Les mains qui tremblent… Le cœur serré… Final Fantasy VII Rebirth va vous retourner !
Voir le monde sous une autre facette
La licence Final Fantasy continue de charmer les joueurs du monde et s’invite dans nos rayons au fil des générations. Souvenez-vous, en 2020, une production attendue de tous débarque dans nos contrées, le fameux remake de Final Fantasy VII. Si vous n’avez pas suivi la petite histoire, Square Enix a décidé de diviser le jeu de base en plusieurs parties pour proposer aux aficionados des expériences dignes de nos machines actuelles. Ainsi, une suite voit le jour, Final Fantasy VII Rebirth. Après plusieurs previews qui ont su nous retourner, il est temps de vous livrer nos impressions sur cette nouvelle odyssée.
C’est un bonheur à contempler !
Pour ne pas changer, attardons-nous sur le point qui saute aux yeux dès le départ, la partie visuelle. Tout d’abord, notez que nous avons le choix entre deux types de rendu. Le premier, Résolution, met en avant une image en 4K avec un framerate fluctuant. De ce que nous pouvons en voir, c’est beau, net et clinquant, les textures sont superbes, et la profondeur de champ est impeccable. Le deuxième, Fluidité, fait mal à la mirette... Et pour cause, en activant cette option, la fluidité est boostée, un peu trop à notre goût. En effet, durant certains passages, nous avons l’impression que le titre dépasse les 60 fps (120 par moments ?), les personnages bougent rapidement et la caméra donne mal à la tête. De plus, les environnements sont flous et pas du tout plaisants à contempler. Il semble y avoir un problème d’équilibrage entre le framerate et le rendu exhibé, très étrange comme sensation... Un patch à venir ? Certainement.
Ainsi, nous recommandons fortement d’y jouer en Résolution pour jouir comme il se doit des graphismes. Les développeurs ont accompli un travail titanesque pour nous faire monter les poils. Les zones sont vastes et bondées de divers éléments, la direction artistique est complètement folle, la faune et la flore sont abondantes, c’est à couper le souffle. Chose qui a su nous émerveiller, les décors sont variés et ont un rendu très photoréaliste. De plus, les jeux de lumière sont parfaitement maîtrisés, c’est un bonheur à contempler ! Alors oui, qui dit monde ouvert, dit petits défauts par-ci, par-là. Nous avons aperçu du popping et du cliping dans les différents cadres. Dérangeants ? Pas vraiment car Final Fantasy VII Rebirth n’est pas avare sur les détails. Nous avons rencontré quelques bugs de collision, et c’est tout. Concernant les animations, rien à signaler de ce côté, les gestuelles sont bien conçues. Pour ce qui est des modélisations des personnages et autres ennemis, c’est monstrueusement magnifique. Seul point un brin troublant, les visages sans vie. Durant une cutscene, nos héros sont très expressifs, in-game, les expressions faciales sont figées. Un peu dommage pour le coup.
Et la partie sonore dans tout cela ? Par défaut, les divers sons ne sont pas harmonieux. Pour faire simple, les musiques sont beaucoup (trop) fortes, par rapport aux dialogues et aux bruitages. Néanmoins, pas de panique, il est possible d’aller dans les paramètres pour régler les volumes à notre guise afin de titiller nos esgourdes d’un rendu coordonné. En outre, les mélopées sont tout bonnement et simplement divines ! Square Enix nous régale de toutes parts avec des thèmes connus et réorchestrés pour nous faire vibrer. Les notes sont douces, dynamiques, électriques, c’est bien pensé et amené, en un mot : merci. À propos des doublages, nos comédiens Français ont du talent. L’acting est parfait et colle totalement avec l’image. C’est un plaisir de pouvoir y jouer dans la langue de Molière afin d’être pleinement immergé dans cet univers. Bien évidemment, il est aussi possible de basculer en anglais ou en japonais, là aussi, les acteurs jouent admirablement bien. Bref, vous avez le choix !
Un pour tous, tous pour un !
Le gameplay de Final Fantasy VII Rebith reprend les bases du Remake, avec quelques ajustements et nouveautés. Avant toute chose, le jeu est scindé en deux parties : l’exploration et les combats. C’est en promenant que nous croisons la route de créatures plus au moins fortes. En nous approchant d’elles, un affrontement débute dans une zone spécifique. Si nous nous éloignons, nous prenons la « fuite », si nous faisons face, nous devons coûte que coûte remporter la victoire. De ce fait, nous avons la possibilité de rentrer dans le tas en martelant une touche offensive, tout en amorçant quelques coups dévastateurs. Pour ne pas changer, nous devons aussi faire fonctionner nos neurones en ralentissant le temps pour sélectionner une action (sort, objets, etc.) afin d’éliminer rapidement notre opposant.
Spectaculaire !
