TEST Predator Helios 500 : un transportable haut de gamme, i9-11980HK et RTX 3080, qui a du souffle !
par Eric de BrocartVoici un PC qui en a sous le capot et que nous avons testé avec un grand... plaisir.
Un prédateur survitaminé en vue !
Avec le Predator Helios 500, Acer vise le gamer exigeant ne voulant pas se payer une tour pour profiter au maximum de ses jeux. Avec, sur le papier, des caractéristiques haut de gamme sous le capot et un écran tout aussi qualitatif, nous n'avons pas hésité une seconde avant d'accepter la proposition de prêt pour test du constructeur. Nous avons pu faire joujou avec la bête une petite quinzaine de jours et ce que nous en avons pensé se trouve dans ce test, juste après la très impressionnante fiche technique de ce (gros) bébé.
Fiche technique constructeur du Predator Helios 500 (2022) :
- Processeur : 11e Gen Intel Core i9-11980HK @ 2,60 GHz - 1 CPU - 8 Core - 16 Threads - 45 W / 1,14 V ;
- Carte graphique NVIDIA GeForce RTX 3080 Laptop GPU (GA104) @ 1 710 MHz ;
- RAM installée : 32 Go, 2 x 16 Go SK Hynix, DDR4, 3 200 MHz ;
- Capacité de stockage : Disque SSD PCIe M.2 de 2 To (1,86 To) ;
- Taille de l'écran : 17,3" ;
- Résolution de l'écran : UHD (3840x 2160), format 16:9 ;
- Caractéristiques de l'écran : Dalle LED Mini, UHD, 120 Hz / 3 Ms (G-Sync), HDR 1000 ;
- Technologie de refroidissement Aeroblade 3D de 5e génération ;
- Communication sans fil : Bluetooth 5.2 / Intel Killer Wi-Fi 6 AX650i / LAN RJ45 ;
- Clavier plat Alienware série X avec éclairage AlienFX par touche, français ;
- Connectiques :
- 2 prises d'alimentation (arrière) ;
- 1 prise casque PC (casque et micro en Jack) (côté droit) ;
- 1 port HDMI 2.1 compatible moniteur 8K60, 4K120 voire 10K (côté gauche) ;
- 1 port MiniDP (côté gauche) ;
- 2 ports USB Type-C avec Thunderbolt 4, DisplayPort et Power Delivery (côté gauche) ;
- 3 ports USB Type-A SuperSpeed 3.2 Gen 1 (face arrière).
- Sortie son compatible DTS:X Ultra ;
- Batterie : Lithium ion (Li-Ion), 6 cellules 87 Wh ;
- Double chargeur de 330 W ;
- Poids : 4,2 kg (sans le double chargeur) ;
- Taille : 40 x 32 x 4 cm (pour la partie la plus épaisse) ;
- Système d’exploitation : Microsoft Windows 11 (10.0) Famille 64-bit - Compatible Windows 11 Famille 64 bits.
Comme vous l'avez sans doute saisi à la lecture de notre introduction ou de notre titre, le Predator Helios 500 n'est pas un laptop destiné à être transporté partout pour une jouabilité nomade maximale. Acer a, pour cet usage, un autre modèle aux caractéristiques folles, le Predator Triton 500 SE dont vous pouvez lire notre test ici. Nous sommes donc en présence d'un transportable équipé d'un écran 17,3 pouces aux mensurations généreuses (40 x 32 x 4 cm) et au poids plutôt conséquent de plus de 4 kg, sachant qu'il est accompagné de deux chargeurs de 330 W qui pèsent pas moins de 3 kg sur la balance. Même si cela parait énorme, il n'y a ici rien d'extravagant dans les normes établies pour une machine visant à remplacer un ordinateur fixe.
