Très beau visuellement sur PC VR, la licence SF Hubris débarque sur le Meta Quest. Tiendra-t-il ses promesses ?
Une aventure complète qui n'est pas en deçà de la version PC VR
Sorti fin 2022 sur nos casques PC VR, Hubris, dont le test complet est à retrouver ici, nous avait beaucoup plu sur le plan visuel avec des graphismes de haute volée et des déplacements dynamiques, alternant les phases de grimpette, de plongée et de conduite d'engins et de gunfight. Le jeu nous avait plongé dans la peau d'un agent en formation de l'« Order Of Objectivity » (OOO), envoyé en catastrophe au cœur d'un système de planètes jumelles en terraformation, accompagné de Lucia, la pilote du vaisseau, à la recherche de la mystérieuse agente Cyanha.
Il tourne comme une horloge sur Meta Quest grâce à l'application SpaceWarp et au travail acharné des développeurs.
Très léché visuellement, nous pouvions nous demander dans quel état la version Meta Quest 2 et Pro allait débarquer, d'autant que l'intégralité du contenu a été porté. Allons droit au but, cette mouture a subi un downgrade visuel notable, non pas sur les éléments du décor, mais plutôt en termes de résolution d'image. C'est souvent ce qu'il se passe quand un titre PC VR est décliné en autonome. Hubris est cependant très beau et cohérent dans son ensemble, mais souffre d'un phénomène de flou qui varie suivant les scènes plus ou moins gourmandes ou la résolution a tendance à baisser. Cependant, le joueur lambda ne s'arrêtera pas à ce genre de détail et sera focalisé sur l'action. Les décors restent chargés en information, donc la pilule passe bien en ce sens et nous oublions de facto ces désagréments.
Pour pouvoir faire tenir l'intégralité du jeu sur Meta Quest sans autres compromis que la qualité d'image, et tenir un framerate stable, les développeurs de chez Cyborn ont exploité l'application SpaceWarp, une technologie permettant de ne produire qu'une image sur deux tout en extrapolant celles manquantes. Malgré tout, AppSW oblige, des artefacts visuels sont perceptibles dès lors que des éléments bougent. Quoi qu'il en soit, durant nos sessions de jeu, nous n'avons que très rarement ressenti de chutes d'image. L'expérience est donc fluide et c'est un vrai plaisir, le jeu tourne comme une horloge.
Par ailleurs, cette mouture a bénéficié des corrections qui n'étaient alors pas présentes lors de sa sortie sur PC VR. Les développeurs, qui sont depuis le début au chevet de cette dernière, adopteront la même posture pour la version Meta Quest. Le studio nous a confié que le jeu pourrait, dans un avenir prochain, bénéficier du fameux DRS (Dynamic Resolution Scaling) afin de le rendre plus joli visuellement.
Nous voilà donc devant un jeu qui vous tiendra en haleine cinq à six heures environ et qui fait honneur au Meta Quest 2. Le casque en a encore sous le pied, même si des concessions en termes de résolution ont été faites. Hubris dans sa déclinaison autonome est vraiment très agréable à prendre en main et à parcourir. Nous retrouvons l'ensemble du contenu PC VR ainsi que son gameplay et c'est un vrai plaisir. Le jeu dispose de nombreux réglages pour les interactions et les déplacements, le sous-titrage français est de la partie et le jeu reste fluide en toute circonstance. Nous nous trouvons devant une expérience Meta Quest très aboutie, qui trouvera sans aucun doute sa place sur le store de Meta. Oui, des expériences qualitatives en 2023 ça existe. Notez que le jeu est cross-buy, c'est-à-dire que l'achat sur le store Oculus Rift donne accès à la version Quest et inversement.
- Le jeu est à retrouver dans son intégralité
- Jeu fluide
- Plutôt propre graphiquement
- Achat cross-buy
- Downgrade sévère de la résolution de l'image dans certains cas
- L'utilisation de l'AppSW introduit des artefacts visuels