Octopath Traveler : Nous sommes partis à l'aventure sur le continent d'Orsterra, le début du voyage s'est révélé bien plaisant.
Square Enix va lancer prochainement sa toute première production exclusive à la Nintendo Switch, Octopath Traveler. Développé par Acquire et avec à sa tête le producteur Masashi Takahashi, qui avait travaillé sur Bravely Default et sa suite, ce jeu de rôle a su marquer les esprits dès son annonce de par son esthétique en « HD-2D ». Nous avons joué à la version finale du jeu durant quelques heures en mode Portable, l'occasion de vous faire part de nos premières impressions.
C'est un vrai régal !
Commençons donc pas l'aspect graphique du titre, bien typé old-school, mais sans pour autant paraître ringard ni dépassé. Les divers environnements que nous avons traversés étaient plutôt variés et dégageaient une certaine sensation de vie. En effet, la végétation bouge au gré du vent, la surface de l'eau ondule et reflète la lumière du Soleil, c'est à croquer. De plus, aucun problème technique à l'horizon pour venir nous gâcher l'expérience, un bon point qui, nous l'espérons, ne changera pas sur la durée.
Côté scénario, comme l'évoque directement le nom du jeu, nous avons la possibilité d'incarner huit personnages différents, ayant chacun une Action Spéciale permettant d'interagir avec les PNJ. Cela implique aussi de faire un choix dès le départ, le nôtre ayant été de commencer avec le chevalier Olberic Eisenberg (oui, comme l'une des villes de Bravely Default), pouvant provoquer autrui en duel. Le premier chapitre de son scénario est des plus convenus, terrasser un groupe de bandits se cachant dans une grotte pour y sauver un personnage secondaire, mais efficace et permet de mettre en place le voyage de notre héros en douceur. Nous avons par la suite rencontré Tressa, la marchande à l'œil affuté donc l'Action Spéciale « Acheter » est fort intéressante pour réaliser des économies et obtenir des items non disponibles autrement. Celle-ci décide d'aller récupérer des objets dérobés par des pirates, avant de quitter sa ville natale pour aller découvrir de nouveaux horizons. Les intrigues ne sont pour le moment pas liées les unes aux autres, au-delà de la rencontre fortuite entre les personnages et du coup de main donné, permettant d'agrandir notre équipe au passage. Il reste donc à voir de quelle manière tout va s'emboîter, et si le scénario sait se montrer épique et poignant, comme attendu d'un tel jeu de rôle.
Depuis la première démo de septembre 2017, à laquelle nous avions joué, il nous a semblé que la difficulté était mieux dosée, même s'il ne faut pas faire n'importe quoi en combat sous peine de voir tomber l'écran de fin de partie. Si vous avez joué à Bravely Default, vous serez en territoire connu, car nous avons là du pur tour par tour, mais avec un dynamisme qui ne nous a pas ennuyés une seule seconde. En effet, un système d'Exaltation donne droit d'enchaîner plusieurs coups à la suite, mais ce n'est pas tout. Chaque type d'ennemi a ses propres faiblesses en fonction de l'arme que nous utilisons, ces dernières se changeant à la volée. Il faut ainsi trouver leurs points faibles afin de briser la garde et parvenir plus aisément à la victoire. Une dose de réflexion s'ajoute donc à l'équation, il ne suffit pas de marteler la touche d'Attaque comme dans certains jeux trop permissifs.
En ce qui concerne le doublage, nous avons opté pour la langue de Mishima et nos oreilles nous en remercient tant la qualité est là dans les intonations. D'ailleurs, le doubleur d'Olberic n'est autre que Katsuyuki Konishi, qui a par exemple prêté sa voix à Dreyfus dans The Seven Deadly Sins, un autre chevalier – nous avons donc apprécié le retrouver ici. Reste à voir si certaines phrases balancées à répétition lors des affrontements ne finiront pas par devenir énervantes sur la durée. Enfin, les quelques morceaux de l'OST composée par Yasunori Nishiki qui ont rythmé nos parties jusqu'à présent ont été un pur délice auditif, espérons que la qualité perdure tout le long.
Pour conclure, Octopath Traveler a tout d'un grand RPG, avec un système de jeu plaisant, une prise en mains intuitive, une direction artistique oscillant entre modernité et tradition, ainsi qu'un bon doublage japonais et une bande-son délectant les oreilles ; bref, c'est un vrai régal. Si la qualité de l'histoire et des mécaniques de jeu tiennent la route, nous aurons certainement là l'un des jeux de rôle incontournables de cette année 2018.
 Alexandre S. (Omega Law)Responsable Correcteur - Rédacteur - Testeur |
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| Fan d'Assassin's Creed, amateur de RPG et passionné d'expériences vidéoludiques en général. Lecteur de comics (DC) et de divers mangas (One Piece !). Chimiste et Whovian dans l'âme. | ||
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