Assassin's Creed Mirage : Nous sommes toujours contents de retrouver les assassins encapuchonnés, mais le jeu manque un peu de surprise...
Un héros avant d'être un assassin
Bien qu’Ubisoft ait arrêté les sorties annuelles pour sa licence phare, Assassin’s Creed est inscrit dans le paysage depuis des lustres maintenant. Sans lui enlever son prestige ou ses qualités, la série est devenue au fil des ans un marronnier au même titre que d’autres séries prolifiques comme Call of Duty. Et bien que les retrouvailles avec la confrérie de tueurs soit généralement chaleureuse, Assassin’s Creed reste fidèle à ses principes ainsi qu’à un gameplay qui a maintenant 16 ans. C’est dans cet état d’esprit que nous avons entamé cette preview consacré à Assassin’s Creed Mirage. Ubisoft nous a donné quatre heures pour nous faire un nouvel avis sur la question aux côtés de Basim Ibn Ishaq.
À en juger par le bon moment que nous avons passé à ses côtés, son histoire a le potentiel de porter ce titre.
Il faut bien l’avouer, Basim a été un hôte de marque. Loin de vouloir rusher son intrigue et ses qualités, notre nouveau héros originaire de l’empire Abbasside du 9ème siècle s’est dévoilé dans une preview mettant un fort accent sur la narration. Avant d’apprendre à le jouer nous avons appris à le connaître à travers plusieurs étapes de sa vie allant de son quotidien de mendiant à son ascension parmi les assassins. Le format était plutôt probant car Basim n’a pas l’air d’être un personnage générique. Bien que ses motivations semblent être celles de nombreux héros de jeu vidéo, il se dégage de ce personnage un certain charisme qui donne envie de suivre son évolution. C’est d’autant plus vrai que Basim a l’air de cacher un terrible secret qui se manifeste malgré lui sous la forme d’un cauchemar. Nulle doute que l’un des enjeux d’Assassin’s Creed Mirage sera de découvrir pourquoi ce « djinn » hante les pensées de notre tueur-justicier.
Ces quatre heures en compagnie de Basim étaient également une belle occasion de voir du pays. La saga nous a habitués à voyager dans certains des plus beaux endroits du globe et c’est une nouvelle fois le cas ici puisque nous posons nos bagages à Bagdad, à l’époque où la cité est la perle du Moyen-Orient. D’autres zones peuvent évidemment être visitées mais à l’occasion de ce premier contact nous avons passé le plus clair de notre temps dans cette mégalopole tentaculaire et libre d'accès. notre principale activité a été de faire du pickpocket à de pauvres passants avant le recrutement de Basim parmi les assassins, mais aussi de traquer des proies à travers toute ville au cours de petits jeux de pistes meurtriers.
Serment millénaire
Nous nous sommes laissés intriguer par ce qu’Assassin’s Creed Mirage a à nous raconter mais nous n’avons pas perdu de vue la question que tous les joueurs sont en droit de se poser : qu’est qui a vraiment changé avec ce nouvel épisode ? En entendant les développeurs nous expliquer leur désir de revenir aux racines de la série, nous avons compris le titre ne comptait pas faire bouger les choses comme l’a fait Assassin’s Creed: Origins en son temps. Evidemment, nous ne nous attendions pas à ce qu’Ubisoft trahisse la base de son gameplay. Assassin’s Creed Mirage reste donc ce mélange désormais classique d’infiltration, d’action et de mini-enquête. Et puis il y a bien entendu le parkour, votre incontournable dose d’escalade vous permettant de grimper sur n’importe quel toit avec à la clé de jolis panorama et quelques belles opportunités d’assassinat.
Assassin’s Creed Mirage manque clairement d’originalité alors qu’il embarque pourtant une poignée de nouveautés.
Mais outre le cœur du gameplay que nous connaissons tous par cœur, Assassin’s Creed Mirage n’a pas montré durant l’intégralité de la session un quelconque atout lui permettant de sortir du lot. Notre expérience est bien sûr à prendre avec des pincettes car nous n’avons finalement pu réaliser qu’une partie de l’intrigue principale sans pouvoir accéder aux quêtes secondaires qui jalonnent normalement notre parcours. Reste que nous avons enchaîné durant toute la prise en main les assassinats et les pirouettes sur les toits comme nous le faisions il y a 16 ans. Si c’est là la vision d’Ubisoft quant à un retour aux sources, cela nous paraît un peu rétrograde. Nous mentirions toutefois en disant que cela a perdu de son charme. Il faut par ailleurs bien avouer que la recherche d’indices dans certaines zones donnait lieu à une petite investigation. Nous pensons particulièrement à l’une des dernières parties de notre présentation qui nous a emmenés dans le grand bazar de Bagdad où nous avons pu explorer les lieux en semi-liberté.
Assassin’s Creed Mirage manque clairement d’originalité alors qu’il embarque pourtant une poignée de nouveautés. La plus évidente est peut-être aussi la abusée. Il est maintenant possible de cibler une ou plusieurs personnes avant un combat. Une fois ces PNJ infortunés verrouillés, Basim se lance dans un assassinat éclair capable de le téléporter d’une cible à l’autre. Fort heureusement l’utilisation de cette technique craquée est limitée par une jauge à remplir en combattant à la loyal. Vous nous direz, ce n’est pas la seule carte très puissante que Basim peut sortir de sa manche. Les grenades aveuglantes nous laissent par exemple exécuter tous ceux qui sont pris dans son explosion. De quoi jouer très agressif pour finalement conclure sur un abattage à la chaîne. Dans un tout autre genre, Assassin’s Creed Mirage introduit différents types de jetons à se procurer de bien des façons (pickpocket, missions secondaires, etc…). Ces monnaies peuvent s’utiliser de plein de manières différentes selon l’interlocuteur de notre héros. En vrac, il est possible de recruter des mercenaires pour vous aider au combat, faire baisser votre jauge de notoriété (qui au passage fait son grand retour) ou encore obtenir des indices sur une quête en cours. Le champ des possibles reste très intéressant mais il faut bien avouer que les évolutions que propose Assassin’s Creed Mirage reste très timide. Trop en tout cas pour que ce premier aperçu nous laisse un souvenir indélébile.
Nos premières impressions : Bon !
Assassin’s Creed Mirage fait tout simplement du Assassin’s Creed dans ce que la formule a de plus basique à proposer. C’est un gage de qualité à n’en pas douter, mais pour l’instant tout nous laisse penser que ce futur épisode sera dénué de surprise. De ce point de vue le retour aux sources est réel mais pas forcément aussi pertinent que nous l’aurions souhaité. C’est maintenant à Basim de briller. À en juger par le bon moment que nous avons passé à ses côtés, son histoire a le potentiel de porter ce titre qui pourrait autrement n’être qu’une petite friandise de fin d’année.
Vous pouvez réserver Assassin's Creed Mirage sur Amazon à 49,99 €.