Ce fut la surprise de voir annoncer un deuxième opus, après un premier volet en demi-teinte. Toujours est-il que nous l’avons testé, le constat est pas si mal !
La clé sur le contact
Cette fois Nacon a confié la licence au studio Neopica (Neopiqui ?), qui a surtout développé un nombre incalculable de jeux dit Third party. Le seul jeu se rapprochant un peu plus d’Overpass, étant Truck Racing. Dès lors, le baromètre confiance n’était pas au beau fixe.. sur le papier, le titre de Nacon propose un programme intéressant. Des courses d’obstacles offroad, avec trois types de véhicules : UTV, quad et rock bouncer. Si les deux premières catégories étaient déjà présentes précédemment, le rock bouncer est plus méconnu. Il se résumerait par un mélange entre un UTV et un monster truck, une sorte d’araignée mécanique.
Un jeu Offroad tactique et subtil, qui demande une dose de réflexion intéressante
Nous allons surtout détailler le mode Carrière, les autres étant des plus classiques (course rapide et multijoueur). Ici nous retrouvons la gestion d’une écurie, comme avait pu le faire l’excellente série des F1 de Codemasters et Electronic Arts. Un menu assez complexe permet de passer d’un bureau à l’autre, afin de donner des directives aux différents services. Recherche et développement, sponsors, personnel, garage, tout un tas de fonctions afin de progresser d’une saison à l’autre. Vous commencez en division deux, avec pour objectif de passer en D1 et gagner le championnat. Il faut pour cela être placé dans les 4 premiers du classement général. À vous d’améliorer votre équipe et d’obtenir les meilleurs résultats.
Si vous vous sentez un peu perdu au début, un tutoriel un peu agaçant explique les rouages de l’ensemble. Toutefois, il faut obligatoirement valider des choix qui ne sont pas toujours en accord avec notre stratégie… Une fois cette épreuve terminée, il faut engranger de l’argent pour financer notre entreprise. Bien évidemment, c’est par les courses que nous allons gagner l’essentiel de nos revenus. Il est également possible de signer des sponsors, qui proposent des gains si certains objectifs sont réalisés. Là encore, certains d’entre eux sont assez incohérents. En tête : franchir la ligne d’arrivée en marche arrière… en plein milieu d’une compétition, c’est quelque peu saugrenu.
"J'ai dépensé sans compter"
Une fois le compte en banque bien fourni, nous pouvons dépenser sans compter (ou presque…). Engager du personnel est primordial, afin de réparer les véhicules, découvrir de nouvelles technologies, mais aussi obtenir de précieuses informations sur les épreuves à venir. Un météorologue et géomorphologue (pas dit que le nom soit bien traduit dans le jeu…) sont là pour indiquer les conditions et difficultés des courses. Si ces professionnels ne sont pas suffisamment compétents, vous ne pourrez pas optimiser vos machines pour les courses. C’est là que l’expérience entre jeu, avec un arbre de compétence habituel des RPG. Augmenter le nombre de mécaniciens, de chercheurs (et bien d’autres encore), ou encore recruter des gens plus qualifiés. Autant vous dire que les employés n’ont pas le droit à la formation, ils sont licenciés pour être remplacés sans scrupule !
Overpass 2 n’est pas un simple jeu de course offroad.
Heureusement qu’il n’y a pas de syndicat du personnel ou de service d’inspection du travail… mais revenons à l’essentiel. Les chercheurs vont débloquer de nombreuses pièces mécaniques pour nos engins, pneus, suspensions, ou nouveaux véhicules. Des menus pas toujours ergonomiques, qui ne permettent pas de comparer facilement deux composants différents. Les événements défilent par l’intermédiaire d’un calendrier, chaque dimanche propose une épreuve secondaire avec des objectifs originaux. Piloter une machine endommagée, tester un nouveau véhicule, battre un record au tour, de quoi varier les plaisirs. Toutefois, faire une course avec un moteur en miettes et des roues voilées devient vite frustrant. Heureusement, vous pouvez passer ce contenu secondaire comme bon vous semble (mais vous ne gagnerez pas d’argent ou d’expérience).
Chaque fin de mois, c’est la série de courses liée au championnat. Ici vous participez à 3 épreuves, une dans chaque catégorie de véhicules. Gérez aléatoirement, vous pouvez tomber sur du franchissement d’obstacles, du circuit ou de longues étapes à travers la nature. Là encore, vous pouvez décider de ne pas jouer ! Un choix plutôt original, car dans ce cas c’est une simulation qui décide pour vous le résultat. Une branche de compétence permet d’augmenter les chances de monter sur le podium par ce biais. Toujours est-il que si vous êtes sûr de gagner le championnat et vous souhaitez passer rapidement au suivant, cette option est idéale.
Sur le terrain, le gameplay propose de bien belles sensations. La tactique demande de choisir judicieusement les trajectoires, afin de perdre le moins de temps possible et dépasser l’adversaire. Il est également primordial de changer la transmission de votre engin, en fonction des situations. Un simple bouton permet de passer de l’une à l’autre, le tutoriel nous explique comment les utiliser au mieux. Tous ces éléments démontrent qu’Overpass 2 n’est pas un simple jeu de course offroad, il est bien plus subtil que ça. Nous avons passé plus de 10 heures dessus, avec peu d’ennui à la clé. Des petits défauts s’amassent et font baisser la note globale, en tête l’IA des concurrents. Elle occasionne de franches tranches de rigolade, tant elle parvient à se mettre dans le décor de façon rocambolesque (ce qui nous fait gagner trop facilement…) ! Vous l'aurez compris, le titre reste tout de même une expérience correcte, mais espérons qu'un troisième volet voit le jour et gomme les petites imperfections de cet opus.
Vous pouvez acheter Overpass 2 sur :
- Un mode carrière immersif
- Le gameplay tient la route
- Un sound design et musical réussis
- Les Menus manquent d'ergonomie
- Graphiquement en dessous de la norme
- Épreuves secondaires parfois frustrantes
- Une IA souvent aux fraises (généralement à notre avantage)
Nicolas Balaguer |
||
Grand voyageur des mondes virtuels depuis plus de trois décennies, j'ai visité des milliers d’univers et de gameplay différents. Tous ces périples m'ont permis de façonner mon existence sur cette terre et vivre de superbes histoires dans cette vie. |