CRITIQUE de John Wick Parabellum : un troisième opus encore plus fou que les précédents
par La rédactionIls ont tué son chien et il n’est pas content. C’est sur ce simple acte que ce projet cinématographique a vu le jour. John Wick est de retour en quête de rédemption auprès de ses pères.
Ce nouvel épisode des aventures sanglantes du tueur à gages le plus badass de ces dernières années va mettre en lumière l’organisation qui l’a formé et pour qui il a prêté allégeance. John Wick est devenu une licence qui a su imposer son style - noir, violent et gore - dès le tout premier opus, toujours avec maîtrise et sans jamais tomber dans l’excès ni l’exagération. Le personnage écrit par Derek Kolstadet - porté trois fois à l'écran par Chad Stahelski qui n'a aucun autre long-métrage à son actif -, a su nouer un lien fort avec son public. Il porte toute une génération de films d’action et de bagarre et ce nouvel épisode était attendu de poing ferme par les amateurs du genre, comme par les fans de la première heure.
Le fil rouge des émotions sur lequel s’articule l’oeuvre est visible du début à la fin, par une maîtrise des acteurs dans leur rôle et un choix de casting de qualité.
Alors qu’il voulait venger la mort de son chien tué par l’excès de zèle du fils d’un puissant chef de la mafia russe, John Wick a entamé une longue descente aux enfers que nous continuons de suivre dans ce troisième opus. Mais alors qu’il se fait excommunier de son association de tueur à gages, il va tenter de se racheter auprès de la Table Haute. Ce long-métrage se centre sur cette organisation invisible, qui fait appel aux meilleurs assassins de ce monde. Une forme de credo secret, qui vit dans l’ombre de notre société. Du début à la fin, John Wick Parabellum est une œuvre maîtrisée. Le film démarre fort dans un enchaînement de frappes et de courses-poursuite haletantes, le tout dans un univers sombre et coloré. John Wick est original, il n’est pas issu d’un comics et pourtant il en a la colorimétrie. Nerveux, sarcastique, joueur, sont les traits de caractères de cet anti-héros qui ne manque pas de charisme.
L’univers décrit par cette histoire se veut très biblique avec des antagonistes qui se veulent comme des anges sous le commandement de plusieurs dieux. Ces derniers forment cette Table Haute, ceux qui dirigent ces assassins au travers de règles strictes où aucun écart n’est permis, même pour les plus fidèles lieutenants de ce culte. John Wick Parabellum se déroule comme une grande symphonie, tout en crescendo. Nous avons plongé dans la course infernale de cet anti-héros, pour découvrir ses origines, ses motivations et pourquoi après avoir semé le chaos dans une vengeance effrénée, il recherche désormais la rédemption. Continuer de vivre pour se souvenir de son passé, voilà la motivation qui mènera John à se battre et à défier les piliers de cette organisation.
Rien n’est laissé au hasard, le film se déroule et se vit comme un livre où nous dévorons chaque scène comme une nouvelle page, absorbés par les nombreuses chorégraphies spectaculaires où les assaillants succombent aux nombreuses techniques époustouflantes imaginées pour nous divertir. C’est un véritable spectacle d’action, de poings et de styles qui ne cesse de nous surprendre tout au long du film. Jamais le rythme ne fera défaut, la réalisation est forte, audacieuse et pertinente. Pas de place à l’ennui, nous avons été captivés par le film, pendant toute la durée de la projection.
Le charisme de John Wick, c’est de proposer un film violent et classe, drôle et cynique, coloré et sombre. Le fil rouge des émotions sur lequel s’articule l’œuvre est visible du début à la fin, par une maîtrise des acteurs dans leur rôle et un choix de casting de qualité. Entre Keanu Reeves qui retrouve Laurence Fishburne, le duo Ian McShane et Lance Reddick, le jeu de Halle Berry et la très belle prestation de Asia Kate Dillon, ce film porte des scènes d’anthologie, grâce à l’œil affuté du directeur de la photographie, Dan Laustsen.
John Wick Parabellum est une exquise œuvre cinématographique qui sait nous surprendre, nous amuser, nous divertir et nous mettre une belle petite claque à la sortie de la salle. Une seule envie, c’est d’y retourner, de revoir les précédents épisodes et de comprendre les liens entre John et la Table Haute. Derek Kolstad a su créer un univers à part entière, qui n’est pour une fois pas l’adaptation d’un livre ou d’un jeu vidéo, mais sûrement la meilleure adaptation de l’originalité.
Note : 5 étoiles sur 5.