À voir éteint, le Predator Helios 500 associe une forme de discrétion avec un châssis noir mat discrètement pailleté, qui ne prend pas les traces de doigts, et un petit côté futuriste via la forme très angulaire de sa tranche arrière. Il affiche un peu plus son appartenance au monde du gaming via son logo lumineux au centre du capot, une barre LED tout le long de la tranche arrière et trois autres, plus petites, sur les côtés et la tranche avant. Le dessous est affublé de deux grilles de prise d'air des ventilateurs, de plusieurs grilles d'aération, de grilles pour le subwoofer et de quatre pieds antidérapants surélevant la bête pour permettre la circulation d'air sous le PC quand il est posé sur un bureau. Grosse carte graphique oblige (NVIDIA GeForce RTX 3080 Laptop), il y a aussi de belles grilles d'aération tout autour du châssis et, comme vous le verrez plus loin, elles ne sont pas que décoratives. Côté connectiques, si l'arrière accueille uniquement les deux connecteurs d'alimentation, les deux autres côtés offrent tout ce qui est utile sans exception avec des ports USB 3.2 (4), USB Type-C 3.2 (2), prise casque et micro (2 Jacks), HDMI 2.1, MiniDP et RJ45. L'ensemble est plutôt bien pensé et avoir laissé les imposants câbles d'alimentation à l'arrière est une très bonne idée. Cependant, il nous semble que placer les ports HDMI et DP sur ce dernier aurait été plus judicieux pour ceux qui veulent brancher un ou plusieurs écrans externes sans avoir les fils qui trainent sur le côté. À ce sujet, petit détail pratique, Acer livre un accessoire permettant de solidariser les deux alimentations pour ne pas qu'elles « trainent » sur le sol.
Quand le Predator Triton 500 passe en mode énervé, cela s'entend, car il souffle fort, très fort, mais ne chauffe jamais.
Après avoir ouvert le capot, l'écran 16:9 s'impose et les bords extérieurs qui l'entourent sont très fins malgré la présence d'une webcam dans celui du haut. L'écran, certifié VESA, est équipé d'une dalle mate mini-LED qui offre une image très qualitative, vraiment lumineuse et bien contrastée avec une résolution UHD (3840x 2160) un taux de rafraîchissement de 120 Hz, une latence de 3 ms et surtout une compatibilité avec la technologie HDR 1000 qui augmente encore le côté visuel avec les jeux compatibles. Enfin, il ne reflète pas la lumière et ne nous a pas fatigué les yeux même lors de longues sessions de jeu. Un très bon point. Sous l'écran, le clavier occupe une place importante avec son pavé numérique, des flèches de direction séparées et des touches de fonction. Il est équipé d'un rétroéclairage RGB pilotable via l'utilitaire PredatorSense dont nous parlerons plus loin dans un paragraphe dédié. La frappe est très agréable, silencieuse et réactive, et convient parfaitement autant en bureautique qu'en mode gaming. Petit détail apprécié, il y a un voyant sur la touche Caps Lock pour indiquer si elle est active ou pas. En plus des touches standards, il y en a une dédiée au lancement de PredatorSense (sur le pavé numérique). Enfin, en dehors du clavier, il y a un bouton Turbo qui booste la machine en l'overclockant d'un simple appui et celui de l'allumage qui est lumineux. À noter, Acer livre deux sets de touches bleutées pour remplacer les lettres QZSD : le premier avec des flèches, le second avec les touches américaines (AWSD). Une petite pointe de personnalisation appréciable.
Le pavé tactile est parfaitement situé lors du positionnement des mains pour taper du texte et sa taille est correcte pour apporter de la précision que ce soit pour jouer ou lors d'une utilisation plus classique. Les deux boutons (clics gauche et droit) sont séparés et bien réactifs. Enfin, côté son, nous retrouvons une déclinaison du design réussi des grilles d'évacuation d'air et des haut-parleurs qui forment visuellement des trapèzes côte à côte entre l'écran et le clavier, que nous avions appréciés lors du test du Predator Triton 500 SE. Si le résultat est aussi surprenant en termes de rendu et de spatialisation, l'expérience peut être vite perturbée par la mise en route des ventilateurs lors de jeux gourmands en ressources. Nous y reviendrons plus bas, mais quand le Predator Triton 500 passe en mode énervé, cela s'entend, car il souffle fort, très fort. Bref, ce n'est pas une découverte, pour jouer, il vaut mieux s'équiper d'un bon casque audio gaming.
i9-11980HK + NVIDIA GeForce RTX 3080 Laptop, combo gagnant ?
