Street Fighter IV : Après 10 ans d'absence, Ruy et Ken reviennent sur consoles NextGen, pour notre plus grand plaisir.
L'annonce de l'arrivée de Street Fighter IV en 2007 avait ravi les
fans, mais suscitait l'interrogation. En effet, Capcom avait opté pour
un jeu en 3 dimensions, ce qui avait de quoi nous faire réfléchir après
les très médiocres épisodes Ex Alpha que nous avait pondu la firme sur
l'univers de Street Fighter... Finalement, Capcom a su rabattre notre
caquet.
Disponible depuis le 20 Février, Street Fighter IV se
place beaucoup plus dans la lignée de Street Fighter II que du trois,
la grand majorité des combattants étant issus du deuxième opus, plus
quelques petits nouveaux.
La castagne en haute-définition:
Pour
cet opus, Capcom a opté pour un graphisme plus cartoonesque, proche
d'un dessin-animé, et quitte un peu le sérieux du 3ème opus. C'est
plutôt une bonne chose, car avouons-le, le design des combattants est
particulièrement réussi, avec cette petite touche graphique donnant une
impression de Cel-Shading sur les contours, même si on remarquera
l'aliasing. L'animation des protagonistes n'est pas en manque puisque
c'est un plaisir de voir les diverses expressions de leur bouille en
fonction de leurs actions. On pourra cependant reprocher le fait que
certains décors semblent un peu vides par rapport à d'autres. Est-ce là
peut-être un moyen de rendre le jeu plus fluide. La fluidité,
parlons-en justement, puisque Capcom nous offre un jeu en 720p à 60
images par seconde, autant vous dire que ça dépote et que cette
fluidité est bien au rendez-vous. Pas de doute, ce passage à la 3D nous
fait oublier les précédentes tentatives de Street Fighter en la matière.
Ha-Do-Keeeeeeeeeeeeeeeeen:
Capcom
n'a pas manqué l'occasion de nous délivrer des voix de qualités. Vous
laissant le choix entre les voix japonaises et américaines, à vous de
sélectionner la langue que vous préférez, nous vous conseillons tout de
même d'opter pour les voix japonaises. Musicalement, la firme nous a
créée des remix des musiques originales. Bien qu'étant agréable à
entendre, elles ne resteront probablement pas dans votre tête une fois
la console éteinte. En ce qui concerne les bruitages, il n'y a vraiment rien à redire, ils sont d'excellentes qualités.
Un boss de fin dopé à mort ?
Côté
personnage, la grande majorité des combattants de Super Street Fighter
II sont présents, on regrettera peut-être l'absence de DeeJay et
T.Hawk, qui n'ont pas étés inclus bien que les développeurs avaient
déjà créés ces personnages. Pour les petits nouveaux, on retrouve la
charmante Crimson Viper, Rufus, El Fuerte ou encore Abel. On remarquera
cependant un petit déséquilibre entre certains personnages, la palme
d'or revenant à Seth, le Boss de fin du jeu, totalement hors de propos
et bien loin du charisme de Bison dans Street Fighter II. En effet, ce
mutant à la sauce X-Men encore plus dopé que Kate Moss vous rendra le
combat final sacrément costaud, voir même irritant dans les niveaux de
difficulté plus élevés, celui-ci n'hésitant pas à surabuser de pouvoirs
surnaturelles vite énervants.
Quoi qu'il en soit, chaque personnage possède des cinématiques animées d'introduction et de fin, de bonnes factures, et issues du studio qui s'est chargé de l'anime fourni avec le collector.
Quoi qu'il en soit, chaque personnage possède des cinématiques animées d'introduction et de fin, de bonnes factures, et issues du studio qui s'est chargé de l'anime fourni avec le collector.
La jouabilité tient-elle la route?
Vous
le saviez probablement déjà, mais bien que cet opus soit en 3D, la
jouabilité, elle, est en 2D. Pas de rotation, le déplacement se fait de
gauche à droit, point. Un partie prit auquel on adhère puisqu'elle
évite la confusion et permet de limiter le gameplay et de se concentrer
sur l'essentiel. Et puis, Street Fighter IV ne compte pas jouer aux
côtés de Tekken ou Soul Calibur, il compte plutôt surpasser le 2ème
épisode, autrefois idolâtré.
En ce qui concerne les coups, on retrouvera toute la panoplie qui a fait le succès des personnages autrefois. La jauge de Super est toujours présente, mais une nouvelle jauge de "Revenge" fait son apparition, vous permettant de lancer un Ultra Combo (avec une petite animation type Dragon Ball Z) quand vous vous êtes pris trop de tartes dans la figure. Nouveauté également, l'attaque Focus, qui vous permettra à la fois d'envoyer un coup déstabilisant votre adversaire, mais également d'effectuer des contres-attaques et autres subterfuges.
