PREVIEW de Skully : crâne qui roule, golem qui casse tout et bains de boue salvateurs
par Eric de BrocartSkully : Nous avons pu tester les deux premiers chapitres d'un jeu où avoir la tête sur les épaules est un fantasme. Magie, argile et eau font-elles bon ménage ? Réponse dans cet article.
Développé par le studio Finish Line Games et édité par Modus Games (label indépendant), Skully est un jeu de plateformes action-aventure qui cache un zeste de puzzle-game par endroit. Il nous met dans la peau de Skully, un crâne ramené à la vie par Terry, une des quatre divinités de l'île où nous commençons notre aventure. Pour faire court, ce dernier a deux frères et une sœur avec qui il vivait en parfaite harmonie en se partageant équitablement leur petit coin insulaire. Mais ça, c'était avant. Aujourd'hui, pour une raison qu'il nous faudra déterminer, c'est la guerre entre les membres de la fratrie et, sans réconciliation, ce petit bout de terre au milieu de la mer va être détruit. Terry l'a bien compris et c'est pour cela qu'il essaie de nous ressusciter à l'aide du pouvoir de l'argile - nous pauvre mort échoué - afin de l'aider dans cette quête. Trop faible, il n'arrive à redonner vie qu'à notre crâne. À défaut de mieux, il va falloir rouler... mais pas que, le pouvoir de la boue argileuse aidant.
Certes simpliste et loin du photoréalisme, l'univers est beau avec, en prime, de magnifiques effets de lumières.
Alors que le jeu compte sept écosystèmes et dix-huit chapitres, nous avons eu l'occasion de jouer aux deux premiers (« Rouler pour vivre » et « Percer »). Rouler, sauter, grimper des passages herbeux et éviter l'eau comme la peste sont les piliers de notre aventure, mais pas les seuls, car nous avons la possibilité de changer de forme à certains endroits, nous y reviendrons. Notre personnage principal, le crâne qui roule, se dirige facilement à la manette (avec un combo clavier/souris, cela passe, mais bon...) et nous avons réellement pris plaisir à traverser les différents niveaux à la recherche de la sortie, mais aussi du « perfect » dans la collecte de fleurs débloquant des bonus (artworks) à retrouver dans le menu « extras » (à noter, dans notre vidéo de gameplay, nous en avons débloqué six, mais nous ne les avons pas montrés pour ne pas gâcher votre plaisir). Les commandes répondent bien, la physique est bonne et même si certains passages sont un peu plus taquins avec nos nerfs que d'autres, le tout est super agréable à jouer. Régulièrement, de petits bassins de boue permettent une sauvegarde de la progression et de récupérer de la vie ou de changer d'apparence (trois en tout) et ainsi hériter de nouveaux pouvoirs. Dans notre version de test, nous avons pu endosser l'apparence d'un golem (grand gaillard) ce qui nous a apporté la possibilité de casser des parois, de faire basculer des pierres - des menhirs même, osons le dire ! - ou encore d'éliminer nos ennemis d'eau avec de la projection de feu (décidément, dans ce monde, l'eau est le mal). La nécessité de changer de forme en permanence pour arriver à débloquer des passages est une bonne idée, car en plus de faire réfléchir au « comment », elle offre une diversité que nous avons appréciée dans le gameplay.
Graphiquement, même si nous n'avons pu explorer qu'un seul environnement (la plage et ses alentours), c'est une réussite. Certes simpliste et loin du photoréalisme, l'univers est beau avec, en prime, de magnifiques effets de lumières et de superbes reflets du soleil dans l'eau. Côté personnages, si là aussi la simplicité est au rendez-vous, il n'en reste pas moins qu'ils sont tous mignons. Côté musique, si elle colle bien au thème aventure, il est juste dommage qu'elle n'aille pas à l'action et, quoi qu'il se passe à l'écran, elle garde le même tempo.
Nos premières impressions : bonnes !
Skully est un jeu qui est plaisant à voir et à jouer. Le gameplay avec la boule le crâne nous a rappelé un certain Marble Madness sur Amiga, en plus évolué bien sûr, mais nous a donné le même plaisir de jeu. Le golem, lui, ajoute un sentiment de puissance qui fait du bien après avoir dû gérer dans la finesse pour arriver à passer des coins compliqués. Ajoutez-y de la réflexion sur le comment passer à cet endroit et l'incontournable envie de récolter toutes les fleurs pour débloquer moult bonus sympathiques et vous avez un jeu qui a su nous séduire au moins sur ses deux premiers niveaux. Reste à voir si la suite saura amener suffisamment de nouveautés pour maintenir l'intérêt sur la longueur.
La date de sortie de Skully est fixée au 4 août prochain sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Steam et Xbox One.