Dead or Alive 6 : Dead or Alive 6 se dévoilait à la gamescom, l’occasion de mettre nos mains dessus pour la première fois.
Depuis son annonce lors du dernier E3, Dead or Alive 6 fait couler beaucoup d’encre (ou de pixels), de nombreux joueurs l’accusant d’être devenu un jeu trop ouvert à la casualisation. Pour beaucoup, l’abandon du Jiggle Physic est un premier affront à l’essence de la saga. Pour le producteur, il est temps de casser les codes et de redéfinir ce jeu de combat, de le faire évoluer, sans retirer ce qui faisait la technicité de la série.
Dead or Alive 6 ne semble pas, pour le moment, respecter l’héritage de ses ancêtres.
Lors de notre essai, nous avons effectivement constaté un changement d’approche, de prime abord, beaucoup plus accessible. Notamment avec l’intronisation d’une touche « Super », qui permet de réaliser des esquives ou des contres au dernier moment avant que l’adversaire nous touche. Ce système, assez simple à produire, mais qui nécessite néanmoins une bonne gestion du timing, se révèle salvateur pour se sortir d’une position difficile. C’est bien l’objectif donné par le directeur du projet, essayer de renverser la tendance d’un combat, lorsque tout semble perdu pour le joueur en difficulté. Si effectivement cela peut aider, ça donnera l’avantage aux novices, au détriment des experts du genre et de la série.
Dans son ensemble, la prise en main semble un peu plus lente qu’auparavant. Le jeu reste technique, avec l’habituel Triangle System (coup > contre > chope), mais dans le fond il se rapproche plutôt d’un Tekken 7. Il semble moins difficile en termes de techniques, pour privilégier le spectacle. Notamment grâce à cette esquive (Spécial), qui permet de renverser des situations au dernier moment. Il y a aussi le Break Blow, qui permet de sortir un enchaînement spectaculaire, en appuyant simplement sur une touche, à l’instar des Rage Art de Tekken 7. Une fonctionnalité qui semble dispensable pour les pros et donnera encore l’avantage aux novices.
Selon le directeur du jeu, il y a une volonté d’ouvrir la saga à un plus large public, sans pour autant se mettre à dos les joueurs de la première heure. Selon la communauté, le retour est assez mitigé et ce Dead or Alive 6 soulève bien des interrogations. Nous concernant, il s’avère en effet qu’il devient plus accessible. Si certains coups sont toujours aussi techniques et précis à sortir, l’apparition du bouton « Spécial » permet aussi de les esquiver de manière providentielle, et réduit ainsi les efforts de l’un au profit de l’autre. Cela donne une impression de déséquilibre flagrante lors d’un combat.
Côté cosmétique, le jeu est propre, fluide et les interactions avec les décors sont toujours aussi dynamiques. Il y a des zones destructibles, d’autres cachées, des arènes en plusieurs parties ou niveaux, sans compter les interactions avec le public, où pourront se cacher des guests, comme de mystérieuses créatures. Des dégâts seront visibles sur les personnages (sueurs, vêtements qui se déchirent), mais tout cela n’est là que pour le spectacle et n’aura aucune incidence sur l’issue des combats.
Nos premières impressions : peut mieux faire !
C’est bien ce qui est reproché à la saga, depuis Dead or Alive 5, de la part de la communauté. Les jeux de combats de ce jour doivent être sensationnels et accessibles pour attirer un nouveau public, qui n’est pas en quête de challenge, mais plutôt d’un spectacle. De belles cinématiques et une histoire, le tour est joué. Souvenons-nous, Dead or Alive, à l’origine ce n’est pas ça, c’était un hommage à Virtua Fighter. De toutes les licences de combats existantes, c’était un des jeux les plus techniques et ce Dead or Alive 6 ne semble pas, pour le moment, respecter l’héritage de ses ancêtres.
