Les deux auteurs de The Witcher et Metro 2033 n'ont pas du tout le même avis sur les adaptations vidéoludiques de leurs romans.
Souvenez-vous, le mois dernier, Andrzej Sapkowski, romancier polonais à l'origine de la série Le Sorceleur avouait avoir refusé un contrat avec CD Projekt. Même s'il reconnaît n'avoir rien du tout contre les joueurs et les jeux vidéo en général, l'auteur affirme que la saga The Witcher n'a pas aidé les ventes de ses romans et que c'est lui qui a servi à rendre les jeux populaires.
Lors d'un entretien accordé à Waypoint, Dmitry Glukhovsky, auteur russe de Metro 2033, a déclaré n'avoir pas du tout le même avis que son confrère, et n'hésite pas à sortir des termes pas très lyriques pour le qualifier :
Je pense qu'il a totalement tord, et que c'est un arrogant fils de p*te.
Sans la franchise des jeux vidéo, la série The Witcher n'aurait jamais eu cet engouement international complètement fou. Et ce n'est pas seulement grâce aux joueurs, mais aussi à la presse spécialisée et le buzz qu'il a créé, avec ce sentiment de quelque chose de grand, massif et impressionnant. C'est cela qui a accroché les joueurs. Sans cela, il serait resté un phénomène local en Europe de l'Est, mais il n'aurait jamais percé à l'Ouest. Et c'est la même chose pour mes livres Metro.
Dmitry Glukhovsky dévoile ainsi que c'est un ami d'Andrei Proharov, directeur créatif chez 4A Games, qui a fait découvrir le roman au développeur, avant que celui-ci envisage d'en faire un jeu vidéo. Dès lors, le romancier russe a créé sa propre histoire, en marge des jeux de 4A Games, et il affirme surtout que « c'était une super opportunité de promouvoir la licence », en roman comme en jeu vidéo.
Deux générations s'affrontent (Dmitry Glukhovsky n'a que 37 ans, Andrzej Sapkowski bientôt 69 ans), mais il faut reconnaître que l'auteur de Metro 2033 n'a pas tort. Qui aurait lu un roman de la saga Le Sorceleur s'il n'y avait pas eu les fantastiques jeux vidéo de CD Projekt ? Pas grand monde.