Il semblerait que Sony tende à instaurer des petits prix sur le Playstation Store.
Comme beaucoup d'entre nous le savent, d'ici quelques jours la dernière petite merveille de Sony, la PS Vita (anciennement NGP pour les puristes), va sortir dans nos rayons officiellement. Outre le côté technique impressionnant, la firme japonaise offrira paradoxalement un line-up très occidental avec des jeux à des prix allant d'une vingtaine d'euros jusqu'à presque cinquante euros pour les plus chers, comme Uncharted par exemple. C'est ce que reprochent les joueurs à Sony. En effet, lorsqu'un jeu coûte plusieurs dizaines d'euros sur console, il ne grimpe qu'à quelques euros sur smartphone/tablette. Pourquoi ? Tout simplement parce que le coût de fabrication des jeux n'est pas le même principalement à cause du SDK (kit de développement) largement plus cher chez Sony que chez Apple par exemple.
Il y a quelques jours, Shu Yoshida, président de Sony Entertainment America, a donné une interview au site Venture Beat pour essayer d'expliquer la politique des tarifs chez Sony. Il rappelle que sur PSP, l'application des tarifs était stricte avec des prix pour les nouveautés allant de 40 $ à 50 $, les classiques à 30 $ et les essentiels à 10 $. Cependant, avec la PS Vita, cette politique a complètement été revue... En effet, les prix pourront s'échelonner de 5 $ à 50 $, voire moins. Sony est désormais ouvert à toute proposition tarifaire. Mais Shu Yoshida explique pourquoi certains jeux peuvent atteindre 40 à 50 $ alors que sur d'autres plateformes certains sont à 99 centimes :
Oui, c'est un gros challenge. Dans l'industrie du logiciel, c'est l'une des grosses questions. C'est également une des plus grosses questions que j'ai eu à me poser. Notre théorie est que si nous créons des jeux vraiment immersifs, avec des expériences engageantes sur lesquelles un joueur peut passer des heures et des heures, il n’aura aucun problème à dépenser 40 $ au lieu d’un dollar. L’avantage principal d’un jeu à 1 $ est qu'il ne coûte pas cher. (...) Je comprends parfaitement le succès d’un Angry Birds et je comprends que les gens veulent y jouer, mais ils attendent aussi de nous des expériences de jeu plus profondes.
C'est donc ouvertement que le président de Sony Entertainment America vient comparer une industrie du jeu vidéo que nous pourrions qualifier de « hardcore gamer » à celle qui est en expansion depuis quelques années, plus « casual gamer ». En revanche, Nintendo, sur lequel Apple et Google empiètent de plus en plus, ne souhaite pas se prononcer sur le sujet. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle devrait plaire aux futurs possesseurs de PS Vita qui ne seront donc pas toujours obligés de débourser des sommes faramineuses pour pouvoir jouer.
