"90% des jeux seront acheté en ligne d'ici 10 ans !" - partie 2
par Eric de Brocart"D'ici dix ans, une grande majorité des jeux sera achetée en ligne". Voila une déclaration qui doit faire froid dans le dos aux chaînes de magasins spécialisés et aux indépendants.
Hors du contexte même du rapport Byron dont nous parlions dans la première partie de cet article, il nous a semblé intéressant de s'attarder sur la phrase de Ray Maguire "90% des jeux seront achetés en ligne d'ici 10 ans !". Cette réflexion choc laisse entrevoir un avenir assez inquiétant pour le commerce traditionnel.
L'augmentation des ventes en ligne de jeu va-t-elle sonner le glas des magasins de jeux vidéo ? Les grandes chaînes vont-elle trouver la parade ? Les jeux seront-il encore longtemps livrés sur des supports physiques ?
C'est un peu comme les vidéoclubs qui pensaient que le piratage était leur plus gros ennemi et qui découvrent que maintenant c'est la VOD (Video On Demand) qui fait baisser leur fréquentation en permettant légalement, au consommateur, de ne pas avoir à sortir de chez lui pour regarder un film.
L'avenir des jeux vidéo semble suivre le même chemin et Warhawk en est un exemple flagrant. Si vous demandez aux revendeurs si ce jeu s'est bien vendu, la réponse est unanime: "non". Et pourtant, avec plus d'1 million de copies vendues via le Playstation Store à un prix de 40$, c'est sans doute l'une des meilleures ventes de l'année passée. La raison est aussi économique car en magasin, le prix frise les 60 euros (avec une oreillette bluetooth pour motiver le client), ce qui fait presque plus du double par rapport à sa version téléchargeable.
De plus, ce système de distribution sans support permet aux éditeurs de s'en donner à coeur joie avec les mises à jour et les extensions payantes sans avoir aucun coût de distribution externe. Alors pourquoi s'en priver ?
De son côté l'utilisateur peut s'offrir ce qu'il veut, à l'heure qu'il veut... sans quitter son salon. Le système idéal serait-il en passe de naître ?
A la vue de tout cela, il est donc imaginable que, si cette petite phrase lâchée par Ray Maguire s'avère juste, nos magasins fétiches soient amenés à s'adapter ou disparaître à terme...
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