Humankind : Il est plus que jamais question de culture générale dans le titre fraîchement dévoilé d’Amplitude Studios.
Avoir abandonné la saga Endless et tout le mythe que les développeurs avaient déployé autour a dû être un sacré choc pour un studio qui s’est entièrement consacré à cela depuis sa création en 2010. C’est du moins ce que nous avons cru jusqu’à ce que les créateurs nous expliquent que les précédents jeux de stratégie du studio n’ont servi qu’à préparer le terrain à cette licence fantasmée. Celle-ci nous ramène à un thème que nous connaissons bien : l’histoire de l’humanité avec un grand H. Démarche intéressante, mais qui nous laisse forcément perplexes. Le peu qui nous a été présenté par le studio ressemblait à un leak de Civilization VII. De l’installation de notre première colonie à la préhistoire jusqu’à l’exploitation hexagonale de la carte en passant par la découverte de merveilles naturelles authentiques, la ressemblance est frappante sans jamais être mentionnée. Dans le cadre des jeux de stratégie historiques, Amplitude a clairement choisi son modèle. Une bonne référence qui a le mérite de nous rassurer sur les qualités supposées du jeu, mais qui pourrait aussi très bien lui pomper toute son âme au point d’en faire un simple clone de bonne facture.
Humankind pourrait se perdre dans cette comparaison risquée.
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Une crainte qu’il conviendra de confronter à la version finale du titre, mais qui a été adoucie par le teasing des deux grandes qualités de Humankind. La première est certainement celle qui laisse le plus rêveur, puisque le jeu vous propose de faire un métissage culturel assez improbable sur le papier, mais ô combien excitant pour un amateur de stratégie. Le principe est le suivant : à chacune des six ères de l’histoire, Humankind vous propose de choisir une nouvelle civilisation à ajouter à votre empire grandissant. Avec un total de 60 cultures différentes au lancement du jeu, nous vous laissons faire le calcul du nombre colossal de combinaisons que vous pouvez réaliser, ce qui fait de ce chiffre le plus gros atout qu’Amplitude ait dévoilé. Il faut dire que chaque nouvelle culture apporte un visuel cosmopolite à vos cités, mais aussi et surtout des bâtiments, unités et caractéristiques uniques autrement plus enthousiasmantes.
Quiconque a déjà touché à un jeu d'Amplitude sera également ravi de voir que les combats automatiques ont enfin laissé la place à des batailles tactiques. Les combats ne semblent cependant pas répondre aux mêmes standards clairs et efficaces que ceux d’un Age of Wonders par exemple. À la place, le studio français parle d’affrontements en round (chaque tour en ayant plusieurs) se déroulant à même la carte de campagne et non pas sur une map générée aléatoirement pour l’occasion, comme nous avons coutume de le voir. Reste donc à savoir si l’alchimie de cette formule fonctionne tout aussi bien (peut-être mieux, qui sait) et d’en apprendre plus sur les unités. Cela n’était évidemment pas au programme de cette présentation plus intrigante que prévu, dans le bon sens du terme évidemment.
Nos premières impressions : bonnes
Humankind pourrait se perdre dans cette comparaison risquée qu’il vient de commencer avec l’indéboulonnable Civilization. La référence est certes flatteuse, bien choisie, et devrait mener à un excellent jeu de stratégie, mais à quel prix ? La réponse n’était pas donnée dans la présentation, mais des indices nous laissent penser qu’Amplitude Studios saura se défaire de cet amalgame avec des idées qui lui sont propres (dont des combats tactiques inespérés). L’heure est maintenant à l’expectative puisqu’il faut attendre que le studio parisien éclaire notre lanterne, nous montre à quel point l’héritage des Endless influence le projet, et voir finalement à quel point l’élève est prêt à dépasser le maître.
