Predator: Hunting Grounds : Predator ou soldat surentraîné ? Peu importe, la proie n'est pas forcément celle à laquelle nous nous attendons.
Vous souvenez-vous de ce bon Arnorld Schwarzenegger traqué par une créature extraterrestre au beau milieu de la jungle du Guatemala en 1987 ? Eh bien, l'intégralité de Predator: Hunting Grounds repose sur cette xénophobie ordinaire. Pas de quoi justifier le scénario d'une aventure, mais juste assez pour mettre au point un PvP asymétrique qui oppose l'alien aux dreadlocks à quatre soldats n'ayant pas froid aux yeux. Rien que le mot « asymétrique » a réussi à nous mettre en joie tant il est synonyme de stratégie et de richesse de gameplay. Un statut qui au passage nous rappelle d'autres jeux comme Friday the 13th ou le défunt Evolve qui avait pourtant un sacré potentiel.
Nous attendons maintenant une version plus complète pour savoir si la PlayStation 4 tient comme nous le pensons un titre à surveiller de très près.
À l'instar du jeu de Turtle Rock Studios à ses débuts, Predator: Hunting Grounds s'est avéré séduisant une fois la manette en main. Il faut dire que nous avons commencé en incarnant le Predator, qui dispose de la jouabilité la plus intéressante. Uniquement jouable en vue TPS, la créature furax a la capacité de grimper dans les arbres, se camoufler et surtout d'utiliser une vision thermique absolument craquée. Un canon plasma et une arme de pugilat complètent son équipement déjà dévastateur, mais heureusement pas définitif. Dans le cas contraire, nous aurions été obligés de crier à un manque d'ambition flagrant de la part des développeurs. Mais il s'agit d'une version alpha et la traque des bonshommes marche bien malgré tout. Cela fonctionne d'autant plus que le Predator est prêt à rentrer dans le lard des humains dès le début du jeu, ce qui rend les combats bien plus dynamiques par rapport à d'autres shooter asymétriques.
Si la jouabilité du Predator est plus enivrante (et clairement préférée par votre serviteur), ce sont toutefois les soldats d'élite qui donnent le rythme de la partie. Les quatre compères ne sont en effet pas là pour tailler le bout de gras avec le chasseur, mais pour remplir une mission qui leur permettra ensuite de s'enfuir à toutes jambes, remportant ainsi la partie. Le twist est rigolo et ce n'est pas le seul que l'équipe a dans sa musette. Un de ses membres peut par exemple rejoindre un point de ralliement pour appeler des renforts et ainsi faire réapparaître tous les joueurs morts de l'escouade.
Les humains peuvent même jouer avec leur environnement, à savoir se couvrir de boue pour échapper à la vision thermique du Predator (comme dans le film pour les mordus de cinéma). Bref, c'est un gameplay beaucoup plus subtil ne manquant pas de charme que nous ont présenté les créateurs du jeu. Nous critiquerons cependant la prise en main beaucoup plus classique d'un FPS reposant sur un système de classe, ces dernières n'étant différenciées que par des armes différentes. Armes qui au passage n'ont pas un feeling sensationnel. Mais encore une fois, rien n'est définitif, aussi devrions-nous être agréablement surpris à l'avenir.
Nos premières impressions : bonnes
Predator: Hunting Grounds part sur de très bonnes bases avec sa jouabilité asymétrique. Le feeling est bon, d'autant plus que le jeu ne s'éternise pas dans une phase de chasse ou de montée en puissance qui aurait pu casser le rythme des échanges. Et si c'est réellement le gameplay du Predator qui tire le titre vers le haut, les soldats ont pour eux la stratégie et une manière d'aborder la partie qui fonctionne plutôt bien là aussi. Nous attendons maintenant une version plus complète pour savoir si la PlayStation 4 tient comme nous le pensons une production à surveiller de très près.