Hyrule Warriors : La bonne surprise du moment.
En décembre dernier, Nintendo annonçait Hyrule Warriors, un hybride entre la licence Zelda et le gameplay d'un Dynasty Warriors. De quoi crier à l'hérésie à première vue. À première vue seulement, car si nos premières impressions sur une rapide session de gameplay étaient plutôt mitigées, cette deuxième approche sur un jeu déjà plus complet permettent de se faire une bonne idée du titre.
L'histoire commence dans le royaume d'Hyrule (comme c'est étrange !), alors que Zelda rêve que les ténèbres envahissent le monde. Une fois sortie du domaine des songes, elle s'aperçoit qu'il ne s'agissait pas que d'un simple cauchemar, puisqu'une horde de monstres sont en route pour assiéger son château. En bonne souveraine, elle n'hésite pas à se jeter dans la mêlée, espérant trouver au passage "le héros" qui l'aidera à triompher du mal. Link - car oui, ici le choix du nom n'est pas donné au joueur, n'en déplaise à tous les BigBossDu93 en herbe -, encore jeune recrue de l'armée royale, prend alors son courage à deux mains pour secourir la Princesse.
De prime abord, l'histoire semble banale et l'utilisation de la licence The Legend of Zelda ne semble qu'un pretexte pour vendre du fan service et faire patienter les joueurs jusqu'au véritable opus sur Wii U. Et pourtant, passé les premiers niveaux, une histoire beaucoup plus profonde se met en place, reliant les différents volets de la saga. Le joueur se devra donc d'explorer l'espace et le temps pour retrouver les fragments d'âme d'un mal ancien, le menant ainsi tour à tour dans les univers d'Ocarina of Time, Twilight Princess et Skyward Sword (de ce que nous en avons vu). Cela concerne non seulement les décors, mais aussi tout le background ainsi que les personnages, qu'ils soient jouables ou non.
Et les personnages jouables sont nombreux. Link, Lana (une jeune sorcière), Sheik, Impa, Fay, Midona... tous ont leurs propres capacités et caractéristiques. Par exemple, Midona ratisse large, mais ses dégâts sont moins élevés que ceux d'un poulet sous valium et devra donc lutter lors des duels, Impa quant à elle est très lourde et met plus de temps à réaliser ses attaques, mais fait très (très très) mal. Autant de choix que de types de gameplay qu'il faudra apprendre à maîtriser au cours des niveaux.
Le gameplay justement n'a rien de réellement novateur et reprend ses grandes lignes à la série Dynasty Warriors. Véritable génocide massif, le but est bien sûr de frapper dans tous les sens encore et encore des hordes d'ennemis qui semblent presque infinies, ce en avançant petit à petit pour capturer des points stratégiques et avec çà et là des objectifs qui forcent à faire divers allers-retours dans le niveau, parce qu'un allié à besoin d'aide par exemple. Sans renouveler le genre, Hyrule Warriors se veut quand même agréable à jouer et y arrive sans peine. Nous nous prenons rapidement au jeu et l'accessibilité apparente aide à recommencer encore et toujours les mêmes combos pour se débarrasser de plusieurs dizaines ennemis simultanément, utilisant s'il le faut certains des objets à disposition, comme l'arc, la bombe ou le boomerang. Jusqu'à ce qu'arrivent les combats contre les boss, véritables challenges du jeu qui demanderont parfois de s'y reprendre à plusieurs reprises pour bien aborder le défi. Ajoutez à cela des armes à collecter et un système de level-up rapide (bien que les différences d'un niveau à l'autre sont assez minimes) et l'ensemble finit par être plutôt prenant.
En définitive, en partant avec de gros à priori sur le titre, nous avons passé un bon moment entre défoulement barbare et fond d'histoire hylienne. Sans être le jeu de l'année, Hyrule Warriors a bien des atouts dans sa manche pour plaire, d'autant que sa réalisation est fluide et sans accroc et qu'il arrivera le 19 septembre, à une période où les sorties ne sont pas nombreuses.