Devil May Cry 5 : Nero et Dante sont de retour avec un troisième luron, V. De la magie et des démons, bienvenue dans DMC 5.
Capcom maîtrise son moteur
Après le reboot DmC, les joueurs s'attendaient à une suite se penchant sur le « nouveau » Dante. Capcom a finalement pris la décision de laisser de côté ce monde pour revenir en arrière et proposer une vraie suite à Devil May Cry 4. Ainsi, la firme a fait appel aux vieux de la vieille pour concevoir une nouvelle aventure psychédélique avec le moteur du moment, le RE Engine. Hideaki Itsuno, directeur des anciens opus, a répondu présent... Pour le coup, le titre a-t-il su nous faire vibrer ?
Les animations du visage sont vraiment impressionnantes.
Comme nous venons de le dire, Devil May Cry 5 use du RE Engine pour nous en mettre plein la vue. Plus le temps passe, plus les développeurs arrivent à dompter la bête pour nous amuser les mirettes. Et pour cause, le rendu est complètement fou, l'aspect photoréaliste passe extrêmement bien. Nero pue la classe, Dante est toujours aussi stylé, V a le swag et Nico... Fiou... Nico quoi. Les animations du visage sont vraiment impressionnantes, la peau se plisse au niveau du regard lorsque nos héros parlent ou sourient. De plus, les cheveux, les mouvements, les vêtements sont bien travaillés, nos amis virtuels sont vivants, chapeau bas.
Les décors, eux, sont tout aussi époustouflants, ils sont super propres, pétants et se mélangent avec un univers bien particulier venu des enfers. Des racines géantes font leur apparition dans une ville contemporaine et animent les lieux, une ambiance apocalyptique flotte dans l'air, c'est excellent. En parlant du cadre, certains environnements font un clin d’œil aux précédents volets ; quelques fans les remarqueront en expulsant de leur bouche un : « tiens, c’était dans le premier Devil May Cry ça, non ? » . Autre point, le paysage se désintègre sous le poids des coups, les fissures apparaissent sur le sol lorsque notre lame tranche violemment les ennemis. Les pierres virevoltent, les lumières nous éblouissent la rétine, comment ne pas tomber sous le charme ?
De petits défauts à noter ? De légers bugs de collision par-ci, par-là, une caméra capricieuse et trop collée à notre protagoniste selon les situations (gâchant par moment le plaisir des yeux à reluquer les alentours), et les temps de chargements qui cassent un brin le rythme du jeu ; ça charge même dans les menus bon sang de bonsoir ! Du côté sonore, les musiques choisies sont en parfaite adéquation avec l'action exhibée à l'image, avec des notes allant du jazz au métal, en passant par de l'electro. À propos du doublage, nous avons le choix entre l'anglais et le japonais, que ce soit d'un côté ou de l'autre, les intonations sont bonnes, le résultat est plus que satisfaisant.
Dante dents !
Si vous ne connaissez pas la licence, 80 % du temps, vous rentrez dans le tas. En d'autres termes, ça tape, ça tape et ça tape. Nous partons d'un point A pour rejoindre un point B en passant par différents chemins. De temps en temps, nous devons utiliser notre cerveau pour trouver des objets afin de débloquer un passage, mais pas de quoi tourner en bourrique, tout nous est servi sur un plateau.
Impossible de s'ennuyer une seule seconde.
Qui dit Devil May Cry, dit forcément le « Style ». Pendant un affrontement, nous pouvons exécuter diverses offensives pour exterminer un opposant avec simplicité ; pour les flemmards, notez qu'une option dite « combo automatique » est présente et permet, comme son nom l'indique, de faire des... combos... automatiquement... voilà... Pour ne pas changer, plus les attaques sont variées, plus le « Style » augmente (des rangs allant de D à SSS). Cela permet, à la fin d'un chapitre, d'obtenir des bonus, à savoir des Démonites Rouges (monnaie du jeu) qui servent grandement. Ainsi, nous pouvons acheter des équipements et compétences pour nos protagonistes, ou encore les gaspiller en cas de défaite ; se procurer un continu en gros.
Alors oui, il est possible d'acheter ces têtes rougeâtres contre de l'argent réel pour acquérir de grosses aptitudes dès le départ. Mais sincèrement, cette option a été conçue pour les personnes qui ne veulent pas se prendre la tête puisque le titre est extrêmement généreux dans la distribution de Démonites Rouges, il suffit de s'amuser, de se lancer dans plusieurs missions et d’éclater quelques crânes avec panache pour remplir rapidement sa bourse.