Chaque adversaire est différent, et user d’un élément précis peut le fragiliser. Selon la bestiole en face de nous, il faut donc analyser la situation, comprendre, anticiper et attaquer. Plus nous le frappons et plus il s’affaiblit, au point de le passer en état de « Choc ». Durant ce court instant, il est inconscient et nous pouvons lui infliger de gros dégâts. Si ce dernier donne du fil à retordre, et si nous avons la Matéria adéquate, une jauge dite « invocation » fait son apparition au bout d’un moment et permet d’invoquer un Espers. Lorsque sa barre est vide, il déclenche une offensive puissante qui aide grandement pendant le combat. Spectaculaire !
L’équipe va encore plus loin dans les affinités puisqu’il est dorénavant possible de lancer des « Actions » et des « Compétences » synchronisées. Mais encore ? En pleine mêlé, notre personnage principal peut se défendre et/ou contre-attaquer avec un camarade, mais pas que. Lorsque la « Jauge de synchronisation » est remplie, deux compères peuvent déclencher des effets ou encore infliger des dégâts élevés à un adversaire. Cela apporte plus de dynamisme aux combats. Ces aptitudes sont nécessaires si le joueur se sent en difficulté ; en d’autres termes, cela permet de renverser la vapeur. Sincèrement, la prise en main est excellente et mélange parfaitement les phases électriques et de réflexion.
Jamais sans mon Chocobo !
Comme vous l’aurez compris, il est possible de trainer des pieds dans des plaines gigantesques où nous pouvons réaliser différentes quêtes. Seulement voilà, c’est un peu fatigant de courir d’un point à un autre, comment faire pour se déplacer plus rapidement ? En faisant appel à un Chocobo ! En effet, il est possible de monter sur le dos de ces piafs à croquer et, chose à prendre en compte, chaque région a son type de Chocobo. Pour vous donner un exemple, certains ne peuvent que courir, tandis que d’autres ont la faculté de grimper sur des parois. Sans surprise, le « déplacement instantané » est aussi présent, à condition d’avoir exploré les lieux et achevé un défi pour faire apparaître un point de téléportation.
Final Fantasy VII Rebirth est beau, distrayant et touchant
La partie exploration est divertissante, par moments redondante, mais globalement, l’ennui ne s’invite pas à la fête. Nous pouvons aller droit à l’essentiel en suivant tout simplement un repère indiquant notre quête principale, ou bien foncer vers d’autres icônes, de diverses couleurs, qui sont là pour nous lancer dans des missions secondaires. Ces dernières ne se ressemblent pas, apportent plusieurs avantages (objets, EXP, etc), et permettent d’en apprendre un peu plus sur les personnages, leurs sentiments, leurs histoires... Nous avons adoré ces petits moments de vie qui rapprochent les protagonistes les uns des autres. D’autre part, il n’y a pas juste « accomplir une requête », il y a aussi des mini-jeux qui reprennent des moments délirants du titre de 97. Vous n’êtes pas obligés de les réaliser, mais c’est toujours appréciable d’avoir du contenu (bien conçu qui plus est) pour passer le temps et en découvrir un peu plus sur nos amis virtuels.
En outre, il y a des tours éparpillés un peu partout sur la carte, que nous pouvons activer et elles permettent, non pas de dégager une zone comme n’importe quel openworld, mais d’afficher des lieux secrets. Ces endroits sont liés à Chadley (il est de retour), et donnent quelques avantages à notre équipe. Le cyborg, lui, propose toujours un programme de combat et peut aussi synthétiser des Matéria d’invocation ; à condition que nous battions l’Espers souhaité. Le Niveau d’équipe augmente au fil de l’aventure. Ici et pour faire simple, les liens de confiance entre les membres se renforcent lorsque nous achevons certaines quêtes. Cela permet de ? Se procurer de nouvelles compétences.
Autre point intéressant, la possibilité d’améliorer ses armes. Plus elles sont utilisées pendant un affrontement, et plus elles augmentent en niveau. De plus, il est possible de leur attribuer des aptitudes qui jouent beaucoup sur l’offensive ou la défensive. C’est donc à nous, joueurs, d’attribuer à nos héros préférés les équipements qui nous conviennent le mieux afin de progresser avec une certaine aisance dans cette nouvelle aventure ; la nature regorge de monstres survoltés, préparez-vous bien ! Tout nouveau, tout beau, la Synthèse d’objets fait son show pour nous aider en cas de problème. En effet, les régions sont grandes et, comme nous l’avons dit, il y a des créatures féroces qui donnent du fil à retordre. Plus de point de vie ? Il vous manque des équipements ? Alors synthétisez-les. Tout au long de notre périple, nous récupérons des ressources et divers matériaux. Certains sont rares, d’autres plus banals, et une fois mélangé, nous pouvons créer des Potions, des accessoires, et bien d’autres ustensiles fort pratiques. Cet ajout aide pas mal et cela évite de trouver un lieu commercial pour acheter des articles communs. Promenade, missions, affrontements, Final Fantasy VII Rebirth est beau, distrayant et touchant, ne passez pas à côté d’un moment magique lors de vos excursions.
