TEST du Corsair K100 RGB : un gros clavier opto-mécanique avec une intrigante mollette
par Amaury M.Le constructeur donne ici dans le haut de gamme, avec un clavier imposant doté de fonctionnalités pas toutes indispensables.
Corsair a un large catalogue de périphériques pour gamers, avec notamment des casques et des souris, mais également des claviers, sa gamme K étant très appréciée des joueurs. Le constructeur a sorti il y a quelques mois le K100 RGB, un modèle haut de gamme dernier cri qui propose tout ce qu'il faut pour jouer, et même un peu plus.
Le K100 RGB a tout pour séduire les joueurs qui passent de longues soirées sur leur PC.
Le K100 RGB de Corsair est typiquement un clavier qui se pose sur un bureau dédié au gaming, et qui ne se déplace plus trop après. L'engin est imposant, il pèse un peu plus de 1,3 kg sans le repose-poignet amovible et mesure 47 cm de largeur et 16 cm de profondeur, voire 24 cm avec le repose-poignet. Il faut dire que le constructeur a tout casé, à savoir les touches classiques, le pavé numérique, des boutons dédiés au multimédia, une molette iCUE et même six touches macros, de G1 à G6. Sur la partie haute, le K100 RGB dispose d'un câble assez large qui se termine par deux connecteurs USB, car un port déporté est présent à côté de ce même câble. Attention à ne pas y brancher un gros dongle ou une longue clé si vous collez votre clavier à l'écran, mais pour un capteur USB sans fil classique de souris par exemple, c'est parfait. La partie inférieure propose quant à elle des fentes passe-câble dans six directions, pratique pour éviter de faire traîner le câble de votre souris ou casque.
Côté finition, Corsair n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, le K100 RGB donne dans le haut de gamme, avec un châssis en aluminium noir très qualitatif et robuste, il faudra y aller pour l’abîmer, et surtout un repose-poignet bien rembourré, avec une texture à mémoire de forme arborant de petits triangles, le poignet ne glisse pas, il ne chauffe pas non plus, et la sensation au toucher est agréable. Il se fixe au clavier via deux petites palettes aimantées, le maintien est stable et cela permet d'éviter de casser la fixation si vous êtes du genre bourrin avec le matériel. Les touches sont quant à elles conçues en double injection PBT, la surface est un peu rugueuse, mais là encore agréable sous les doigts, Corsair promet que le revêtement résiste à l'usure sur le long terme, et il est vrai que l'ensemble transpire la solidité. Cependant, le constructeur a eu l'idée de mettre les symboles sur la même ligne que les numéros, ce qui n'est pas idéal pour la lisibilité, mais bien plus sympa pour le rétroéclairage, et de toute façon, la plupart des joueurs tapent à l'aveugle.
Concernant les touches additionnelles, c'est un peu différent. Les boutons G1 à G6 pour les macros arborent un revêtement en plastique mat gris avec un côté gauche surélevé pour faciliter la frappe rapide de ces commandes, et ça fonctionne. Cependant, les boutons multimédias en haut à droite sont en plastique brillant, il y a un peu de jeu et ils gardent les traces de doigts, c'est quand même dommage... D'autant que la molette longue pour régler le volume est quant à elle mieux finie, avec un revêtement fait de triangles en relief pour éviter que le doigt ne glisse, il n'y a aucun crantage, mais elle reste précise. En haut à gauche, nous retrouvons deux autres boutons en plastique brillant pour changer de profil et verrouiller des touches (Windows, Alt+F4, etc.) et surtout la molette ronde iCUE, crantée cette fois, bien plus lourde, disposant d'un revêtement à triangles vraiment efficace et d'un halo de LED, sans oublier le bouton central pour changer les paramètres. De base, la molette sert à changer l'intensité du rétroéclairage, mais en appuyant sur le bouton central, l'utilisateur peut changer de mode, comme pour faire défiler à l'horizontale ou la verticale, zoomer sur une image, avancer dans une piste audio sur iTunes ou Spotify (en passant par les applications, pas via les sites sur navigateur) ou même basculer entre les applications ouvertes. Il faut bien reconnaître que la molette iCUE est bien belle, mais un peu inutile pour la plupart des utilisateurs. Les fonctions proposées par Corsair sont soit très limitées, soient font doublon avec les touches multimédias, il est quand même possible de créer ses propres actions via le logiciel iCUE, mais la molette ne dispose que de deux actions, elle peut séduire les adeptes du montage audio ou vidéo, mais c'est tout.
Pour en revenir aux touches classiques, Corsair propose deux versions de son K100 RGB, avec des switches Cherry MX Speed ou des interrupteurs maison, les OPX, testés ici. Il s'agit d'une technologie opto-mécanique avec des switches linéaires et rapides, avec une distance d'activation de 1 mm seulement, ne demandant qu'une force de pression de 45 g et une distance de déplacement de 3,2 mm. Les chiffres, c'est joli sur la fiche technique, mais dans les faits, eh bien... c'est réussi. La frappe est rapide et fluide, le rebond est excellent, l'utilisateur peut spammer les touches comme il veut, le K100 RGB est ultra réactif. Cependant, ces switches OPX ne proposent pas le clic si particulier des interrupteurs mécaniques classiques, c'est un peu perturbant, et surtout, la frappe est quand même très bruyante, c'est dommage.
Enfin, un petit mot sur le logiciel iCUE, qui permet de personnaliser plusieurs éléments des périphériques de Corsair. Ici, le programme aide à créer des macros, à les attribuer aux touches dédiées, à personnaliser le comportement de la molette et même à gérer le rétroéclairage, divisé en 44 zones sur la largeur du clavier, avec des effets connus depuis des années, et même la possibilité d'afficher un égaliseur si vous avez un casque Void de Corsair sous la main. L'utilisateur peut enregistrer ses profils dans la mémoire du clavier (8 Mo, pour 200 profils environ d'après le constructeur), l'iCUE est très complet, mais pas très intuitif, si vous découvrez le logiciel, il faut passer quelques minutes pour l’appréhender, rien de bien méchant.
Avec le K100 RGB, Corsair vise donc les hardcore gamers avec un modèle haut de gamme, qui est globalement un excellent clavier. Avec sa frappe rapide, ses boutons multimédias, ses touches macros, sa finition robuste et son repose-poignet agréable, le clavier a tout pour séduire les joueurs qui passent de longues soirées sur leur PC, même si les touches sont un peu bruyantes et la molette iCUE est finalement un joli gadget, mais pas un vrai apport indispensable.
Le Corsair K100 RGB est vendu 249,99 € sur le site du constructeur, et vous pouvez retrouver le K95 RGB Platinum à 199,99 € sur Amazon.
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- Finition de qualité
- Des touches multimédias et macros, un régal
- La frappe ultra rapide et fluide
- Le repose-poignet, un bonheur pour les longues sessions
- Le logiciel iCUE complet...
- … mais pas très intuitif
- La molette iCUE très limitée
- Quand même assez bruyant, même sans clic mécanique
Clint008 Rédacteur - Testeur |