Need for Speed Heat : Un jeu que les joueurs vont certainement oublier... Nous aussi d'ailleurs...
Un monde sans humain, sauf pendant les courses
La licence Need for Speed est de retour, un épisode intitulé Heat voit le jour. Les joueurs découvrent Palm City, un lieu paradisiaque qui donne envie d’appuyer sur l’accélérateur. Pour ne pas changer, nous nous sommes précipités dans cette nouvelle aventure afin de vous livrer nos impressions. Et, spoilers, ce n'est clairement pas la joie.
Les rendus jour/nuit apportent un charme particulier aux rues de Palm City.
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Les pixels s'affichent à l'image, et c'est très... moyen. Premier constat lors des cutscenes utilisant le moteur du jeu, il y a des soucis au niveau des personnages. Les animations sont fades, un poil rigides, et leurs pieds ne touchent pas le sol par moment. Les textures, durant ces scènes, sont quelconques.
In-game, cela donne quoi ? C'est un peu plus classe, et heureusement. Parlons des bonnes choses pour commencer. Les voitures sont superbes, brillantes et clinquantes, les environnements sont beaux, les rendus jour/nuit apportent un charme particulier aux rues de Palm City, les jeux de lumière sont assez bien maîtrisés dans l'ensemble. Le mauvais ? Il y a un brin d'aliasing, certains éléments dans les parages surgissent sans crier gare, et il y a pas mal de bugs (collisions, freezes, etc.) nous obligeant à redémarrer la console. En outre (et pour ne pas changer), cela manque de vie. Les gens ne sortent que lorsqu'une course se prépare...
La bande-son, elle, n'est pas trop mauvaise. Les musiques et les genres sont variés, le joueur trouve rapidement ce qu'il veut écouter, il suffit d'utiliser la croix directionnelle pour trouver son bonheur. Concernant le doublage, c'est catastrophique. Que ce soit en anglais ou en français, les intonations ne sont pas folles... Aucune passion, aucune folie, nous avons l’impression que les comédiens de doublage ne font que lire un texte, sans vraiment comprendre un contexte. Dommage, cela casse l'immersion.
Le monde est une patinoire
Si vous avez l'habitude des jeux de course, vous trouvez rapidement vos repères. En usant de quelques gâchettes et touches adéquates, vous pouvez foncer, freiner, utiliser le frein à main pour drifter, amorcer le NOS pour rouler à vive allure. En d'autres termes, c'est simple comme bonjour.
C'est pas mal redondant et ennuyant.
Seulement voilà, quelques imperfections sont présentes. Il y a un énorme problème de physique, les voitures partent dans tous les sens par moment, c'est insupportable ; de grosses savonnettes qui dérapent sans raison. Mis à part cela, notez que les sensations de vitesse sont bonnes et très agréables en vue « capot ». De l’extérieur, la caméra zoome/dézoome pour apporter un certain dynamisme plaisant à la rétine, c'est assez prenant.
Ici, Need for Speed Heat se passe en deux étapes, le jour et la nuit. Lorsque le soleil brille de tous ses rayons, nous pouvons nous lancer dans des courses légales. L'objectif ? Remporter de l'argent afin de se procurer de nouvelles pièces pour améliorer son bolide, ou tout simplement se procurer une nouvelle voiture. Quand c'est la lune domine le ciel, les courses clandestines débutent. Pour ? Obtenir de la « réputation » afin de débloquer du contenu pour nos bébés, contenu qui peut être acheté avec l'argent remporté de jour. Sincèrement, l'idée est pas mal, nous jouons double jeu, en nous plongeant dans deux univers différents. Le souci ? C'est pas mal redondant et ennuyant. Il manque ce « je-ne-sais-quoi », cette fantaisie pour divertir comme il se doit.
Heureusement que la partie customisation est là pour nous pousser sur le goudron. Et pour cause, les développeurs savent y faire pour nous amuser de ce côté-là. L'outil de personnalisation est complet. Ailerons, gentes, stickers, couleurs, vitres, et nous en passons, vous trouvez forcément votre bonheur dans les options. Sincèrement, c'est tellement bien fait que nous restons des heures et des heures dans le garage. Excellent !
Jour, nuit, jour, nuit
Le scénario de Need for Speed Heat ne vole pas très haut et est brouillon globalement. C'est d'un basique... Comment résumer tout cela ? Il y a des méchants, des gentils, des gangs et la police (qui est corrompue au passage). Tout le monde se tire dessus pour se trouver une place dans le milieu. Contrairement aux anciens opus, les motifs pour nous plonger dans tel ou tel défi sont mal amenés.
Les premières minutes sont censées être là pour nous guider...
Le jeu nous pousse à monter en niveaux, qui nous permettent d'obtenir tout un tas de nouvelles choses afin de progresser avec aisance. Des challenges éparpillés un peu partout nous donnent la possibilité de grossir pour avoir un certain confort lors de missions principales. Sauf qu'il y a quelques problèmes dans les environs...
Le premier, certains opposants sont trop rapides. Dès le tout premier parcours, nous avons été impressionnés par la vitesse des participants ; alors que les premières minutes sont censées être là pour nous guider, apprendre les bases, pas pour nous « humilier ». Le deuxième, de nuit, la police est omniprésente, que ce soit pendant les défis ou en exploration. Certes, normalement, ce n'est pas dérangeant et cela fait partie de l’expérience, sauf que nos amis sont dopés à la testostérone et nous massacrent en un claquement de doigts. Si nous nous faisons capturer, notre réputation gagnée durement bascule sur zéro...
En gros, nous ne prenons aucun plaisir durant ces phases, les représentants de la loi, dignes de Judge Dredd, deviennent un stress permanent. Alors quoi ? Eh bien, nous allons constamment dans notre planque pour valider notre réputation, dès qu'une victoire est remportée. Le jeu manque cruellement d’équilibre, c'est un fait. Pour franchir la ligne d’arrivée et voir le générique final défilé, comptez une douzaine d'heures. Bien évidemment, il y a de petites choses à réaliser à droite, à gauche, mais une fois terminé, dur de retourner dans cet épisode.
Il serait temps de passer la seconde
Où trouver du plaisir dans Need for Speed Heat ? Dans la partie personnalisation. Si le joueur continue de subir le courroux des agents Smith stimulés à la Matrix, c'est pour monter en niveau, obtenir de nouveaux joujoux et améliorations, et se la jouer sur la Toile ; c'est le seul point qui retient réellement notre attention.
Ce qui est vraiment agréable, c'est que nous sommes libres... Libre de faire ce que nous voulons. Nous pouvons customiser notre véhicule jusqu'à la fin pour qu'il devienne une machine de guerre, ou nous procurer de nouvelles voitures pour avoir un garage bien garni. Encore une fois l’idée de l'alternance jour/nuit n'est pas mauvaise, Electronic Arts veut apporter un tout petit peu de sérieux (de simulation) dans un monde très arcade, mais pour le reste, dur de dire que nous prenons notre pied qui reste, au final, appuyé sur l’accélérateur pour mettre de côté une bonne fois pour toutes cette production. Ce qu'il faudrait maintenant ? Un bon scénario, un titre peaufiné, une ambiance « underground », un gameplay équilibré, et de la vie, ce serait pas mal...
- Un monde vaste à exploser
- Une bonne sensation de vitesse
- La partie personnalisation, les heures défilent, terrible !
- L’idée des courses jour/nuit
- Ça manque de fun...
- La prise en main, ça glisse par moment
- Des bugs... de partout
- La police, plus forte que Robocop
- Un open-world sans vie
- L'histoire, ennuyante
- Des opposants qui foncent plus vite que la lumière