le charme d'Allumette.
C'est l'histoire d'une jeune fille, orpheline, qui vit dans une cité au-dessus des cieux. L'hiver est rude et glacial, pour se réchauffer, la demoiselle a en sa possession trois allumettes. En les allumant, elle se remémore des moments (bons et mauvais) passés avec sa mère. Ici, l'amour entre deux êtres est mis en avant, ces quelques minutes de poésie jouent sur les émotions pour envoûter, et ça marche.
Les grands et les petits se mettent à rêver...
Allumette ne se regarde et ne se vit pas d'une façon classique, mais à travers un casque de réalité virtuelle. Tel un Dieu sur son petit nuage, le spectateur contemple cette petite histoire sans pouvoir intervenir. Ainsi, il est possible de guigner les environs en plongeant son visage dans des endroits quelque peu farfelus. Espionner à l’intérieur d'un vaisseau volant, jeter un œil sous un pont voir ce qui s'y passe, lorgner par dessus une fenêtre, ce petit film en VR brise un nouveau mur entre la réalité et la fiction.
L'immersion est tellement bonne et magique, qu'inconsciemment, nous nous sommes pris au jeu et nous avons essayé de toucher ces petits personnages du bout des doigts. En outre, la bande-son mélancolique et poignante accentue ce moment marquant et absorbant ; du grand art en vue, nos esgourdes sont comblées.
Alors quoi ? Allumette marque un tournant, met en appétit et ajoute sa pierre à l’édifice « réalité virtuelle ». L'avenir, c'est maintenant, Penrose Studios montre clairement que nous entrons dans une nouvelle ère. Avec Allumette, les grands et les petits se mettent à rêver, le rideau reste alors grand ouvert, le spectacle ne fait que commencer...
Note : 4 étoiles sur 5