NieR: Automata : Nous avons passé quelques heures supplémentaires sur le futur jeu de Square Enix, NieR: Automata. Une dernière prise de température avant le lancement.
Il y a quelques semaines, Square Enix a proposé une démo jouable de NieR: Automata sur le PlayStation Store. L'occasion pour les joueurs de s'essayer à la collaboration avec PlatinumGames, maître incontesté du beat them all. Cette première prise en main nous avait séduits, à l'époque, et nous avons récemment été invités à découvrir une séquence de gameplay un peu plus longue. À quelques jours du lancement au Japon, voici nos dernières impressions avant le test.
NieR: Automata repose déjà sur un excellent gameplay. Il reste à confirmer qu'il sera un excellent jeu.
Pour être tout à fait franc, nous avons globalement rejoué à la même chose, à ceci près que la démo était introduite par une phase inédite, s'apparentant à un véritable shoot them up hardcore (à bord d'un vaisseau/robot). À l'instar d'un caméléon, elle prenait différentes formes via autant d'angles de vue, garante de sensations qui changent à tout instant. C'est d'ailleurs le ressenti général de ce NieR: Automata, PlatinumGames fait preuve d'une extrême générosité et son prochain bébé est finalement la somme de plusieurs gameplay qui s'imbriquent parfaitement au gré du déroulé d'une intrigue bien mystérieuse et s'articulant autour d'intelligences artificielles chargées de protéger l'Humanité.
Toutefois, PG est tombé dans le piège du monde ouvert à tout prix, le véritable mal de cette génération. Dans NieR: Automata, nous serons donc amenés à remplir plusieurs quêtes, qui nous demanderont d'occire des robots géants ou, à contrario, de ramasser une clé dans un terrain vague. Un contraste qui pourra faire rouspéter, surtout en le mettant en face de la nervosité se dégageant de l'Action-RPG. Dans sa partie beat them all, le titre excelle, car PlatinumGames est passé maître dans le genre (Bayonetta...), sachant qu'il y aura de quoi faire du côté de la personnalisation (des puces à installer avec des restrictions pour l'aspect sacrifice) et de l'arsenal (le loot, forcément). Il faudra juste espérer que les objectifs FedEx ne soient pas légion tant ils pourraient pénaliser le rythme effréné du reste. Certains diront qu'elles servent à se reposer. Ils n'auront pas nécessairement tort, qui plus est vu le challenge qui attend ceux qui oseront s'y aventurer.
Du côté de la technique, personne ne pourra reprocher à PlatinumGames d'avoir privilégié le framerate plutôt que la qualité graphique. Les 60 fps garantissent un confort de jeu non négligeable pour un gameplay aussi psychédélique. Par chance, les tares visuelles - modélisation décevante, textures quelconques, aliasing omniprésent - sont compensées par la direction artistique inspirée et mettant en exergue un univers plus que jamais en désolation. Dans ce dernier se niche un casting ne manquant pas de charisme et donnant envie d'être suivi malgré le manque d'espoir émanant du moindre bout de cinématique.
En conclusion, nous sommes toujours aussi conquis par ce NieR: Automata, tout en émettant des réserves sur le découpage de son aventure en monde ouvert, une obligation pour justifier la case RPG, mais qui pourrait pénaliser le rythme général. Toutefois, personne ne boudera son plaisir devant l'incroyable mélange concocté par PlatinumGames, qui s'amuse à transcender des genres n'ayant pas forcément de liens entre eux. En se nourrissant les uns les autres, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. NieR: Automata repose déjà sur un excellent gameplay. Il reste à confirmer qu'il sera un excellent jeu.