Le papa de Geralt de Riv était persuadé que le jeu de rôle allait se planter. C'est tout l'inverse.
Cette semaine, nos confrères d'Eurogamer ont rencontré Andrzej Sapkowski, auteur des romans Le Sorceleur, adapté avec brio par le studio CD Projekt RED. L'auteur polonais a notamment dévoilé que les développeurs lui avaient proposé un contrat lui octroyant un pourcentage des recettes des jeux. Un contrat qu'il a refusé.
J'ai été assez stupide pour leur vendre les droits d'un coup. Ils m'ont offert un pourcentage sur leurs profits. J'ai dit : « Non, il n'y aura pas de profit du tout - donnez-moi tout l'argent maintenant ! L'intégralité de la somme ». C'était idiot. J'ai été assez stupide pour leur laisser tout entre les mains, parce que je ne croyais pas à leur succès. Mais qui aurait pu prévoir leur succès ? Pas moi.
Andrzej Sapkowski avoue ainsi avoir été très pessimiste quant à la réussite de la saga The Witcher, qui a pourtant su s'imposer dans le paysage vidéoludique comme des jeux de référence en matière de RPG. Un choix qu'il regrette aujourd'hui, même s'il est évident que de nombreux joueurs se sont penchés sur ses romans après avoir joué aux jeux. Par ailleurs, l'auteur réaffirme qu'il n'a jamais touché aux créations de CD Projekt RED, mais qu'il n'a rien contre les jeux :
Je n'y joue pas ! Mais je n'ai rien contre les jeux, je n'ai rien contre les joueurs. Rien.
Enfin, du haut de ses 68 ans, Andrzej Sapkowski a conclu l'interview en indiquant qu'il allait sûrement écrire de nouvelles histoires pour le Sorceleur. Affaire à suivre.