TEST - Trackmania Turbo : que vaut la partie « VR Experience » avec le PlayStation VR ?
par Eric de BrocartTrackmania Turbo : Une belle mise à jour gratuite vient de pointer son nez et cela concerne, pour l’instant, les heureux possesseurs du PlayStation VR. Cet ajout est-il une réussite ?
Trackmania Turbo est, sans nul doute, le meilleur opus de la série. Toujours très arcade, il offre de nombreuses heures de fun à tous les passionnés de scoring et de bidouillage, et aux créatifs via son éditeur de niveau (TrackBuilder). Historiquement un jeu PC, avec Trackmania Turbo, la licence a plus que réussi son arrivée sur les consoles de salon.
Pour rappel, lors de la promotion du jeu - sur les salons comme l’E3, la Paris Games Week ou encore la gamescom -, Ubisoft permettait d’essayer Trackmania Turbo avec un casque de réalité virtuelle et même si en ce temps-là les retours avaient été plutôt mitigés (bugs et autres plantages), depuis le concept a fait du chemin et arrive enfin sur PlayStation VR.
C’est donc via un patch gratuit – merci Ubisoft – que la réalité virtuelle s’est invitée dans Trackmania Turbo (TMT pour les habitués). Autant prévenir de suite, tout le jeu n’est pas jouable en VR et c’est vraiment dommage. Pour autant, il ne faut pas trop se plaindre, car ce ne sont pas moins de quarante niveaux dédiés qui ont été ajoutés. Par contre, ils ne sont jouables qu’en solo via les modes « campagne » et « Arcade ». Le premier propose donc de parcourir les 40 circuits au travers de quatre coupes (Canyon Grand Drift, Valley Down and Dirty, Lagoon Roaller Coaster et Stadium) en les débloquant au fur et à mesure de sa progression et des médailles gagnées. Le second, à l’instar de la version standard, offre la possibilité de faire le meilleur temps possible pour entrer dans le top 10 pour pouvoir entrer ses initiales et briller, via un nombre de crédits limités.
Au final, la VR Experience de Trackmania Turbo est une parfaite adaptation du jeu à la réalité virtuelle.
Pour profiter de cette expérience, il suffit de lancer le jeu puis de cliquer sur l’option « VR Experience » et, bien sûr, d’avoir son PS VR sur la tête. Notez que le passage en réalité virtuelle ne se fait qu’une fois le niveau lancé, tout le reste se faisant en mode « cinématique » (vue sur un écran virtuel). Petite taquinerie des développeurs, il y a un niveau qui se joue en vue 2,5D et qui donne un aperçu de ce que pourrait être un Micro Machines en VR.
Une fois lancé, la vue se cale – comme dans le jeu – à la troisième personne, légèrement en arrière de la voiture, sauf que là, nous avons devant nous la voiture en relief, « en vrai ». Difficile à expliquer, certes, mais le fait de se retrouver « dans le niveau » et non « devant son écran » est jouissif. Cette immersion, au même titre que pour les jeux de plateformes qui sont sublimés par la VR, offre un vrai plus à la jouabilité, une véritable impression d’être au-dessus de son jouet qui roule. De plus, comme dans la version standard, il y a des passages où la vision passe en mode « première personne » et nous sommes alors « dans la voiture ». Ces passages sont plus durs à gérer, mais offrent de grands moments de solitudes, surtout avant de connaître les circuits par cœur. Dans les deux cas, le passage en réalité virtuelle est réussi et, sans dénaturer le jeu, offre un petit plus qui donne envie que les développeurs de chez Ubisoft étendent le concept à tout le jeu. À noter, il est impossible, dans la version VR, de se promener en hors-piste partout sur la carte comme cela peut se faire dans la version standard.
Graphiquement, soyons direct, c’est toujours beau. La baisse de définition imposée par le casque de réalité virtuelle ne se ressent pas vraiment. Il semble bien que les développeurs canadiens aient bien travaillé sachant aussi que les graphismes cartoon du jeu soient clairement adaptés au genre. Niveau jouabilité, ne cherchez pas, c’est comme le jeu original, sauf que nous sommes, comme dit plus haut, « dans le niveau ». C’est techniquement vraiment parfait. Petit conseil amical, en cas d’accident, appuyez rapidement sur les touches de retour au dernier point de passage (triangle) ou de redémarrage complet du niveau (rond), cela vous évitera la vision – parfois perturbante – de tonneaux en série et de vol dans le décor.
Du côté des défauts, il en faut bien, mais il est nécessaire de gratter un peu pour en trouver, et c’est du côté du motion sickness (mal des transports) et de ce qu’a proposé le studio pour l’éviter, qu’il faut se tourner. Pour cela, les circuits sont plus courts que les originaux et proposent un peu moins (quoi que) de « tournicotages » sans, pour autant, nous priver de loopings, de grandes descentes et des autres difficultés incontournables de la licence. Plus courts, peut-être un peu plus faciles - en une petite matinée, nous avons fini 4e français et 58e mondial -, mais toujours très funs et aussi motivants pour un scorer. Pour être franc, le seul moment où nous avons ressenti une petite gêne, et nous sommes rôdé, c’est dans le changement de caméra, quand la vue passe de la première personne à la troisième. Ce passage entraîne un recul de la caméra et un éloignement de la voiture qui donne l’impression de rester sur place un petit laps de temps, et cela peut être un tantinet désagréable (surtout lorsqu'un passage résiste et doit être fait et refait plusieurs fois d’affilée). Mais sinon, côté technique, il n’y a rien de plus à reprocher.
Au final, la VR Experience de Trackmania Turbo est une parfaite adaptation du jeu à la réalité virtuelle. Gratuite, elle est incontournable pour tous ceux ayant déjà le jeu et le casque VR de Sony. Mais, si vous avez ce dernier et que vous aimez ce genre de jeu, n’hésitez pas, que ce soit pour la partie VR ou la standard, Trackmania Turbo nous semble avoir sa place dans votre ludothèque.
- Immersion : être « dans le niveau » et non « devant son écran »
- Graphiquement réussi
- Jouabilité sans reproches
- Mise à jour gratuite
- Niveaux un peu courts, un peu faciles.
- Nous aurions aimé pouvoir jouer avec le jeu complet en VR
- Risque de motion sickness lors de sessions intenses