Dreams : Media Molecule livre une merveille sur PS4. Une fois lancé, dur de décrocher !
De la simplicité pour émerveiller
Pendant des années et des années, Media Molecule a développé un jeu qui a le même principe que les LittleBigPlanet, à savoir « jouer, créer, et partager ». Son nom ? Dreams. De prime abord, le titre n'a rien d'attirant... Et pourtant, une fois que le joueur pénètre dans cet univers bien particulier, il découvre un monde magique ultra addictif. Nous avons décortiqué la bête dans les tous les sens, il est temps pour nous de vous livrer nos impressions.
Des univers extrêmement plaisants à l’œil.
Pour ne pas changer, nous commençons avec ce qui nous saute aux yeux dès le départ, la partie visuelle. Dreams exhibe de la simplicité pour émoustiller un brin les mirettes. Même si les textures sont sobres et ont un effet très plastique dans l'ensemble, le rendu global n'est pas du tout mauvais. L’équipe s'est principalement focalisée sur les effets pour nous faire sortir un « pas mal » de notre bouche.
Ainsi, les particules lumineuses et les ombres sont très bien travaillées. Et le reste ? Comme nous sommes dans un jeu de conception, c'est à l'artiste de créer des niveaux plus ou moins éclatants. Ainsi, il est possible de pénétrer dans des univers extrêmement plaisants à l’œil, et d'autres, qui n'ont aucune... âme. Media Molecule donne les outils pour concevoir des « jeux » explosifs, selon nos goûts et nos envies.
Quelques défauts dans les parages ? Nous avons rencontré des problèmes de collision (que ce soit dans le mode solitaire ou dans les expériences de la communauté). Mais sincèrement, au vu de l'ambition, c'est tout à fait normal de voir ce genre de problème, la pupille s'y habitue au bout d'un moment. En outre, si les éléments de décor sont trop chargés, le nombre d'images par seconde chute. La PlayStation 4 a un peu de mal à suivre selon les niveaux bondés ; nul doute que la PS5 permettra de corriger ce petit défaut technique.
Le cerveau chauffe beaucoup !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, Dreams propose de découvrir un petit coin solo, qui ne dure pas très longtemps ; environ trois heures pour le terminer. Prise en main, atmosphère, possibilité, ce mode est là pour nous faire comprendre ce qu'est cette œuvre vidéoludique. « Il est donc possible de faire ça ? », « tiens, ce lieu me donne une idée pour fabriquer ma propre production », « et si je mélangeais cette fonctionnalité avec celle-là ? », nos neurones sont émoustillés, le cerveau chauffe, de la magie est en train de naître dans notre crâne.
Faites ce qu'il vous plaît, comme vous le voulez.
Les amoureux de LittleBigPlanet étaient frustrés et enfermés dans un titre limité en outils. Dreams répond aux attentes en offrant de la liberté et du choix. Après avoir décortiqué les tutoriels dans tous les sens, nous pouvons créer des jeux, mais aussi composer des musiques, ou tout simplement réaliser un petit film d'animation. Faites ce qu'il vous plaît, comme vous le voulez. Seulement voilà, pour arriver à un résultat plaisant et convaincant, il faut s'armer de patience et ne pas avoir les nerfs à fleur de peau. En d'autres termes, il faut s'investir... énormément... pour assimiler toutes les fonctionnalités ; chose utile, servez-vous d'un calepin et d'un bon vieux crayon pour noter certaines caractéristiques utiles, c'est pratique d'avoir un pense-bête à portée de main.
Mais entrons dans le vif du sujet ! D'un côté, nous avons la DualShock 4, de l'autre, deux PlayStation Move, le choix nous est donc donné concernant la prise en main. Avec la manette, c'est un peu fastidieux. Les déplacements manquent de précision, et le gyroscope n'aide pas vraiment. Il faut y aller pas à pas, tout en douceur, pour arriver à nos fins. Avec les Move, l'adresse s'invite à la fête. La modélisation d'un personnage ou d'un environnement est beaucoup plus agréable et facile. Mais que ce soit d'un côté ou de l'autre, il faut un temps d'adaptation et apprendre par cœur des combinaisons et des commandes pour maîtriser la partie création.
Pour vous résumer grossièrement cette partie, imaginez des boîtes ayant des caractéristiques uniques. Ces boîtes sont alors reliées par des câbles entre elles pour donner vie à une action. Cette action peut alors être attribuée à une ou des touche(s). Vous venez de matérialiser du gameplay ! Pour ce qui est des environnements, des lieux, des mondes, des objets sont mis à disposition, mais rien ne nous empêche de réaliser notre propre mur, végétation, paroi, etc. Encore une fois, il faut du temps et de la patience. Mais plus sérieusement, si vous souhaitez réellement vous lancer dans le développement d'une production atypique avec Dreams, nous vous conseillons de former un groupe avec d'autres passionnés. Échanger, s'entraider, communiquer est primordial pour avancer.
Le temps passe à une vitesse folle
Une fois un univers terminé, nous pouvons le partager sur la Toile pour que d'autres personnes puissent le découvrir. Nous nous sommes penchés sur plusieurs mondes et nous avons été surpris. Sonic, Mario, Zelda, God of War, Call of Duty, Silent Hill... Quelques fous furieux raniment des licences pour amuser les joueurs. À côté de cela, certaines œuvres sont totalement originales et délirantes. Plateforme, 2D, 3D, combat, arcade, simulation, une chose est sûre, l'imagination n'a pas de limite !
Par ailleurs, si vous n'avez pas l’âme d'un développeur en herbe, Dreams est là pour vous divertir avec des mondes variés, vous n'êtes pas obligés de passer par la case « création ». Point à prendre en compte et à ne pas négliger, il n'est pas obligatoire d'être abonné au PlayStation Plus pour accéder aux niveaux en ligne. Bref, la durée de vie est quasi infinie tellement il y a de choses à faire. Une fois lancé, il est dur de décrocher, les heures défilent rapidement, nous ne voyons pas le temps passer tellement c'est prenant et addictif.
Media Molecule livre un merveilleux outil pour les personnes qui veulent toucher l'univers du développement, et un titre délirant pour les joueurs qui ne veulent pas se prendre la tête et découvrir des productions cocasses, flippantes, psychédéliques, drôles et divertissantes. Nous avons là un indispensable à ne surtout pas louper. Sincèrement, dur de passer à côté... Il ne manque qu'une chose pour que cela soit parfait : un outil « VR », et un aperçu en réalité virtuelle lors de la création d'un monde.
- Un bon outil développement disponible pour tous !
- Le mode solo, bien pensé
- Des effets de lumière saisissants !
- Des mondes variés sur la Toile
- Une durée de vie quasi infinie
- Les PlayStation Move, ça change la vie !
- Pas besoin de PlayStation Plus
- Gros, gros temps d'adaptation nécessaire pour comprendre les fonctionnalités de base
- Avec la DualShock 4, c'est... moins précis
- Oubliez votre vie si vous vous lancez dans la conception d'un « vrai » jeu
- Manque d'un outil « VR »