Ici nous jouissons de trois personnages totalement survoltés ayant chacun des commandes uniques. Nero a perdu son bras et a droit à des accessoires pouvant s'imbriquer sur son moignon, les Devil Breaker. Ils sont super utiles pour se dégager d'un troupeau de monstres en tout genre puisque nous pouvons annuler nos assauts à tout moment pour lancer une charge spéciale ; le gameplay change constamment pour le coup, c'est ultra dynamique. Notre bon vieux papy, Dante, a toujours en sa possession Rebellion, Ebony/Ivory et Coyote-A ; les gamers des années 2000 retrouvent rapidement leurs repères. Bien évidemment, il y a de la nouveauté dans l'air, à savoir la Cavalière, une moto que nous pouvons faire apparaître à tout moment pour rouler sur de vilaines bébêtes, mais pas que. Notre bécane se coupe en deux pour devenir... des lames. Sur le papier, nous nous sommes dit « c'est bizarre », mais une fois en mains, quel pied ! Durant les batailles, une jauge dite de Devil Trigger grossit de plus en plus. Une fois remplie, elle nous donne la faculté de nous transformer en démon ; chaud devant ! Et pour finir, il y a V, le petit jeunot à la chevelure soyeuse, qui n'aime pas vraiment le corps-à-corps ; en même temps, il n'en a pas la force physiquement. C'est une sorte de magicien qui fait appel à des créatures via sa canne, il se sert de subalternes pour arriver à ses fins. Dans l'ensemble, il est plutôt lent, mais ses actions sont assez violentes. Vous l'aurez donc compris, avec tout ce beau petit monde, impossible de s'ennuyer une seule seconde.
Les portes de l'enfer s'ouvrent
Quelque chose ne tourne pas rond à Red Grave City... Un arbre étrange et titanesque a fait son apparition et propage ses racines un peu partout dans la ville. Ces dernières attaquent les habitants pour sucer leur sang. L'aventure commence en fanfare avec Nero et V se faufilant à l’intérieur de cette plante démoniaque pour y retrouver Dante en train d'en découdre avec le papa des lieux. Ça se complique, nos braves sont en mauvaise posture, ça tourne mal...
Devil May Cry 5 nous pousse à retourner taper des animaux sataniques.
Nous plongeons dans un univers totalement déjanté qui conserve l'euphorie des précédents titres, tout en y ajoutant une pointe de fantaisie. C'est prenant et totalement jouissif. Le récit de base est bateau (il y a des méchants, nous sommes les gentils, il faut les tuer), mais plus nous avançons dans le jeu, plus nous découvrons de petites choses passionnantes, le tout orchestré par des rebondissements intéressants. Pourquoi Nero n'a plus son bras droit ? Quelle est l'histoire de V ? Quel rôle joue Dante dans tout cela ?
Pour arriver au bout de cette aventure, comptez une quinzaine d'heures en prenant votre temps, en explorant certains endroits et en achevant des défis disponibles sur votre chemin. Une fois le générique passé, place au New Game Plus, Devil May Cry 5 nous pousse à retourner taper des animaux sataniques. À côté de cela, nous pouvons refaire nos missions secrètes dans un mode dédié, mais aussi nous entraîner dans les Limbes ; un endroit parfait pour apprendre des enchaînements.
Ça tranche sec !
Les tueurs de démons font mal, extrêmement mal ! Nous ne nous attendions pas à grand-chose - après plusieurs épisodes, il est difficile de changer la recette -, et pourtant, Capcom a su rebondir pour nous proposer un titre qui pulse notre rythme cardiaque. Ainsi, l’équipe de développement a repris les bases pour créer une nouvelle sauce appétissante en y ajoutant de nouveaux ingrédients.
Devil May Cry 5, c'est un jeu beau à en pleurer, une aventure palpitante, des personnages charismatiques, un gameplay ultra nerveux... Let's rock, baby ! Si vous aimez les productions excitantes emplies d'action, vous savez ce qui vous reste à faire. En un mot : incroyable !
- Le RE Engine nous explose les mirettes
- Trois personnages pour trois fois plus de plaisir
- Le gameplay, bien nerveux comme nous les aimons
- Une histoire intéressante
- Les clins d’œil aux anciens épisodes
- La bande-son, ça pulse !
- Quand il n'y en a plus, il y en a encore
- Combos automatiques pour les newbies
- Combos automatiques, inutile pour les fous furieux du pad
- La caméra selon les situations
- Les temps de chargements, même dans les menus, au secours...