Ce Predator Helios 500 est équipé d'un processeur Intel Core i9-11980HK secondé par 32 Go de mémoire vive en DDR4 et d'une carte graphique NVIDIA GeForce RTX 3080 Laptop avec 16 Go de GDDR6. Autant dire que nous sommes vraiment sur le haut du panier en termes de choix pour un ordinateur (trans)portable et nous l'avons bien apprécié lors de nos tests. Comme toujours, nous l'avons d'abord chatouillé avec des benchmarks et des stress tests, puis appréhendé en conditions réelles avec quelques jeux sur écran et en VR. Inutile de dire que ce beau bébé n'a jamais failli et vous trouverez ses certifications CPUZ ici et GPUZ là.
Comme vous le voyez, les scores sont super hauts avec pour 3DMark du 12 159 sur le benchmark de Time Spy (1080p), du 5 497 sur celui de Time Spy Extreme (4K) et 7 704 sur Port Royale qui teste les capacités en ray-tracing de la carte graphique. Pour info, c'est presque 20 % de plus en puissance que pour le modèle Predator Triton 500 SE qui est aussi un portable survitaminé. Les scores des benchmarks VRMark Orange Room (11 623) et Superposition (11 090) sont étrangement en dessous par rapport à l'autre Predator qui affichait successivement 12 924 et 15 477. Serait-ce les 16 Go au lieu des 32 qui pèchent ?
Pour les tests en conditions réelles, nous avons joué à GTA V en 4K Ultra, à Cyberpunk 2077, en mode 4K Raytracing Ultra, Horizon: Zero Dawn en mode 4K Qualité Ultime et enfin Shadow of the Tomb Raider en mode 4K Ultra. Les résultats sont très bons et offrent un confort de jeu sublimé en prime par son excellent écran (point fort de ce PC).
- GTA V : 70 fps
- Cyberpunk : 54 fps
- Horizon: Zero Dawn : 63 fps
- Shadow of the Tomb Raider : 75 fps
Pour terminer le tour du propriétaire du cœur de la machine, il faut parler des 2 To de stockage. Le SSD affiche un taux de transfert impressionnant de 13 254 Mo/s en lecture et 10 112 Mo/s en écriture avec CrystalDiskMark. En essais réels, nous y avons transféré le répertoire complet de DIRT 5 (38,9 Go) depuis notre disque dur externe (SSD Game Drive Xbox) en un peu plus d'une minute, avec un taux moyen parfaitement stable de 480 Mo/s (voir capture plus bas). Elle n'est pas belle la vie ?
« Le fond de l'air est frais et le mistral souffle fort ! »
Comme sur tous ses modèles gaming, Acer met en place un système de refroidissement et de circulation de l'air permettant de garder le (trans)portable le plus frais possible. De plus, avec la NVIDIA GeForce RTX 3080 Laptop qui équipe ce PC, l'exercice est d'autant plus important qu'elle est très puissante et peut facilement monter en température en cas de mauvais refroidissement. Le Predator Helios 500 est donc, comme nous le disions plus haut, pourvu de plusieurs grilles d'aération et de deux ventilateurs dédiés à la carte graphique et au processeur central. L'ensemble utilise la technologie 3D AeroBlade de 5e génération et le système de guidage d'air à débit Vortex afin de pouvoir brasser plus d'air en entrée et en sortie. Après de nombreuses heures de jeu, nous avons pu constater que ce PC ne chauffe pas même avec des titres exigeants. Il est vrai que ce dernier n'est pas très fin et que la chaleur s'évacue bien plus facilement qu'avec un laptop aux mensurations étriquées. Malheureusement, si vous poussez la machine en mode Turbo (max de puissance), vous allez déclencher la ventilation à son maximum et là, c'est le drame avec un bruit de soufflerie qui peut atteindre les 75 dB (pour l'exemple, c'est le niveau de bruit de notre bouilloire au bureau). Bien sûr, rien n'oblige à pousser le PC aussi loin et, surtout, les ventilateurs sont pilotables individuellement via l'utilitaire PredatorSense (vitesse et monitoring). Au final, en maîtrisant l'ardeur des ventilateurs, il est possible de jouer avec de très bonnes performances sans pour autant rendre la pièce invivable à ses colocataires, mais c'est un effort à faire.
