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Resident Evil Infinite Darkness Critique Leon 01

CRITIQUE de Resident Evil: Infinite Darkness, une série Netflix nanardesque et décevante

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Les fans de Resident Evil sont habitués aux scénarios improbables, mais ici, c'est loin d'être amusant à regarder.

Pour les 25 ans de la franchise Resident Evil, les fans sont gâtés, avec un huitième épisode vidéoludique majeur en mai dernier, un nouveau film en live-action qui promet d'être cette fois fidèle aux jeux attendus en fin d'année et une série produite par Netflix diffusée cette semaine. Resident Evil: Infinite Darkness prend place après Resident Evil 4, après que Leon S. Kennedy ait secouru la fille du président des États-Unis en Europe, et il va encore une fois devoir sauver la nation face à une menace teintée de zombies.

Resident Evil: Infinite Darkness est passable et oubliable.


Resident Evil Infinite Darkness Critique Claire 02Resident Evil: Infinite Darkness
, c'est quatre épisodes d'une vingtaine de minutes environ, soit la durée d'un film d'animation assez classique, et d'ailleurs, la série aurait très bien pu être transformée en long-métrage tant elle colle au style des précédents films d'animation Resident Evil. Comme évoqué plus haut, l'histoire prend place peu après RE4, mais surtout six ans après la guerre civile au Penamstan, un pays fictif collé à la Chine où l'escouade Mad Dogs menée par un certain Jason a survécu à l'Enfer. Six ans plus tard, voilà que la Maison-Blanche se fait pirater en interne et surtout attaquer par des zombies, et ce sont les Chinois qui sont pointés du doigt. Leon, accompagné de Jason et Shen May, va enquêter, mais bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu.

Comme tout bon Resident Evil à l'ancienne, le scénario est très cliché, avec des rebondissements un peu tirés par les cheveux, des complots et des traîtres, et si le spectateur accepte de s'en amuser, il peut passer un moment plutôt passable devant ces quatre épisodes. Mais si vous êtes hermétique à la nanardise, fuyez, c'est du Resident Evil pure souche, qui ne brille pas par son talent d'écriture, ni sa mise en scène. Leon est fidèle à lui-même, les nouveaux personnages sont intéressants, mais globalement mal exploités, la faute à un scénario qui manque de rythme, allant parfois trop vite, parfois pas assez, difficile de raconter une histoire en 1h20, surtout lorsqu'il faut y intégrer une introduction et un cliffhanger pour chaque épisode. Et si les fans retrouvent évidemment l'ancien policier du R.P.D., Claire Redfield est également de la partie, dommage que son rôle soit ultra secondaire et n'aide que trop peu à faire avancer l'intrigue.

Resident Evil Infinite Darkness Critique Leon 01Déjà que le scénario n'arrive pas à briller, même s'il reste au moins dans l'esprit de la licence, Resident Evil: Infinite Darkness a surtout un problème avec son style graphique et ses animations. La série souffle le chaud et le froid, avec d'un côté des visages de personnages principaux magnifiquement détaillés et des environnements parfois presque photoréalistes, et de l'autre des personnages secondaires lisses, à la limite du PNJ de l'époque PS3, et surtout des animations qui n'ont absolument rien de crédible. Passons sur les combats aux gestes saccadés, c'est la marque de la franchise de ce côté, mais certains mouvements de déplacements de personnages sont aussi rigides que risibles... Pour une série de 2021 produite par un studio majeur comme TMS Entertainment et réalisée par Eiichiro Hasumi (Assassination Classroom), le tout soutenu et diffusé sur Netflix, c'est décevant.

La mise en scène est quant à elle très basique, sans aucune folie ni originalité. C'est frustrant, alors que l'animation offre une grande liberté, et l'éclairage laisse parfois à désirer lors des séquences de nuit, les épisodes sont à regarder dans le noir complet, sinon, vous n'allez rien voir. Pour en finir sur l'aspect technique, le doublage français est correct, avec Anatole de Bodinat et Kelly Marot reprenant leurs rôles de Leon et Claire, comme dans le remake de Resident Evil 2 de 2019. Idem pour Nick Apostolides et Stephanie Panisello en anglais. Mais la direction d'acteur est loin d'être similaire, avec des voix très clichées et forcées en VF, là où l'anglais laisse place à un peu plus de nuances dans le jeu.

Resident Evil Infinite Darkness image critique

Sans spoiler, évidemment, la fin de Resident Evil: Infinite Darkness laisse la porte ouverte à une seconde saison, mais vu la piètre qualité de ces quatre épisodes, il faudra de lourds arguments pour se relancer dans cet hypothétique visionnage. Cette série Netflix est passable et oubliable, les fans de la franchise seront contents de revoir Leon (et un peu Claire), mais c'est tout. Les films d'animation (Degeneration, Damnation et Vendetta) n'étaient pas des chefs-d'œuvre, mais Resident Evil: Infinite Darkness est loin d'arriver à leur niveau, dommage... Croisons maintenant les doigts pour que la série live avec Albert Wesker et ses filles, encore sur Netflix, soit meilleure.

Note : 1,5 étoile sur 5

Resident Evil: Infinite Darkness est disponible en streaming sur Netflix, vous pouvez également retrouver les films Resident Evil: Degeneration, Damnation et Vendetta à 26,95 € sur Amazon.

redacteur vignetteClint008
Rédacteur - Testeur

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