Rhythm Paradise Megamix : Cet automne, Nintendo nous livrera un jeu de rythme complètement loufoque et barré, qui va faire vibrer vos pouces et vos oreilles.
Après Rhythm Paradise et Beat the Beat: Rhythm Paradise, Nintendo relance la série cette année en Occident avec Rhythm Paradise Megamix.
Le concept est des plus simples : nous proposer des mini-jeux musicaux complètement barrés à enchaîner sur un semblant de scénario, pour mettre à l'épreuve notre sens du rythme et surtout nous en mettre plein les yeux et les oreilles. Nous avons déjà pu passer quelques heures avec le bébé, et voici nos premières impressions sur ce jeu 3DS.
Mais qu'est-ce que c'est que ce jeu ?
Rhythm Paradise Megamix nous fait rencontrer un petit personnage tombé du ciel, qui veut retourner au Paradis. Nous allons donc l'aider à remonter aux cieux, mais sur notre chemin, plusieurs personnages nous demanderont de les aider, dans le cadre de défis qui n'ont rien à voir avec leurs problèmes. De temps en temps, pour avancer, il faut passer l'épreuve lancée par Adagio, Moderato et Presto, qui nous incitent à parier plus ou moins de pièces récoltées durant les précédents défis pour tenter un challenge plus ou moins difficile. En cas d'échec, il faudra donc parfois refaire d'anciens mini-jeux pour remplir son porte-monnaie.
Des exemples de mini-jeux ?
Un lancer de pièce où il faut s'aider des indicateurs sonores et temporels pour rattraper l'objet pile au bon moment, du tir à l'arc face à des fantômes, une épreuve de plateforme dans un univers façon sentai, de la calligraphie, un shoot'em up, une séquence de traduction d'extraterrestre, un caméléon qui doit sortir sa langue au bon moment... Ne cherchez pas de cohérence ou de logique dans ces défis, il n'y en a aucune, et c'est l'un des atouts de cette expérience folle : chaque partie est une surprise, avec parfois de bonnes blagues qui font rire et des situations interloquantes qui font bien rigoler.
La musique, elle est sympa ?
La bande-son, elle, va en rendre certains complètement dingues. De la musique des menus qui tourne en rond et que nous nous surprenons facilement à siffloter en hochant la tête, en passant par les tonalités hachées et inattendues, les faux rythmes aussi perturbants pour nos oreilles que pour le gameplay, les passages chantés complètement barrés, le titre arrive à surprendre et à se renouveler très régulièrement. Et le pire, c'est que ces airs souvent chiptunes restent très facilement dans la tête. Autant vous dire que des parties courtes sont conseillées pour éviter l'overdose, même si ce ton barré ne dérange jamais et nous a toujours fait quitter nos parties avec le sourire et la tête qui bouge en rythme.
C'est beau ?
Meh. Le jeu opte pour un style graphique très particulier, très simpliste, avec des univers esthétiques parfois différents, mais oscille souvent entre le manga, le cartoon et le chibi. Globalement, c'est assez basique, pas très transcendant, mais permet de se plonger dans cet univers loufoque et exigeant les deux pieds joints.
Et sinon, c'est dur ?
C'est peut-être le point noir de cette expérience décalée. Tous les mini-jeux sont donc basés sur le rythme, avec des commandes très simples à effectuer, souvent au dixième de seconde près. Pour cela, il faut s'aider de la musique ou d'indices visuels, parfois piégeur. Jusque-là, pas de souci, les écueils pouvant être détectés et évités rapidement, et l'épreuve pouvant être passée avec plusieurs pièces remportées (davantage vous étant offertes suivant votre score, la réussite d'un passage difficile, voire un sans-faute). Et il n'est même pas nécessaire de faire le 100 % pour débloquer tout le contenu du jeu et les médailles d'or, offertes aux scores supérieurs à 80 %.
Non, le plus dérangeant est que dans certains défis, il est parfois difficile de comprendre à quel moment il faut appuyer. Si un tutoriel précède chaque mini-jeu, il arrive que des mécaniques un chouïa différentes soient proposées dans le vrai challenge, et que nous n'ayons que difficilement voire pas compris le rythme auquel nous devions appuyer sur les touches. En dehors de cela, la majorité des défis oscille entre le très facile et la nécessité de s'y reprendre à plusieurs reprises, sans forcément de gradation chronologique dans la difficulté.
Alors, ça promet ?
Mis à part ses quelques épreuves un peu difficiles, car selon nous mal expliquées, tout le jeu se laisse parfaitement jouer avec une exigence suffisamment relevée pour permettre aux plus mauvais de passer les défis à la limite, et aux meilleurs d'aller chercher un non obligatoire 100 % dans chaque mini-jeu. Et à partir du moment où il nous a donné la banane à chaque partie, le jeu, décalé et réjouissant, a déjà réussi une bonne partie de son pari. À voir si les problématiques ne se renforcent pas avec le temps et si le contenu tient la route. « tu tu tu tu tu, tu tu, tu tututu ».