TEST Final Fantasy XVI: Echoes of the Fallen, un premier DLC aussi excitant que décevant
par Alexandre S.Final Fantasy XVI : Nous avons gravi la Tour des Sages pour nous mesurer à Oméga, l'une des plus célèbres créatures de la licence.
Alphastice v3.0 (fatal)
En juin dernier, Square Enix lançait enfin Final Fantasy XVI sur PS5, un nouvel épisode numéroté de sa légendaire saga que nous avons adoré. En guise de conclusion à notre test, nous espérions revoir à l'avenir le monde de Valisthéa et ses personnages, tout en étant conscient que l'épilogue et la scène post-crédit venaient clairement mettre un terme à cette histoire qui se suffisait parfaitement à elle-même. Nous avons donc été ravis d'apprendre en septembre que la CBU3 comptait proposer deux extensions en plus d'une évidente version PC. C'est à l'occasion des Game Awards 2023 qu'elles ont été dévoilées et, mieux encore, que la première a dans la foulée été lancée. Nous n'avons donc pas manqué de relancer le jeu pour découvrir ce que l'équipe nous a concocté avec Echoes of the Fallen, aussi appelé Les rémanences du ciel en français, et ce grâce à un code fourni par l'éditeur. Ce contenu additionnel payant s'insérant chronologiquement juste avant d'aller affronter le boss final, vous pouvez vous attendre à lire dans la suite de ce test de rares spoilers sur l'ensemble du jeu de base à titre de comparaison ou de contextualisation, vous êtes prévenus. Quant au contenu du DLC, nous considérons que tout ce qui a été montré dans la bande-annonce est connu et peut être commenté, auquel cas il n'y aurait pas grand-chose à dire...
La CBU3 prouve à nouveau sa maîtrise de la chorégraphie des combats de boss.
En effet, et autant aborder ce point dès le départ, Echoes of the Fallen est particulièrement court. En prenant notre temps, il nous aura à peine fallu 2h50 pour en voir le bout avec notre sauvegarde de l'époque en étant niveau 49-50 (nous n'avons pas joué en mode Fantaisie Finale). C'est peu, bien trop hélas, surtout pour une simple quête aboutissant sur un donjon, aussi réussi soit-il. Cette extension n'est vendue « que » 9,99 € et nous vous laissons juger de ce point, mais cela peut effectivement paraître cher en comparaison avec le temps de jeu et le contenu initial de FFXVI. Toutefois, à une époque où de simples éléments cosmétiques peuvent coûter bien plus, faut-il s'en plaindre ?
En termes d'intrigue, tout commence en parlant à Kharonne au repaire, qui nous informe de l'apparition sur le marché de mystérieux cristaux voilés. Clive va donc partir enquêter sur le terrain, accompagné par Jill, Joshua et Talgor, qui vont bien vite tomber sur trois individus assez louches. Les quelques péripéties qui s'ensuivent n'ont rien de bien intéressant même pour une quête secondaire et ne servent finalement qu'à mener le groupe à la Tour des Sages, dont l'entrée était évidemment la porte jusqu'alors bloquée dans la Forêt de morion. Oui, cela donnait déjà l'impression d'un contenu coupé à la sortie du jeu et cela n'arrange rien, même s'il y a de quoi être ravi d'enfin pouvoir explorer les ruines des Célestes qui se trouvent derrière.
C'est donc dans ce donjon que le plus gros de l'action se déroule et là ça ne déçoit pas ! Même si le style architectural est repris des Ruines du fort Phénix et de la Tour des songes, les artistes de la CBU3 ont ajouté aux décors une abondance de ces fameux cristaux voilés ainsi que quelques autres joyeusetés visuelles au fil de l'ascension, en lien avec ce qu'il se passe d'inhabituel dans ces lieux, lui donnant vie au travers d'une narration environnementale. Une esthétique « organique » qui tranche totalement avec l'aspect futuriste minéral de la technologie céleste et ce qu'a pu proposer cet épisode jusqu'à présent. La vue depuis les étages supérieurs vaut également le coup d'œil, donnant une bien meilleure idée de la superficie des décors traversés à l'ouest du Vert-Ponant.