En ce qui concerne les coups, on retrouvera toute la panoplie qui a fait le succès des personnages autrefois. La jauge de Super est toujours présente, mais une nouvelle jauge de "Revenge" fait son apparition, vous permettant de lancer un Ultra Combo (avec une petite animation type Dragon Ball Z) quand vous vous êtes pris trop de tartes dans la figure. Nouveauté également, l'attaque Focus, qui vous permettra à la fois d'envoyer un coup déstabilisant votre adversaire, mais également d'effectuer des contres-attaques et autres subterfuges.
Monsieur? Mon pouce est tombé par terre...
Autant
vous prévenir, votre pouce risque de vous faire la tête. Ceux ayant
déjà expérimenté les Street Fighter Alpha ou le HD Remix savent que la
croix de manette Playstation n'est pas spécialement adapté à ce genre
de jeu, générant des cloques au bout de plusieurs heures de jeu. De
même, il n'est pas rare de se louper dans une attaque à cause des
diagonales pas forcément évidentes à placer, sans compter les gâchettes
L2 et R2, sur lesquelles on appuie parfois sans le vouloir, et qui se
trouve être assez sensible dans le jeu. Ne nous plaignons pas, sur Xbox 360,
la croix directionnelle est complètement inadaptée... Je conseille aux
amateurs d'opter pour les manettes type arcade sorties à l'effigie de
Street Fighter IV, ou de swapper parfois avec les stick analogiques de
la Sixaxis pour certaines attaques.
Et la castagne en ligne, ça donne quoi?
L'un
des attraits majeurs de ce Street Fighter IV, c'est bien sûr la
castagne en ligne. Le principe est assez similaire à celui de Tekken:
Dark Resurrection ou SoulCalibur IV, avec un système de classements (ou
non, au choix). Cependant, contrairement à ces derniers, il n'y a pas
de salons, ce qui est un sacré désavantage qui génère des messages
d'erreurs ou de parties complètes la plupart du temps. Capcom avait
signalé qu'un patch corrigerait ce problème, permettant de créer de
véritables salons, espérons que cela ne tarde pas trop.
En ce qui concerne les parties classées, plus vous gagnez, plus vous montez en grades et débloquez des icônes et autres joyeusetés du genre. A noter qu'il est possible de s'afficher comme étant disponible pour jouer en ligne tout en jouant en mode arcade en solo, cela permettant de quitter temporaire le mode arcade pour combattre un adversaire vous ayant défier en ligne, puis revenir poursuivre votre mode solo. Une très bonne initiative de la part de Capcom, mais qui donne parfois lieu à un harcèlement des joueurs cherchant à vous combattre (pensez à bien configurer votre profil en ligne).
Enfin, côté réseau, il vous suffit de choisir une personne ayant un bon débit (le jeu affiche la qualité de la connexion entre lui et vous) et vous n'aurez aucun lag (sur une trentaine de matchs en ligne, je n'en ai eu qu'une seule fois).
En ce qui concerne les parties classées, plus vous gagnez, plus vous montez en grades et débloquez des icônes et autres joyeusetés du genre. A noter qu'il est possible de s'afficher comme étant disponible pour jouer en ligne tout en jouant en mode arcade en solo, cela permettant de quitter temporaire le mode arcade pour combattre un adversaire vous ayant défier en ligne, puis revenir poursuivre votre mode solo. Une très bonne initiative de la part de Capcom, mais qui donne parfois lieu à un harcèlement des joueurs cherchant à vous combattre (pensez à bien configurer votre profil en ligne).
Enfin, côté réseau, il vous suffit de choisir une personne ayant un bon débit (le jeu affiche la qualité de la connexion entre lui et vous) et vous n'aurez aucun lag (sur une trentaine de matchs en ligne, je n'en ai eu qu'une seule fois).
Conclusion:
Avec
un SoulCalibur IV peu innovant et un Tekken: Dark Resurrection issu
d'un portage, Street Fighter IV s'impose comme la référence en matière
de jeu de combat. Les amateurs de baston ne peuvent pas passer à côté.
Street Fighter IV est bien le jeu que l'on attendait et ne déçoit pas.
Yoshinori Ono et ses équipes ont réussis un travail de maître,
permettant ainsi aux anciens de redécouvrir l'univers de Street tout en
technique et en finesse, alors que les nouveaux n'auront aucun mal à
s'y mettre. Ryu et Ken reviennent sur le devant de la scène, et nul
doute qu'on en verra une suite. La machine est désormais relancée.
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