PREVIEW - Resident Evil: Umbrella Corps - Une fête d’anniversaire gâchée d’avance
par Maxime ClaudelResident Evil: Umbrella Corps : Les espoirs de voir un bel anniversaire pour les 20 ans de la saga Resident Evil se nichent dans Umbrella Corps, un titre multijoueur attendu pour le 21 juin sur PS4 et PC.
Annoncé durant la conférence pré-TGS 2015 de Sony Interactive Entertainment (SCE à l’époque), Resident Evil: Umbrella Corps est une sorte de suite spirituelle du pas très bon Resident Evil: Operation Raccoon City, passée à la sauce multijoueur pour nous faire patienter jusqu’à un vrai retour de la licence sous un meilleur jour (Resident Evil 7 ?). Jouable d’entrée et prévu à un prix riquiqui, il n’a convaincu personne, ni hier, ni aujourd’hui. Mais qu’en est-il de demain ? Car nous avons eu la chance d’essayer le titre de Capcom pendant quelques heures et nous pouvons déjà affirmer qu’il va falloir ronger son frein encore quelques mois…
Les 20 ans de la marque ne s’apprêtent pas à être fêtés de la meilleure manière qui soit.
Dans les chiffres, Resident Evil: Umbrella Corps ne fait pas vraiment dans la générosité. Du 3 vs 3 maximum sur des cartes inspirées de la franchise et dans deux options de matchs possibles (du deathmatch avec une seule vie au compteur ou un melting-pot de plusieurs modes). La recette - survivre et faire gagner son équipe - est vieille comme le monde. Les mécaniques de gameplay aussi. Mou et hyper daté, le feeling général n’invite jamais à l’extase. La lisibilité est mauvaise, si bien qu’il est parfois difficile de discerner ce qu’il faut réellement faire. Les maps, composées de deux niveaux, sont étroites et font s’entasser les participants dans un bordel risible (merci les respawns d’ailleurs). Bien évidemment, multijoueur oblige, il est possible de personnaliser son soldat comme il se doit et de préparer plusieurs loadouts afin d’en changer entre chaque mort. Signalons aussi la présence d'un mode solo, composé de quelques missions courtes basées sur le scoring et des objectifs simples.
Graphiquement, Resident Evil: Umbrella Corps est très vilain et fait à peine mieux que Resident Evil: Operation Raccoon City en son temps. Les textures sont grossières et bavent, l’aliasing est omniprésent, les animations sont mécaniques, la modélisation est sommaire et, techniquement, ce n’est pas la panacée. Même pour un titre vendu à un tarif aussi bas (une trentaine d’euros), c’est difficilement pardonnable. D’autant que Resident Evil n’est pas n’importe quelle licence non plus et qu’elle mérite beaucoup plus de respect et de considération. Dans les rares bonnes idées, nous pouvons noter la présence de créatures zombifiées, qui densifient quelque peu les environnements. Rarement dangereuses (surtout les zombies), elles peuvent vite devenir pénibles lors des affrontements.
Vous l’aurez compris, Resident Evil: Umbrella Corps ne devrait pas rester dans les annales et les 20 ans de la marque ne s’apprêtent pas à être fêtés de la meilleure manière qui soit. Il faudra vraisemblablement patienter jusqu’à la prochaine itération, canonique espérons-le, pour revoir les zombies de Capcom briller de mille feux. La mère de toutes les vertus comme dirait l’autre...