Il évoque aussi la next-gen et le F2P.
Ce n'est pas parce que Yoshinori Ono n'a ni le budget, ni l'effectif pour développer Street Fighter V, qu'il ne pense pas à l'avenir de sa saga chérie. Ainsi, dans une interview accordée à 4Gamer, le charismatique créateur japonais a expliqué qu'il ne voulait pas que ses jeux de combat s'arrêtent au chiffre "IV", sous-entendu qu'il y aura tôt ou tard un cinquième épisode.
Forcément, Yoshinori Ono a abordé la nouvelle génération de consoles, étant donné que ledit Street Fighter V devrait, en toute logique, débouler sur PlayStation 4 et Xbox One. Pour lui, la transition a un coût non négligeable, aussi bien pour les développeurs que pour les consommateurs.
Personnellement, je ne veux pas arrêter la série des Street Fighter au chiffre IV. D'une manière plus réaliste, développer un titre sur les consoles next-gen requiert beaucoup d'effectif et d'argent. Le problème de l'argent s'applique à tout le monde, puisqu'il faut investir dans une nouvelle console, un nouveau jeu et un nouveau stick arcade.
En somme, il faudra attendre un peu avant de voir Ono céder à l'appel de la next-gen. En outre, il a donné son point de vue sur le modèle F2P, plébiscité par certains de ses concurrents (Tekken Revolution, Dead or Alive 5 Ultimate et Killer Instinct) :
Si vous voyez les jeux de combat comme un un sport compétitif, certains diront que plus il y a de joueurs, mieux c'est. Opter pour le F2P permet de lever la barrière de l'argent, ce qui est, je crois, l'un des meilleurs arguments. D'un autre côté, connaître comment une entreprise peut s'assurer un retour sur investissement est quelque chose dont je n'ai pas vraiment la réponse. J'y réfléchirai donc une fois que je verrai comment s'en sortent Harada [Tekken] et Hayashi [Dead or Alive]. En pensant le jeu comme un produit, cela revient à mettre en face la somme dépensée par le studio et celle dépensée par les joueurs, et l'équilibre des deux est super important. Par exemple, à l'époque de Street Fighter II, une partie coûtait 100 ou 200 yens, ce qui était suffisant pour couvrir les coûts ; cependant, ceux-ci sont désormais beaucoup plus gros que les joueurs ne l'imaginent. Actuellement, je n'ai aucune vision claire sur la manière d'équilibrer les deux. Il faut penser à plein de choses quand vous choisissez un business model. Dans les jeux de cartes à collectionner, vous pouvez devenir meilleur en achetant de nouvelles cartes. Pour les jeux de combat d'arcade, vous n'obtenez rien avec votre argent. La motivation du "je veux être le meilleur" est ce pourquoi ils paient. Pour les jeux de combat, nous essayons toujours de trouver une solution qui peut être obtenue en payant. Si nous la trouvons, je pense que les choses iront en douceur. L'une de nos tentatives fut les Gemmes de Street Fighter x Tekken.