PredatorSense est donc l'utilitaire qui permet de paramétrer au poil son Predator Helios 500 sans pour autant avoir besoin de connaissances particulières. Il permet de jouer avec les couleurs du rétroéclairage RGB sur toutes les touches du clavier, des barres lumineuses et du pad. La synchronisation de tout ce qui brille est possible avec la sortie audio ou sur ce qui s'affiche sur l'écran. Ces deux options sont vraiment sympathiques et il ne faut pas hésiter à les activer. Bien sûr, il est aussi possible de régler des choses plus sérieuses comme le mode de fonctionnement du CPU/GPU (Silencieux, Par défaut, Extrême ou Turbo), de gérer le comportement des ventilateurs (Par défaut, Max ou Personnalisé), d'effectuer le monitoring du PC (température, RAM, Ethernet et Wi-Fi) et d'affecter des paramètres spécifiques à chacun de vos jeux. C'est aussi à cet endroit qu'il est possible de changer l'image de boot au démarrage du PC (un logo Predator par défaut) et de supprimer l'animation - et surtout le son qui va avec - à l'allumage de l'ordinateur. Si elle est sympa au début, elle devient vite stressante, car trop bruyante pour allumer son PC en toute discrétion. En fouinant un peu dans les applications préinstallées, il y a Killer Control Center qui offre une belle assistance pour régler et optimiser pas mal de choses au niveau du système et du réseau, ou encore deux utilitaires pour le son DTS:X. Au final, nous avons trouvé que PredatorSense est une bien belle application. Que ce soit pour les plus bidouilleurs ou ceux qui aiment profiter sans avoir à mettre les mains sous le capot, chacun trouvera avec cet utilitaire de quoi bien gérer son PC sans prise de tête.
En conclusion, le Predator Helios 500 est un PC transportable avec de la puissance à revendre, un écran absolument superbe avec son HDR 1000 et un SSD qui dépote. Que ce soit en bureautique, où il arrive à se faire discret et autonome, ou en mode gaming où il envoie du lourd grâce à sa configuration très haut de gamme, il a su nous séduire sans pour autant nous faire oublier son poids et ses deux batteries qui le rendent vraiment compliqué à déplacer. Si ce PC est capable de tout faire tourner en Ultra à ce jour, cela se paye malheureusement par une ventilation audible, voire plus que bruyante en mode Turbo. Si vous êtes seul dans votre espace de jeu, ce souci se règle avec un bon casque gaming. Si vous ne l'êtes pas, ce sera plus compliqué, mais pas insoluble grâce à PredatorSense. Au final, malgré un prix un peu élitiste, mais pas complètement délirant au vu de la configuration, et les quelques petits défauts cités plus haut, il n'en reste pas moins que ce Predator Helios 500 fait très bien le job en termes de gaming et qu'il pourra satisfaire ceux d'entre nous qui ne peuvent ou ne veulent pas avoir de PC desktop chez eux.
- Une puissance de fou dans un (trans)portable
- La qualité de l'écran
- L'immersion produite par le son DTS:X
- L'utilitaire PredatorSense
- SSD hyper rapide
- Le bruit de la soufflerie en mode Turbo
- Encombrant à déplacer avec ses deux alimentations
- Consommation de courant (deux alimentations de 330 W)
- Deux prises de courant nécessaires