Les ennemis sont dans l'ensemble repris du bestiaire déjà combattu dans FFXVI, avec quelques variantes dont l'existence est justifiée par la nature même des lieux, ainsi qu'une poignée de boss inédits à la difficulté assez bien dosée. Des références à Final Fantasy XIV sont évidemment présentes, ce qui ne surprendra pas grand monde, avec des mécaniques jouant sur le placement ou nécessitant d'esquiver avec le bon timing. Et la cerise sur le gâteau, l'attraction phare de ce DLC, c'est bien entendu l'emblématique Oméga, le super-boss récurrent de la saga qui arbore ici un design assez proche de son pendant du MMORPG. Sans trop en dire, la version vue lors de la bande-annonce baptisée Oméga aionios est tout simplement dingue. La CBU3 prouve à nouveau sa maîtrise de la chorégraphie des combats de boss, avec dès les premiers mouvements de la créature de la pure folie qui se déchaîne à l'écran. Le rythme est frénétique et les différentes phases de l'affrontement ont su nous mettre à l'épreuve tant la bête se déchaîne. Il était même par moment assez ardu d'esquiver à la fois certains projectiles de zone tout en gérant les déplacements de notre ennemi. Et bien que la nature d'Oméga aurait pu donner lieu à un clash de Primordiaux en nous faisant incarner Ifrit, il n'en est rien, ce qui participe au défi. En sachant qu'il y aura un tel type de combat face à Léviathan, ce choix paraît judicieux. Et si ce gros quart d'heure entièrement dédié au climax nous en met forcément plein la vue, nos oreilles se délectent également tout du long de ce qu'elles entendent.
Le Protocol Oméga
En effet, du côté de la bande-son, Masayoshi Soken nous régale à nouveau et fait surtout plaisir aux fans de Final Fantasy XIV et de « chicken tender » ! Si vous aimez eScape, alors vous adorerez Eikonaklasm. L'autre thème prédominant nommé et pouvant être réécouté depuis l'Orchestrion se nomme The Worm Mounts, joué dans la partie basse de la Tour des Sages et qui capture parfaitement ce sentiment de donjon final éthéré où une menace se fait grandissante à mesure que nous avançons. Il laisse ensuite sa place à une autre mélopée dans les étages supérieurs où des motifs de Order Yet Undeciphered sont repris, entre autres, bien plus nerveuse, ce qui accentue parfaitement le danger avec des ennemis plus coriaces se dressant sur notre route.
Soken fait plaisir aux fans de FFXIV.
Malheureusement, le lore qui accompagne cette courte aventure nous laisse à nouveau sur notre faim concernant les Célestes, nous donnant juste un petit os à ronger et dressant certains parallèles avec la vision d'Ultima sans vraiment rentrer dans les détails. Et avec The Rising Tide annoncé pour ce printemps, nous nous attendions à ce que Fahmil fasse finalement le lien à la toute fin en guise de teasing, en rapport avec ses origines, mais il n'en a rien été. Le côté trop stand-alone sans aucune répercussion sur Valisthéa alors que la menace était finalement non négligeable rend l'ensemble assez déconnecté.
Enfin, sachez que de l'équipement supplémentaire peut être obtenu à travers le donjon. Nous retrouvons une poignée d'accessoires, des Sphères aux effets plutôt intéressants, une ceinture et un bracelet qui sont simplement les meilleurs du jeu une fois améliorés, et la possibilité de crafter l'Oméga Arma, qui dans une partie normale est elle aussi au sommet de sa catégorie. En revanche, il est dommage que ses statistiques maximales soient identiques à l'Ultima Arma en NG+, ne laissant alors que sa superbe skin comme récompense. Le niveau a par ailleurs été respectivement relevé à 55 et 105, donnant une raison d'aller essayer ces nouveautés pour y parvenir une fois le contenu du DLC achevé. Et en bonus d'achat, l'apparence de l'épée de Cloud (FFVII) est offerte ainsi qu'une version de Away à la manière de Final Fantasy premier du nom en 8 bits, ce qui est toujours bon à prendre.
En conclusion, nous avons passé un excellent moment devant Final Fantasy XVI: Echoes of the Fallen, bien que la frustration ait été présente d'en avoir si peu au final et de ne pas avoir beaucoup plus d'éléments narratifs à nous mettre sous la dent. Croisons les doigts pour que The Rising Tide soit une déferlante de contenu plutôt qu'un autre amuse-bouche.
Final Fantasy XVI est vendu 41,99 € sur Amazon et 39,99 € à la Fnac.
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- Un donjon à l'ambiance superbement réussie
- Le combat contre Oméga aionios, totalement dantesque
- Les nouveaux thèmes de l'OST régalent
- L'équipement supplémentaire, plaisant
- C'est beaucoup trop court, malgré la rejouabilité du donjon
- Une aventure sans réelle incidence, trop anecdotique