GRID : La gomme va chauffer dans ce nouveau GRID, qui s’émancipe de numéro. Codemasters nous revient avec un nouveau jeu de caisse mi-simulation, mi-arcade, qui après deux grosses heures d’essai, nous a montré ses plus belles performances.
C'est avec Race Driver: GRID, en 2008, que cette licence est apparue sur le marché. Faisant suite à celle des TOCA - dont le dernier fût TOCA Race Driver 3 -, elle aura donné vie à deux autres titres : GRID 2 et GRID Autosport. Devant un silence radio depuis 2014, il semblait bien que Codemasters avait renoncé à cette série pour se concentrer sur tous les autres (F1, Dirt, etc.), mais c'était sans doute mal les connaître puisque GRID (sans numéro, ni sous-titre) a été annoncé fin mai dernier, pour une sortie repoussée récemment en octobre prochain.
Avec GRID, Codemasters vise à offrir à tous une expérience de conduite entre simulation et arcade. Pas facile...
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il faut préciser que nous avons eu l'opportunité de tester une version plus aboutie que certains de nos confrères qui étaient venus en matinée. En effet, la nôtre avait été patchée et, pour avoir pu comparer les deux, la gestion des collisions et de la conduite était bien plus convaincante une fois la mise à jour installée. Pour cette preview, nous pouvions profiter pleinement du jeu, nous avions accès au mode Carrière, comme au mode Arcade, ce qui nous a permis d’essayer au moins une course de chaque coupe, avec divers modèles de véhicules. À savoir, de ce côté-là, il semble y en avoir pour son argent avec pas moins de sept catégories, vingt classes et soixante-six circuits. Nous avons aussi apprécié que le mode Carrière assure une progression, même en ne terminant pas premier, ou du moins, dans le trio de tête. Ceci permet à tout un chacun d'avancer, sans être frustré, et n'empêche pas les perfectionnistes de jouer et rejouer autant qu'il le faudra pour qu'ils arrivent à leurs fins (score, classement, déblocages de bonus...).
Graphiquement, si le jeu n'est pas dans ce qui se fait de mieux à ce jour, il n'en reste pas moins agréable à regarder et offre une fluidité sans faille. La grande diversité de voitures anciennes ou modernes (GT, Touring, Stock, Muscle-Car, Super-Modified,Tuner...), de circuits existants ou imaginaires (Silverstone...), de types d'épreuves (Circuit, Street Racing, Ovales, Hot Laps, Point-to-Point et World Time Attack) et de lieux visités (Barcelone, La Havane, Indianapolis, Shanghaï...) offre une réelle diversité graphique très appréciable, surtout que les environnements sont fortement remplis et détaillés (décors et spectateurs). Nous avons pu jouer de nuit - à la lumière de lampadaires et de nos phares - et en plein jour avec des effets de lens flare très réussis. Le son était au niveau attendu, mais ne nous a pas laissé un souvenir marquant.
Codemasters propose ici un gameplay nerveux et dynamique qui, s'il reste dans la lignée des précédents opus, cherche maintenant à satisfaire encore plus de monde. En effet, comme l'explique si bien Chris Smith, Game Director de GRID, le gameplay se veut fédérateur et vise à plaire aux adeptes de la simulation et à ceux des jeux plus arcades. Pour cela, il existe de nombreuses assistances à la conduite, toutes débrayables pour les « pros » du volant. Cela dit, malgré ces options, nous pensons sincèrement que le mot simulation n'est pas ce qui définit le mieux GRID. Sachez d'ailleurs que si vous aimez passer des heures à régler les paramètres de votre véhicule, ce n'est pas ici que vous trouverez votre bonheur. En revanche, si vous aimez bien rouler, négocier les chicanes, rechercher la meilleure trajectoire et qu'une conduite de type « arcades » ne vous effraie pas, vous y trouverez sans aucun doute de quoi vous amuser pendant de longues heures. Nous avons apprécié que la conduite des différents véhicules disponibles soit différente, mais un peu moins l'absence d'impression de vitesse et une gestion des drifts pouvant être peaufinée. L'IA des pilotes virtuels est un peu agressive et les contacts parfois un peu violents, mais depuis le patch salvateur de la mi-journée, la sanction n'est plus le mur, ou le fossé, à chaque fois.
Au programme des nouveautés de ce GRID, il y a aussi un système de relation avec son équipe et ses adversaires. Par exemple, vous pourrez devenir l'ennemi juré de ces derniers si vous les doublez dans des situations critiques les mettant en danger. Si cela arrive, cela aura pour conséquence qu’ils mettront tous les moyens en place pour vous repasser devant, peu importe les circonstances et la manière. Concernant votre équipe, vous pourrez établir une relation de confiance et lors des courses, vous pourrez donner des indications au second pilote de votre équipe, comme celui de vous laisser terminer premier. À noter, ce dernier pourra vous écouter, ou tout aussi bien refuser afin d'essayer de remporter lui-même la victoire. Il faut donc bien s'entourer lors des recrutements. Possibilité ennuyeuse ou sympa ? Encore difficile à dire sur une session aussi courte.
Nos impressions : Vivement !
Au final, ce nouvel opus de GRID est nerveux, bien qu’il tende plus vers l’arcade que la simulation, et qu'il ne trouve pas de juste milieu au centre, le plaisir est assez complet. Nous retrouvons les sensations de la franchise sortie sur la précédente génération et tout le fun revient comme un agréable souvenir nostalgique, en y apportant tout de même de nouvelles expériences. Pour autant, il y a encore quelques réglages à apporter à la conduite pour que cela puisse devenir un incontournable. À suivre.
