Batman: Return to Arkham : Batou s'offre une petite cure de jouvence. Sauf que cela ne se voit pas vraiment...
Plus d'un an après Batman: Arkham Knight et dans la foulée du lancement de Batman: Arkham VR, Rocksteady et Warner Bros. ont décidé de regrouper Batman: Arkham Asylum et Batman: Arkham City dans une seule et même compilation, baptisée Batman: Return to Arkham. Écrit comme ça, cela fait vraiment beaucoup de Batman et d'Arkham. Soit...
Batman: Return to Arkham est l'occasion pour Rocksteady d'offrir un ultime tour de piste au super-héros de DC Comics. Une sorte d'adieu en forme de seconde jeunesse sur PlayStation 4 et Xbox One, nanti d'un opportunisme commercial avéré. Maintenant, il reste à voir ce que ces deux remasters ont dans le costume.
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En soi, voir Batman: Arkham Asylum et Batman: Arkham City garnir le catalogue de la PlayStation 4 et Xbox One n'a rien de profondément illogique. Aux yeux de Rocksteady, c'est une manière de boucler la boucle. Mais encore faut-il que la qualité soit à la hauteur des deux consoles mentionnées. À ce sujet, autant être franc d'entrée, ce Batman: Return to Arkham est un sacré raté technique. À tel point qu'il ne donne même pas envie de se (re)plonger dans deux des meilleurs jeux d'action/aventure de la précédente génération. Mais, qu'est-ce qui cloche concrètement ?
Deux portages loin d'afficher la propreté obligatoire pour les rendre 100 % légitimes.
Si les textures gagnent un peu et la modélisation des personnages est plus fine (au prix d'une direction artistique dénaturée par moment), force est de reconnaître que le rendu global n'invite jamais à l'extase, la faute à un framerate calamiteux. Le massacre commence dès la cinématique d'introduction de Batman: Arkham Asylum, où les micro-chutes impardonnables s'accumulent. Nous aurions aimé du 60 fps pour, à minima, avoir « l'illusion de », mais à l'arrivée, nous sommes face à une fluidité somme toute assez relative. Pas très confortable, qui plus est, vu le genre des deux titres. Et Batman: Arkham City, le plus récent, ne rectifie pas le tir, quand bien même il supprime quelques ralentissements constatés à l'époque pendant les balades dans le monde ouvert. Pour couronner le tout, l'omniprésence de l'aliasing vient rappeler la paresse des deux portages, loin d'afficher la propreté obligatoire pour les rendre 100 % légitimes.
Alors, bien sûr, Batman: Return to Arkham se rattrape par son contenu, qu'il doit à l'excellence de Batman: Arkham Asylum et Batman: Arkham City. Encore aujourd'hui, les deux aventures de l'homme chauve-souris valent leur pesant de cacahuètes, aussi bien en termes de durée de vie (tous les DLC sont présents pour encore plus de plaisir), de gameplay, de narration, de respect à la mythologie Batman... Sinon, l'absence de Batman: Arkham Origins est un désaveu de plus pour Rocksteady, qui avait alors confié les rênes de la franchise à Warner Bros. Montréal. La tétralogie n'en a jamais été une.
Au final, Batman: Return to Arkham n'est pas tellement une mauvaise compilation. Il est juste honteux que la qualité graphique ne soit pas au niveau escompté pour avoir un semblant d'impression que nous évoluons bel et bien sur PlayStation 4 et Xbox One. Voilà qui rend opportuniste un produit qui l'est déjà énormément à la base... Le salut de Batman ne passera pas par là. Surtout pas via de mauvais remasters sauvés par deux excellents jeux.
- Asylum et City, deux excellents titres
- Durée de vie généreuse
- C'est quoi ces portages pas bien beaux du tout ?
- Ils sont où les 60 fps ?
- Des écueils techniques en veux-tu en voilà