Il faut espérer que beaucoup d’action suffira à réanimer cette licence historique.
Une bouteille à la mer
Cela fait « seulement » six ans que le dernier épisode de Star Ocean, sobrement baptisé Integrity and Faithlessness, est sorti sur les consoles de Sony. Six ans, ce n’est pas énorme au final, mais pour être honnête, nous ne pensions pas que tri-Ace et Square Enix remettraient le couvert en 2022 alors que la saga n’a plus marqué les esprits depuis l’ère PlayStation. Bien que Star Ocean: The Divine Force prenne de plus en plus de liberté avec sa formule d’origine, le doute plane quant à sa capacité à sortir du lot d’ici la fin du mois.
Des affrontements très agréables à prendre en main.
Pourtant, ce sixième opus canonique a tous les outils pour s’imposer, à commencer par un univers propre à la série. Comme ses prédécesseurs, Star Ocean: The Divine Force mixe dans un même monde des vaisseaux futuristes et une histoire de conquête de l’espace avec des éléments très moyenâgeux. La direction artistique n’a de ce côté-là rien à se reprocher, sinon les éternels clichés du genre. Mais comme il en faut bien pour démarrer l’aventure, c’est sur le crash du vaisseau de l’ami Raymond que démarre ce Star Ocean. Aster IV n’a rien d’accueillant. En dehors d’un petit royaume amical et d’une princesse qui va le suivre dans ses aventures, cette planète sous-développée n’est qu’une invitation à parcourir son monde ouvert. Ou du moins c’est la promesse. Aster IV, nous l’avons arpenté en grande partie pour ses combats qui nous rappellent que nous avons avant tout un Action-RPG en face de nous.
Comme Valkyrie Elysium, le reste d’ADN J-RPG qui coulait encore dans les veines de Star Ocean continue de se diluer dans ce style très tendance dans les productions de Square Enix. Ça n’avait pas forcément réussi à Star Ocean: Integrity and Faithlessness qui souffrait de combats, certes dynamiques, mais ô combien brouillons. La bonne nouvelle, c’est que Star Ocean: The Divine Force semble gommer ce vilain défaut. Si les affrontements sont plus lisibles, c’est aussi parce que les alliés sont plus équilibrés, comprenez par-là qu’ils savent rester à l’écart pour laisser le personnage principal faire son affaire. Le résultat, ce sont des affrontements très agréables à prendre en main, quoiqu'un peu répétitifs pour leur manque de combos. Nous nous retrouvons régulièrement à maltraiter la même touche en boucle pour défaire les hordes d’ennemis.
D.U.M.A, un ami qui vous veut du bien
Agréable ne veut pas forcément dire que Star Ocean: The Divine Force échappe aux critiques de fond. Ce que le jeu a bien voulu nous révéler était tout à fait simple et à vrai dire assez générique. Nous attendions sans doute plus d’un titre qui se sert encore de Points d’Action pour donner du corps à ses batailles. Peut-être est-ce un vrai parti pris pour donner une expérience complètement nouvelle parmi la multitude d’Action-RPG. Si c’est le cas, pari réussi, car Star Ocean: The Divine Force nous force indirectement à changer régulièrement de personnages durant l’affrontement. Cela participe évidemment au dynamisme dont nous parlions plus haut, mais c’est surtout une nécessité pour ne pas rester coincé avec des héros qui vident bien trop rapidement leur jauge de Points d’Action et qui sont donc incapables de se battre.
L’envie de qualifier Star Ocean: The Divine Force de « petit jeu sympa » est là.
Pas toujours très tactiques et commandés par une mécanique frustrante, nous questionnons le bien-fondé de cette feature pour les affrontements. Force est de constater toutefois que cela marche, mais nous préférons attribuer le mérite au D.U.M.A qui, lui au moins, ne joue pas l’ascenseur émotionnel. Cette espèce de drone introduit assez rapidement dans l’histoire fait le café. Aussi utile pour l’exploration que pour les combats, le D.U.M.A peut notamment faire voler notre personnage avec la possibilité de planer en option ou bien de se jeter dans la mêlée. Star Ocean: The Divine Force devient alors l’allégorie du jonglage où nous passons le plus clair de notre temps à changer de personnages avant d’utiliser ce fameux D.U.M.A qui parait si permissif qu’il nous interroge également sur l’équilibrage de l’action. Nous gardons nos interrogations pour la sortie définitive, mais une chose est sûre en revanche : ce nouveau Star Ocean ne sera pas un bijou technique. Bien au contraire, le titre montre quelques lacunes graphiquement, comme si les textures de ses paysages n’appartenaient pas à la bonne génération.
Nos premières impressions : Peut mieux faire !
L’envie de qualifier Star Ocean: The Divine Force de « petit jeu sympa » est là, et pourtant nous savons que nous avons affaire à un gros titre. Le fait est que cette production ne semble ni culminer dans le genre du monde ouvert, ni dans celui de l’Action-RPG. À certains égards, le jeu semble manquer de finitions, notamment pour ce qui touche aux graphismes. Sous un autre angle, il est simplement convenu. Quoi qu’il en soit, Star Ocean: The Divine Force ne sera peut-être pas suffisant pour remettre la série sur de bons rails. Attendons de voir...
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