Nioh 2 : N'ayez pas peur de la mort, elle est votre alliée. Bienvenue dans un Japon envahi par le mal !
Avec ou sans chute de framerate ?
La Team Ninja, accompagnée de Koei Tecmo et Sony Interactive Entertainment, s'est lancée dans la conception d'un deuxième opus de Nioh. L'objectif est de proposer aux joueurs un titre beaucoup plus dynamique, tout en ajoutant quelques nouveautés pour émoustiller les fans qui ont apprécié le premier épisode. C'est donc avec un Thermos de café et quelques pansements que nous nous sommes plongés dans cette nouvelle aventure.
L'ambiance est très prenante.
Du côté des graphismes, l’équipe ne s’embête pas trop et utilise le précédent moteur pour concevoir de nouveaux lieux. Ainsi, nous retrouvons des défauts techniques connus, comme l'aliasing ou encore les petits problèmes de collisions. En outre, certaines animations (de divers ennemis) sont très rigides, mécaniques, robotiques... Au-delà de tout cela, il y a du positif, bien évidemment. Globalement, l'ambiance est très prenante, le jeu nous plonge dans un Japon médiéval empli de créatures en tout genre. Les environnements sont vivants, les feuillages bougent au gré du vent, de petites bestioles traînent dans les parages, la poussière flotte dans l'air... C'est super agréable à la rétine. À côté de cela, il est possible d'activer l'option HDR pour jouir de divers jeux de lumière plaisants. Par exemple, les rayons de la lune transperçant les nuages dans un ciel sombre et lugubre sont à couper le souffle.
Nioh 2 est un jeu principalement orienté action. Pour avoir une expérience optimale, la Team Ninja a inclus (de nouveau) des paramètres qui jouent beaucoup sur le framerate. Différents modes sont donc disponibles, à savoir Action, qui permet d'avoir du 60 fps, mais avec des effets moins éclatants, Vidéo, proposant une image bloquée à 30 fps avec un rendu plus fin, et Vidéo (Taux d'images variable), exhibant des pixels bien détaillés et nets, mais avec un framerate qui vacille et boude lorsque plusieurs éléments de décor sont présents. Pour le coup, nous vous conseillons d'y jouer en Action, la fluidité apporte un confort non négligeable au niveau de la prise en main ; des saccades peuvent avoir une influence sur un combat important. Une image stable, il n'y a rien de mieux pour ce type de jeu exigeant.
Du côté de la bande-son, c'est juste... incroyable. Des musiques douces, mélancoliques, dynamiques, suivant le rythme de nos mouvements, viennent caresser nos esgourdes. Shinobue, shamisen, tambours traditionnels, les compositeurs n'ont pas hésité à utiliser des instruments venus de l'Est pour immerger le joueur dans un univers purement nippon. Un régal ! Les effets sonores, quant à eux, sont bien travaillés, et les doublages sont de très bonnes factures. Encore une fois, c'est un bonheur pour les oreilles.
Le démon dans la peau !
Cette odyssée débute avec la conception de notre propre héros. Ainsi, il est possible de customiser l'apparence de notre protagoniste, en passant par son corps, son visage, ses cheveux, etc. Le but est de créer le samurai virtuel de nos rêves , et de nous identifier à lui. Et pour cause, en plus de sa silhouette, nous avons le choix des armes, des esprits, des combinaisons d'attaques... Tout est là pour vivre une expérience à notre image et selon nos envies.
Un gameplay beaucoup plus nerveux, plus électrique, plus vigoureux.
Nioh 2 a un gameplay beaucoup plus nerveux, plus électrique, plus vigoureux que le premier volet. De plus, le bestiaire est plus varié, et ça fait du bien ! Nous avons affronté des adversaires ayant des capacités uniques pour nous chambouler et bousculer. Le cerveau retient alors les offensives ennemies et s'adapte en fonction. Pour ne pas changer, nous pouvons prendre des postures qui permettent à notre personnage de bouger plus ou moins rapidement. Rentrer dans le tas, la tête baissée, ne sert absolument à rien. En plus de trancher quelques membres, nous devons esquiver et anticiper les opposants. Selon la puissance de la bête en face de nous, un combat peut durer plusieurs et longues minutes.
Pas de panique, nos amis les développeurs ont inclus de nouvelles mécaniques pour progresser doucement, mais sûrement. C'est ainsi que les Yokai entrent en jeu ! En plus de la santé et de l'endurance, une nouvelle jauge dite Anima fait son apparition. Elle consomme quoi concrètement ? La force de notre Yokai. Pour être un peu plus explicites, en combinant diverses touches, nous avons la possibilité d'attaquer plusieurs fois à la suite, de contrer et de littéralement nous transformer en démon. Durant cette phase, nous infligeons des dégâts extrêmement lourds. Néanmoins, attention à ne pas vous emballer ! La réflexion prime sur l'action, il faut surveiller constamment ses barres pour éviter d'épuiser notre guerrier, et donc de nous faire tuer avec facilité...