Une expédition touchante
Vous le savez, lorsqu’un studio décide de faire le remake d’un titre populaire, les développeurs prennent des libertés pour changer certains passages de l’histoire, tout en conservant le récit de base. Le but étant de surprendre aussi les fans en leur proposant quelque chose de nouveau à se mettre sous la dent, et non pas juste de jouir d’un copier-coller d’un classique avec des graphismes remis au goût du jour. C’est le cas avec la licence Final Fantasy VII, sauf que (pour nous) l’équipe va encore plus loin en apportant une suite au jeu de 97, et non un reboot.
Un voyage à ne surtout pas manquer.
Si vous vous êtes contentés uniquement du Final Fantasy VII de la PSOne, forcément, vous avez loupé quelques subtilités dans le scénario du Remake de 2020. Aerith est bien plus mystérieuse, plus mature, sait des moments importants de l’aventure, réclame des choses à accomplir à ses compagnons, comme si elle connaissait le futur. Eh bien il faut aller au-delà du jeu et se pencher sur le bouquin On The Way to a Smile, datant de 2009, se plaçant entre FF VII et le long-métrage Advent Children. Les chapitres intéressants ? « Lifestream White » et « Lifestream Black », pour comprendre que la belle demoiselle a la capacité de revenir... dans le passé.
Pour vous résumer un peu ce qui se dit dans ces pages très grossièrement, Aerith (du moins son esprit) est dans la Rivière de la vie et a compris les futures intentions de Sephiroth. Elle cherche un moyen d’avertir Cloud et, après mur réflexion sur comment revenir dans le monde réel, a décidé de partir à sa rencontre « sous sa véritable apparence ». Ainsi, son esprit va prendre possession du corps de la jeune Aerith, que nous voyons finalement dans Final Fantasy VII Remake (coup de génie du scénariste Kazushige Nojima). C’est pour cela qu’elle anticipe l’avenir et réagit différemment, amenant au passage de nouveaux personnages et bousculant la temporalité ; une nouvelle timeline est née avec l’ouvrage vidéoludique de 2020.
Pourquoi vous parler de tout cela ? Parce que Final Fantasy VII Rebirth est la suite directe de Final Fantasy VII Remake. Forcément, si vous n’avez pas tout compris dans les anciennes productions et recueils, vous allez être un peu perdus et chamboulés dans cet épisode. En effet, nous vivons des moments culte mais surtout inédits. Nous ne dirons pas quoi exactement, car nous vous laissons le plaisir de la découverte. Il y a de l’émotion, des rebondissements, de la fantaisie... Nous avons adoré le travail réalisé sur l’écriture des personnages puisque le joueur s’attache réellement à ses camarades virtuels. Ce nouvel opus met en avant la complicité, l’amitié, des valeurs proches de la famille, pour marquer les esprits. Pour information, cela nous a pris une petite cinquantaine d’heures pour arriver au bout du tunnel, mais il nous reste pas mal de choses à accomplir. Bref, l’histoire a su nous tenir aux tripes, c’est un voyage à ne surtout pas manquer.
Encore une fois, Square Enix a su nous mettre une belle claque en pleine tête. Bien que nous ayons rencontré des petits soucis visuels, Final Fantasy VII Rebirth a su nous émerveiller et nous envoûter. Pour être franc, il a été difficile pour nous de lâcher la manette juste pour aller dormir. Nous y pensions le soir, lorsque nous prenions une douche, pendant que nous mangions... L’histoire hante notre esprit chaque seconde. Et même avec le générique final sous les yeux, il nous est pénible de passer outre, l’envie d’y retourner et bel et bien présente. Pour le coup, nous n’avons qu’une hâte, découvrir le chapitre final de toute cette aventure captivante. Un pur chef-d’œuvre vidéoludique qui contente les vieux de la vieille et les nouveaux venus dans cet univers troublant et fascinant.
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Testé sur PS5.
- En mode Résolution, c’est vraiment très, très beau…
- La direction artistique, incroyable
- La musique, de quoi faire monter les poils
- La prise en main, dynamique et posée à la fois
- L’histoire, Nojima est un génie
- L’écriture des personnages, le joueur s’y attache
- Les missions secondaires et les mini-jeux, la magie d’antan est là
- … bien que quelques couacs visuels soient présents
- Le mode Fluidité, pas du tout plaisant à la mirette
- Un brin de redondance dans les quêtes à réaliser pour Chadley (pour chipoter un peu)