Oui mais non, comme dirait Mylène Farmer.
Entre une présence énorme sur le salon, une vidéo de présentation de 30 minutes et une conférence quasi tournée vers elle, la Wii U a eu suffisamment d'espace à l'E3 pour semer des questions dans toutes les têtes. D'un côté, les consommateurs se demandent s'ils vont franchir le pas, si le potentiel est là et si son catalogue vaut le coup. De l'autre, les concurrents - Sony et Microsoft - s'efforcent d'évaluer l'éventuelle menace. A ce titre, Jim Ryan, président de SCEE, a récemment joué le jeu.
Si Scott Rohde, son homologue de la branche américaine, ne se préoccupe pas trop de la Wii U et convoque les futurs arguments de la PlayStation 4 pour s'en défendre, Jim Ryan, lui, fait preuve d'un peu plus de prudence. Quoique. Selon lui, la nouvelle console de Nintendo, qu'il qualifie de "gadget", présente "un risque" pour les machines PlayStation. Toutefois, il est persuadé que le line-up de la PS3 dévoilé à l'E3 a largement de quoi rivaliser. L'avenir à moyen terme sera-t-il sauf ?
Bien sûr que c'est un risque potentiel mais nous sommes confiants vis-à-vis de notre software. Tout est question de software. Il y des consommateurs qui achètent des gadgets parce ce sont des gadgets, mais c'est une niche. Nous sommes fiers du line-up présenté au cours de l'E3. Nous sommes excités à l'idée de l'éditer. Nous avons un objectif de 30 millions pour cette année [hardware NDLR], c'est un gros chiffre mais nous avons les armes pour y parvenir.
Jim Ryan se réfugie également derrière les nouvelles licences - The Last of Us, Beyond: Two Souls - pour appuyer ses propos, en rappelant que "c'est toujours plus facile avec un parc installé de 64 millions."