Durant notre périple, nous obtenons des ustensiles pour booster un brin nos facultés, mais pas que. Les points Amrita, récupérables en débusquant des coffres sur notre route, en détruisant des caisses, en achevant des missions ou en tuant des ennemis, permettent d’obtenir des compétences, de monter en niveau, ou encore d'augmenter les stats de nos armes. Il est très important de gonfler notre héros, car plus nous avançons, et plus les méchants sont coriaces. Pour pimenter le tout, lors d'une mort, nous perdons tous nos Amrita et nous sommes téléportés au dernier petit sanctuaire où nous avons prié ; Amrita qui peut être récupéré si nous parvenons à atteindre l'endroit où nous avons trépassé. Encore une fois, réfléchissez avant d'agir pour éviter une telle situation.
N'ayons pas peur des mots, la prise en main est assez complexe, pas du tout accessible, et l'interface peut paraître lourde... Il faut un temps d'adaptation et pas mal d'apprentissage pour comprendre toutes les facettes et les possibilités offertes. Une fois que vous avez vos repères et les techniques en tête, les doigts dansent sur la manette. Et pour les personnes qui ont achevé le tout premier Nioh, notez simplement que le gameplay est bien plus subtil. Vous avez du mal à avancer ? Une vilaine bébête vous embête ? Eh bien, il est possible de recevoir de l'aide d'autres joueurs en les invoquant. Une sorte de spectre se joint alors à nous pour trucider le monstre qui barre notre route. Bref, vraiment pratique selon les situations !
Mourir pour se relever plus fort !
Nioh 2 se déroule avant les évènements de Nioh, au Japon, en l'an 1555. Nous sommes plongés en pleine ère Sengoku - une période mouvementée de l'histoire où plusieurs provinces étaient en guerre -, sauf qu'ici, des esprits maléfiques rôdent dans les parages. La Team Ninja s'est inspirée de faits réels pour pondre un monde imaginaire qui capte et maintient l'attention. Si vous aimez la culture nippone et les démons légendaires, vous ne pouvez que tomber sous le charme de cette nouvelle histoire.
Vous ne pouvez que tomber sous le charme de cette nouvelle histoire.
Comme nous essayons de vous le faire comprendre depuis le début de ce test, ce deuxième épisode est dur, très dur. Il met nos nerfs à rude épreuve, certains boss ne laissent pas le temps de respirer, c'est de la pure folie. Insurmontable ? Pas vraiment. Disons qu'à chaque mort, nous apprenons de nos erreurs. Nous sommes obligés de tomber pour mieux nous relever ! Long à terminer du coup ? Eh bien, cela dépend si vous avez l'habitude de ce type de production, de votre façon de jouer, de votre talent à contrer et anticiper, mais aussi de l'envie de tout explorer... Si vous arrivez à remuer vos méninges, en ligne droite, comptez une quarantaine d'heures de jeu. En traînant des pieds, la barre des 60 heures explose sans aucun problème.
Le titre est parsemé de zones intéressantes qui scotchent devant l'écran. Nous pensons à ces endroits ayant des effets particuliers sur les créatures, qui deviennent pour le coup plus puissantes ; environnements qui jouent également sur nos compétences en les diminuant. Pour purifier les environs, nous devons abattre une sorte de commandant ; un peu comme un Dynasty Warriors au final. Point ultra jouissif, lorsque nous nous transformons en démon dans les parages, nos facultés (offensives, défensives) sont accrues. Bref, c'est bien pensé, c'est amusant, ça change un peu... Au poil !
Vous êtes le héros !
L’équipe de développement a gardé le meilleur de Nioh pour en pondre une suite intense et addictive. Pour faire simple, nos amis ont gardé la même recette et ont ajouté quelques ingrédients pour améliorer la sauce. Avec ses nombreuses nouveautés (coucou le Yokai), sa partie customisation, son bestiaire varié, et son dynamisme, Nioh 2 a su nous convaincre sans difficulté.
Certes, le titre est difficile, mais il n'est pas insurmontable. La Team Ninja a écouté les joueurs pour proposer un jeu à leur image, le résultat est plus que convaincant. Plus d’équipements, plus d'armes, plus de pouvoirs... Le rythme est bon et intense, la prise en main est stricte, les démons sont divertissants... En d'autres termes, dur de passer à côté si vous appréciez les jeux demandant un minimum d’exigence, de neurones et de doigté. À faire et à refaire sans modération !
- Une difficulté extrême qui nous pousse à nous améliorer
- La puissance du Yokai, c'est jouissif !
- Une bonne durée de vie, dur de s'ennuyer
- Une ambiance prenante
- Des musiques magiques
- La création de son propre héros
- Un bestiaire varié
- Une prise en main plus dynamique
- Les divers choix visuels
- Quelques lacunes techniques
- Certains boss jouent avec nos nerfs
- Un gameplay pas accessible, un temps d'apprentissage est nécessaire