Roccat a décidé d'opter pour une qualité un peu faible afin de doter son clavier d'autres fonctionnalités.
Certes, l'Isku FX de Roccat est disponible depuis maintenant près de trois ans sur le marché, mais il vient tout juste d'arriver à la rédaction, un test de ce clavier pour joueurs s'impose donc.
L'Isku FX est une version améliorée de l'Isku dans le sens où ce nouveau modèle est équipé d'une technologie de rétroéclairage, tout en gardant ses très nombreuses touches dédiées aux macros et aux raccourcis, et surtout un prix plutôt agressif. Alors, ce clavier de Roccat est-il une bonne référence pour les gamers ? Réponse dans ce test.
Note : test réalisé sur un PC sous Windows 10 en 64 bits. L'Isku FX est également compatible avec les Mac.
L'Isku FX de Roccat est clairement un clavier entièrement pensé pour le jeu vidéo, et cela se remarque par son côté large et imposant. Avec son repose-poignets intégré, ses touches macros sur la gauche et ses raccourcis ainsi que ses voyants sur la partie supérieure, il est clair que le modèle ne passe pas inaperçu et demande de faire de la place sur le bureau avant de l'installer. Le clavier est entièrement fait en plastique mat, alliant le mat et le brillant pour un effet très sobre, mais malheureusement salissant après quelques minutes d'utilisation, surtout sur les surfaces brillantes. Globalement, le plastique fait un peu cheap et n'est pas du plus agréable au touché, mais il faut reconnaître que le repose-poignets apporte un plus côté confort très agréable pendant les longues sessions de jeu, de même que le guide-câble pour optimiser l'installation du clavier. Par contre, vu la taille du modèle, un port USB déporté aurait été appréciable.
Difficile de conseiller ce modèle signé Roccat.
Bien qu'il soit pensé pour le gaming, l'Isku FX embarque des interrupteurs à membrane et non des switches mécaniques, et cela se sent. Le rebond est moins rapide, et le côté cheap de la finition se ressent ici encore dans l'utilisation de certaines touches, qui grincent après seulement quelques heures d'utilisation. Et avoir une touche « Entrée » qui couine, c'est vite agaçant... Dans l'ensemble, ce n'est pas rédhibitoire, mais un autre souci lié à la frappe se fait vite remarquer : le bruit. D'habitude, switches à membrane riment avec silence, mais là, ce n'est pas le cas, la frappe étant presque plus bruyante que des interrupteurs mécaniques se voulant silencieux. Question discrétion, l'Isku FX l'est autant visuellement qu'acoustiquement, c'est-à-dire pas du tout.
Là où le clavier de Roccat renverse habilement la vapeur, c'est grâce à la présence d'une multitude de touches pour les raccourcis (36 au total !), à commencer par cinq boutons entièrement dédiés aux macros sur la gauche. L'utilisateur peut créer ses raccourcis via un logiciel, mais aussi les enregistrer à la volée, une touche étant spécialement prévue pour cet effet. En plus de cela, l'Isku FX est doté de trois autres touches entre la barre « Espace » et le repose-poignets qui servent par défaut à changer de profil, car oui, le clavier de Roccat peut enregistrer jusqu'à cinq profils différents, un voyant lumineux indiquant lequel est activé. Comme si cela ne suffisait pas, la technologie Easy-Shift[+] est incluse, qui permet d'assigner une nouvelle fonction à 20 touches (les lettres de la partie gauche du clavier) en restant appuyé sur le bouton Caps Lock. Enfin, cerise sur le gâteau, l'utilisateur trouve huit autres boutons pour les raccourcis multimédias (il n'y a pas de touche Fn), ainsi que pour lancer le navigateur Internet ou l'explorateur de fichiers sur la partie supérieure. Petite déception, ces boutons ainsi que la touche pour enregistrer des macros ne sont pas rétroéclairés, de même que... la touche pour couper le rétroéclairage.
Le logiciel dédié se révèle quant à lui très complet et facile d'utilisation, servant ainsi à paramétrer toutes ses touches, mais aussi l'éclairage, LA nouveauté de ce modèle FX par rapport au précédent Isku. Trois modes lumineux sont disponibles, à savoir Couleur fixe, Cycle de couleur et Respirant, l'utilisateur pouvant même régler l'intensité des LED. C'est simple, complet et bien pratique pour différencier ses profils notamment. Autre nouveauté plus minime, la présence de la technologie Talk FX (Talk permettant de synchroniser le clavier avec une souris Roccat), qui propose ici des réactions lumineuses en fonctions de l'action en pleine partie. Un système déjà-vu chez d'autres marques que nous n'avons pas pu tester ici, aucun des jeux essayés n'étant compatibles et la liste des titres proposant la fonction est indisponible. Dommage, mais ce souci est aussi présent chez la concurrence.
À sa sortie, l'Isku FX était peut-être une bonne alternative pour les joueurs qui recherchaient un clavier doté de très nombreuses touches supplémentaires sans se ruiner, mais en 2016, difficile de conseiller ce modèle signé Roccat. Déjà, par la présence de switches à membrane très bruyants et surtout à cause de la finition vraiment cheap, même si le prix du clavier est assez intéressant vu ce qu'il embarque. Reste que le logiciel se révèle très complet et simple d'utilisation, que le rétroéclairage fait son petit effet (mais est uniquement esthétique) et que le large repose-poignets est fort agréable. De par ce constat, l'Isku classique reste une meilleure alternative, certes dénuée de couleurs chatoyantes, mais bien plus abordable compte tenu des quelques défauts qu'il arbore.
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Amaury M. (Clint008) Rédacteur PC - Testeur |
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| Explorateur de musique plus ou moins bruyante, collectionneur de casquettes et vénérateur de Blade Runner. J'aime les zombies et Cthulhu. | |||
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- Des raccourcis en veux-tu en voilà
- L'enregistrement de macros à la volée, bien pratique
- Le logiciel dédié simple et complet
- Finition très cheap et matière salissante
- Le rétroéclairage absent sur certaines touches
- La frappe pas des plus agréable, mais surtout très bruyante pour de la membrane