Mario Kart 8 : Nous avons essayé le prochain contenu additionnel de Mario Kart 8 et avons redécouvert certains circuits. Enfin, surtout leurs murs.
Annoncé en août dernier, le contenu supplémentaire de Mario Kart 8 ajoute un total de six personnages, huit véhicules et seize courses au jeu d'origine. Si le pack DLC #1 est arrivé en novembre dernier, le DLC #2 se fait encore désirer, mais sera disponible dès la fin du mois. Celui-ci s'accompagnera en outre d'une nouvelle mise à jour apportant la classe 200cc, donnant toujours plus de vitesse à nos chers karts. Nous avons eu l'occasion d'essayer toutes ces nouveautés qui sont pour le moins surprenantes.
Ce second contenu additionnel payant s'annonce toujours aussi complet.
En ce qui concerne les nouveaux personnages et véhicules, ce DLC s'articule essentiellement autour de l'univers d'Animal Crossing avec l'arrivée de Marie et du Villageois, ainsi que de Bowser Skelet afin de motiver ceux qui n'apprécient pas forcément la licence à s'intéresser à ce nouveau casting. Il s'agit là davantage de combler une certaine fanbase plus que d'apporter de la diversité à un jeu qui en possède déjà beaucoup, avec de nouvelles combinaisons qui ne proposent pas à première vue des caractéristiques inédites. La principale nouveauté concerne donc les circuits, et de ce côté, Nintendo n'a pas été chiche, tout comme avec le précédent DLC qui nous avait séduits lors de son arrivée sur nos Wii U.
Comme à son habitude, la moitié des pistes proposées par Big N sont des rééditions d'anciens circuits avec cette fois-ci une forte tendance à piocher dans les opus portables. Nous retrouvons ainsi le technique Pays Fromage et l'excellente Route Ruban de la version GBA, le plus récent et plus basique Koopapolis de Mario Kart 7, mais aussi et surtout le très polémique Parc Baby (de la GameCube), que certains adorent pour son fun et que d'autres détestent pour son aspect très aléatoire et chaotique. Le tout est bien sûr saupoudré d'une dose d'antigravité et de passages en parapente qui donne un petit coup de jeune bienvenu à ces pistes.
En ce qui concerne les niveaux inédits, le résultat est moins tape-à-l'œil que pour le premier DLC, mais pas désagréable pour autant. Malgré sa bonne bande-son, Big Blue sonne comme un écho de Mute City (du précédent DLC), et un gros teaser pour un éventuel F-Zero à venir sur Wii U (ou un énorme troll de Nintendo). Heureusement, cette impression de redondance est rapidement balayée par le très technique Métro Turbo, dont le nombre d'embranchements possible promet de nécessiter un certain nombre de tours de piste afin d'acquérir la trajectoire parfaite, et les magnifiques Passage Feuillage et Animal Crossing, plus simples, mais très agréables à parcourir et disposant chacun de leurs petits secrets. Par ailleurs, le dernier cité se paye le luxe de changer de saison aléatoirement à chaque nouveau lancement de partie ajoutant par exemple des bonshommes de neige sur la route en hiver.
Bien que légèrement moins plaisant et surprenant que le premier DLC, ce second contenu additionnel payant s'annonce donc toujours aussi complet, prouvant une nouvelle fois que Nintendo ne se moque pas des joueurs comme peuvent le faire certains autres éditeurs. D'autant que le tout est rehaussé par une mise à jour gratuite qui transforme totalement le jeu...
En effet, le nouveau mode 200cc est particulièrement perturbant pour les joueurs de tous les jours. Clairement orienté pour les hardcore gamers adeptes de grosses performances, il rend Mario Kart 8 particulièrement ardu. Fini le côté arcade et la prise systématique de virages en dérapage, cette nouvelle classe pousse le joueur à lâcher son accélérateur et même parfois à utiliser le frein ! Lors de notre premier contact, nous avons ainsi redécouvert d'anciens circuits, puisque cela ouvre de nouvelles opportunités de raccourcis qui n'étaient pas disponibles auparavant, et requiert d'apprendre de nouvelles trajectoires totalement différentes en plus d'anticiper chaque virage avec minutie.
Nous avons ainsi pu avoir un aperçu très proche de chaque mur des circuits essayés, de même qu'une visite approfondie des différents précipices qui les jalonnent. Cette difficulté trouvera certainement des adeptes, mais elle remet toutefois en question le principe même de Mario Kart, à savoir un jeu très typé arcade où même les néophytes peuvent rivaliser avec les meilleurs joueurs grâce à un équilibrage des objets particulièrement injuste. Ici, le fun n'a plus réellement sa place (à part peut-être sur Parc Baby... parce que Parc Baby !) et laisse davantage d'espace à la frustration du manque clair et net de maîtrise. À voir si ce sentiment se résorbe après quelques essais supplémentaires ou si ce mode ne s'adressera réellement qu'aux adeptes de la performance ultime. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une mise à jour gratuite, ce ne peut donc être qu'un bonus toujours bon à prendre.