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Beyond a Steel Sky

PREVIEW de Beyond a Steel Sky, une bonne suite à la langue de bois

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Beyond a Steel Sky : 25 ans plus tard, l’alchimie fonctionne toujours malgré quelques détails qui nous chiffonnent.

Tant de choses ont changé durant ce gigantesque laps de temps. Du côté du producteur et CEO de Revolution Software Charles Cecil, son destin l’a mené à créer la série Les Chevaliers de Baphomet, une licence iconique en ce qui concerne les point and click. Une expérience qui aurait pu faire de Beyond a Steel Sky un prolongement parfait du jeu d’origine, répondant lui aussi à ces critères. Il n’en est rien puisque Charles Cecil et son studio ont opté pour un jeu d’aventure à tendance puzzle-game beaucoup plus dans l’air du temps, et surtout intégralement en 3D. Un petit remerciement s’impose pour avoir choisi la modernité plutôt que la facilité en reprenant tels quels les codes de Beneath a Steel Sky. Malgré la transformation, l’esprit du premier volet est bien là, caché derrière une direction artistique pimpante que nous devons à Dave Gibbons, déjà en charge de la partie graphique du jeu de 1994. L’expérience de l’homme parle pour lui tout comme sa patte artistique qui adopte un cel-shading (qui n’en est pas un d’ailleurs, il suffit de zoomer sur le héros pour s’en rendre compte) bien caractéristique et plutôt convaincant.

Nous avons un style graphique et un patrimoine historique qui fait réellement plaisir à voir.

Les explications de Charles Cecil en revanche sont à double tranchant. Autant le grand manitou présente un monde vivant avec son lot d’énigmes bien ficelées, autant il insiste sur des fonctionnalités qui n’en sont pas vraiment. Quiconque a participé à l’une de ses démonstrations a forcément entendu parler de son fameux « Virtual Theater », c'est-à-dire l’idée que tous les PNJ ont une vie propre et s’occupent en votre absence.

Aussi intéressant soit ce concept, Charles Cecil aimerait vous faire croire qu’il s’agit d’une spécificité de son jeu, mais ce serait oublier que d’autres productions, et pas uniquement des AAA, ont déjà réussi ce tour de passe-passe donnant plus de crédibilité à l’univers. L’initiative du Britannique est d’autant plus risquée qu’il est difficile de faire la différence entre ce qui est scripté et ce qui ne l’est pas. Comment jurer dans ce cas que les oiseaux et le robot que nous avons croisé ont leur volonté propre ? Le constat est à peu près le même pour le « Link Hacking » qui est plus ou moins une énigme qui aurait trouvé sa place dans un titre comme Baba is You.

Beyond a Steel Sky Beyond a Steel Sky

La présentation ayant été relativement courte, elle a été avare en détail sur l’histoire, le personnage de Robert Foster, ainsi que son retour à Union City. Un peu dommage ce côté expéditif. Il vaut donc mieux se raccrocher à la manière originale de résoudre les problèmes du personnage pour rester positif. Outre le fait que chaque énigme aura toujours plusieurs solutions, il faut reconnaître que celles-ci ne manquent pas d’humour. Entre les personnages, drôles malgré eux, et les situations un peu stupides comme celle où Foster s’improvise réparateur en passant à tabac un pylône défectueux, provoquant ainsi l’admiration du mécanicien, nous pouvons dire que nous avons passé un bon moment sur Beyond a Steel Sky qui devra tout de même nous en dire plus sur la richesse de son gameplay à la prochaine occasion.

Nos premières impressions : Bon !

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Il aura fallu 25 ans pour qu’enfin Charles Cecil nous gratifie d’une suite à Beneath a Steel Sky. Une attente qui au moins n’a pas été vaine puisque les premiers résultats sont convaincants, quoiqu’en demi-teinte. D’un côté, nous avons un style graphique et un patrimoine historique qui fait réellement plaisir à voir. Un premier point positif que nous pouvons associer à un univers charmant qui promet son lot de puzzles de qualités ainsi qu’un humour bien agréable. De l’autre, nous avons un discours qui se rapproche plus du communiqué marketing que de l’authentique présentation de gameplay. Sans surprise, c’est cette partie-là qui peine le plus à convaincre, nous forçant à reconnaître le potentiel du jeu tout en restant prudent.

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