Après avoir lâché ses PC, le géant japonais pourrait stopper les télés, les smartphones et les tablettes. Le retour à la croissance est primordial pour Sony.
Et si le géant électronique Sony n'était plus si géant que cela ? Après une probable sixième perte nette en sept années fiscales, la firme nippone envisage toutes les éventualités pour un retour - rapide - à la croissance. Cela passera d'abord par une concentration sur les marchés qui lui sourient, dans le sillage de l'industrie vidéoludique (le succès de la PlayStation 4) et des segments liés à l'image (appareils photo, caméras) ou au divertissement.
En filigrane, Sony envisagerait, éventuellement, d'arrêter les télévisions et les appareils mobiles, soit ce qui coûte le plus et rapporte le moins. Kaz Hirai, président de la société, a en effet déclaré qu'il "n'exclut pas de considérer une stratégie de sortie" pour ces deux divisions, des propos clairs qui montrent la mauvaise santé de ces marchés chez le constructeur.
Cela fait déjà un petit moment que Sony souffre du côté des télévisions, surtout face aux constructeurs coréens (LG et Samsung) et l'avènement des marques chinoises. Chez les mobiles, la donne est similaire, avec une concurrence beaucoup trop forte (Samsung, Apple). Attention, les décisions ne sont pas encore actées, mais, il y a quelques mois, Sony n'a pas hésité à lâcher sa division PC pour revenir, un peu, dans le vert. Une autre solution consisterait à nourrir des partenariats avec d'autres firmes.
Pour l'année fiscale 2017/2018, Kaz Hirai promet un résultat d'exploitation de 500 milliards de yens, un sacré gap par rapport au 20 millions attendus pour l'exercice en cours, qui se termine le 31 mars.