Hé oui.
Quantic Dream fait partie de ses rares studios qui tirent toute la quintessence du jeu vidéo, l'élevant souvent au rang d'art à part entière, capable d'en titiller d'autres (exemple criant : Heavy Rain et le cinéma). De fait, ce n'est pas pour rien que Guillaume de Fondaumière, vice-président, ne cesse de militer pour que la sphère vidéoludique soit reconnue à sa juste valeur...
Pour faire simple, Quantic Dream aimerait qu'une production sur console soit traitée d'égal à égal avec une oeuvre littéraire ou un long-métrage. Autrement dit, que le média jeu vidéo devienne un art. Selon Guillaume de Fondaumière, c'est même une étape indispensable pour l'évolution de l'industrie. Dans son combat, il est aidé par Jenova Chen (Journey) et Michel Ancel (papa des Rayman). Est-ce suffisant ?
Pour moi, tous les jeux sont une forme d'expression culturelle. Je ne vois aucune raison qui empêcherait les jeux d'être traités comme une oeuvre littéraire ou un film. Je pense que le jeu vidéo est de plus en plus artistique et devient une forme d'art qui devrait être reconnue autant que les autres. Mais est-ce que cela a de l'importance ? Est-ce que nous y faisons vraiment attention ? Est-ce que nous devons formellement être reconnus comme art ? Je pense que oui. Je pense que cette reconnaissance peut amener de nouvelles opportunités pour le business. Aujourd'hui, je peux dire que je suis un producteur de jeux. Cette fierté est importante, car nous devons attirer de nouvelles personnes vers notre industrie. J'essaie de travailler avec des talents d'Hollywood depuis des années, à peu près 15 ans. Jusqu'à très récemment, à chaque fois que je parlais à des agents ou des acteurs, ils me disaient : "Nous ne faisons pas de jeux, désolés. Vous devez comprendre que la violence et la dépendance, ce n'est pas bon pour notre image."