La taxe sur l'occaz, oui. Mais pas à tout prix !
Même si Microsoft est "puni" par les réactions du public depuis le XboxReveal sur le fait de vouloir bloquer ou taxer le marché des jeux d'occasion, ce sont tout de même les éditeurs qui ont réclamé ce genre de procédés afin de pouvoir compléter leurs revenus sur des jeux qui leur ont coûté une fortune à faire développer.
Malgré tout, le PDG de Take-Two, Strass Zelnick, estime qu'il n'est pas nécessaire de punir le consommateur de jeux de seconde main, appuyant sur le fait que ce marché parallèle encourage la vente de DLC et surtout pousse les développeurs à créer des jeux de meilleure qualité.
En ce qui concerne la rumeur selon laquelle Microsoft aurait trouvé un accord avec les revendeurs afin d'appliquer une taxe sur les jeux d'occasion, Zelnick estime que si "Microsoft taxait les jeux d'occasion, il serait aussi payé", mais qu'il ne voulait pas "punir les joueurs qui achètent des jeux d'occasion".
Il n'y aucun doute que si Microsoft a trouvé un moyen de taxer les jeux d'occasion, nous serons aussi payés. Il est difficile d'imaginer pourquoi il en tirerait des bénéfices et nous non.
En ce qui concerne le directeur du développement créatif de Crytek, Rasmus Hojengaard, c'est une idée "absolument géniale", mais Strass Zelnick préfère la carotte plutôt que le bâton :
Notre point de vue sur les jeux d'occasion est que plutôt que de pleurnicher ou de trouver un moyen de punir l'acheteur de jeux de seconde main, nous avons compris qu'il valait mieux contenter le consommateur.
Augmentons la qualité de nos jeux, et vous le verrez dans les notes publiées par Metacritic, et assurons-nous de proposer des DLC, la plupart du temps gratuits, deux ou trois semaines après la sortie au moment où les gens revendent leurs jeux.
Si vous pouvez inciter le consommateur à garder le jeu durant huit semaines, vous n'aurez rien a craindre des jeux d'occasion, car ce sont les huit premières semaines qui sont les plus critiques.
Même si ce que dit Zelnick est plein de bon sens, il est peu probable que les consommateurs soient prêts à ce qu'une partie du montant payé pour un jeu d'occasion puisse être reversée au studio qui l'a développé. Et pourtant, concevoir un jeu vidéo coûte de plus en plus cher et il serait normal que les développeurs puissent goûter à un morceau du gâteau de l'occasion, qui rapporte des centaines de milliers (millions) d'Euros chaque année aux revendeurs
Que pensez-vous de l'idée que Micromania et les autres chaînes de magasins reversent une partie de leurs revenus issus des ventes de jeux d'occasion aux éditeurs et développeurs ? Seriez-vous prêts à payer 2 ou 3 Euros de plus afin que les concepteurs de nos jeux préférés puissent vivre correctement de leur travail sans que ceux-ci soient menacés de licenciement dès le projet arrivé à son terme ?